La mise en application de la loi sur la terre a permis à des centaines de paysans de prendre possession légalement de larges propriétés cultivables appartenant au domaine public. Mais dans plusieurs régions du pays, certains propriétaires terriens qui bénéficiaient de faux titres de propriétés et prétendaient que ces terres leurs appartenaient ont mis en place des milices pour intimider et même assassiner les paysans qui tentent de faire appliquer les droits que l’Institut national de la Terre leur a octroyé. Dans l’état de Yaracuy, le gouverneur Eduardo Lapi a publiquement promis lors de diverses réunions de son « bloc de sécurité » d’avoir « la main lourde contre les envahisseurs », comme si les intérêts des groupes économiques locaux pouvaient être placés au dessus des lois et de la constitution.
Dans la communauté de Camunare Rojo (Urachiche) des forces de l’ordre sous la responsabilité directe du gouverneur Lapi ont réprimé avec force de nombreux paysans sans défense bénéficiaires de la Loi sur La Terre, comme l’ont affirmé plusieurs témoins et observateurs internationaux.
Le fait est que les paysans ont gagné la bataille la bataille juridique. Leur détermination est maintenant plus importante que jamais et les média alternatifs (Catia TVe, Teletambores, Zalea TV de Paris, Alter Echo de Belgique et d’autres) seront sur place pour les soutenir.
D’en d’autres parties du pays le sang innocent a déjà coulé. Le médecin Pedro José Doria Castillo, de 41 ans et président du comité des terres de San José, a été assassiné dimanche dernier par un groupe de tueurs à gage depuis une Ford Fiesta grise (modèle 2002). Ils lui ont tiré cinq balles mortelles. Les restes du véhicule d’où les coup de feu ont été tirés ont été retrouvés quelques heures plus tard, complètement brûlés pour faire disparaître toute trace de preuve.
Aporrea se déclare en état d’urgence et de solidarité avec les mouvements de paysans, et prévient tous les fonctionnaires du gouvernement national pour qu’ils veillent à l’application de la Loi sur Les Terres et la sécurité et la vie des courageux paysans qui ont finalement obtenu le droit de cultiver leurs propres terres.
Almudena del campo (traduction)
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