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Le lobby israélien contrôle les médias occidentaux

Paul J. Balles compare le contrôle manifeste de la presse chinoise avec les "mensonges sous couvert de liberté de la presse" des médias occidentales contrôlés par des intérêts particuliers, en particulier le lobby israélien.

La liberté de la presse en Occident signifie la liberté de mentir de ceux qui contrôlent la presse.

Paul J. Balles. 13 mais 2010

Il y a quelques mois, Google menaçait de se retirer de Chine à cause de problèmes de censure et de sécurité. Le rapport de l’agence de presse Xinhua ne mentionnait pas de censure mais parlait de "désaccords avec la politique gouvernementale".
Quelques heures plus tard, la secrétaire d’état Hilary Clinton fit un discours à Washington sur la liberté de l’Internet appelant les entreprises américaines à résister aux pressions et de ne pas faire de censure.

"Si les politiciens savent qu’il est dangereux de critiquer la politique israélienne ou le soutien indéfectible des USA à Israël, alors il devient difficile aux médias dominantes de trouver des personnalités prêtes à critiquer les positions du lobby." John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt

Ce jour-là , le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a souligné que la liberté d’expression est un droit fondamental "stipulé dans l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Mais dans le monde il y a des gouvernements et des détenteurs de pouvoirs qui trouvent beaucoup de façons de la limiter."

Dans le passé, les protestations contre les violations des libertés de la presse se sont essentiellement concentrées sur la manière dont les gouvernements restreignent la liberté des journalistes. On n’a pas vraiment cherché à approfondir le rôle de ces "détenteurs de pouvoir" dans la restriction des libertés.

Le 12 janvier, Google a annoncé qu’il ne resterait en Chine que si le gouvernement renonçait à la censure des contenus que le Parti Communiste trouve subversifs. La Chine n’a pas cédé et a été mal notée par les organisations internationales qui évaluent la liberté de la presse.

Il y a quelques jours, le 3 mai, a eu lieu la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse. Il est normal que les journalistes se soucient de leur liberté et des conditions politiques dans lesquelles ils travaillent.

Ce que j’ai dit au début à savoir que la liberté de la presse occidentale était en fait la liberté qu’ont ceux qui contrôlent la presse de mentir a reçu un appui intéressant de la part d’Abe Foxman qui dirige la Ligue Américaine Sioniste Contre la Diffamation.

Foxman a dit à James Traub, qui écrit dans le supplément du New York Times qu’il est "naïf" de penser que "le libre marché des idées passe au crible le mensonge pour en extraire la vérité".

Traub a conclu : "L’expérience a montré à Foxman qu’être vraie ne suffit pas à la vérité pour l’emporter ; le marché du mensonge est trop puissant".

Quand deux chercheurs américains réputés ont publié un article suivi d’un livre sur le Lobby Israélien et la politique étrangère des USA, la terre a tremblé sous les pieds de la presse sous contrôle. Cela faisait des années que la presse évitait soigneusement toute allusion au lobby israélien en Amérique.

"Le lobby israélien aux USA comporte sept importants panels d’experts ("think tanks") en propagande qui produisent des milliers d’articles d’opinion, d’éditoriaux et des tribunes libres qui paraissent chaque jour dans une douzaine de journaux nationaux et locaux." James Petras.

Les médias ne pouvaient ignorer le professeur John J. Mearsheimer de l’Université de Chicago ni Stephen M. Walt de l’Université d’Harward. Quand leur livre a été publié, le critique Michael Massing a écrit dans la Revue de Presse des Livres de New York :" Depuis... "le choc des civilisations" aucun essai académique n’a retenti avec autant de force".

Un commentaire de leur livre illustre comment marche le contrôle des médias :" Si les politiciens savent qu’il est dangereux de critiquer la politique d’Israël ou le soutien indéfectible des USA pour Israël, alors il devient plus difficile aux médias dominants de trouver des personnalités prêtes à critiquer les positions du lobby."

Quand Israël envahit le Liban ou Gaza et ment sur le motif de l’invasion, les médias occidentales restent silencieuses. Le commentateurs de la télévision sont muets et les journaux syndiqués relaient la propagande mensongère d’Israël.

Le distingué professeur de Sociologie de l’Université de Binghampton à New York, James Petras a étudié le problème du contrôle des médias dans plusieurs de ses derniers articles et livres. Il est l’auteur de 63 livres traduits dans 29 langues et de plus de 2000 articles.

Dans le livre "dirigeants et dirigés dans l’empire américain", le professeur Petras note que "le lobby israélien aux USA comporte sept importants panels d’experts ("think tanks") en propagande qui produisent des milliers d’articles d’opinion, d’éditoriaux et des tribunes libres qui paraissent chaque jour dans une douzaine de journaux nationaux et locaux".

Quand la Chine contrôle la presse, ce n’est pas un secret. La presse occidentale, sous contrôle d’intérêts particuliers, elle, fait semblant d’être libre.

traduction DM


Paul J. Balles est un universitaire américain à la retraite et un journaliste indépendant qui a longtemps vécu au Moyen Orient. Pour plus d’information se reporter à http://www.pballes.com


pour consulter l’original :
https://www.redress.cc/global/pjballes20100513

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