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Médias communautaires sous le siège

Durant les deux jours du régime du dictateur Pedro Carmona, en avril dernier, alors que ses troupes battaient et torturaient Nicolás Rivera de Radio Perola et sa famille, la police a aussi défoncé les portes et fait un raid sur Radio Catia Libre et TV Catia dans un autre barrio populaire de Caracas. A TV Caricuao les troupes ont fermé la station et placé le personnel, illégalement, sous arrestation. Elles ont ordonné au personnel de la Radio Fe y Alegria, émetteur appartenant à l’église catholique, de ne jouer que de la musique et de ne pas annoncer les nouvelles des événements qui secouaient le pays, sans quoi leurs locaux seraient fermés eux aussi.

Les troupes de Carmona ont aussi envahi et ont fermé la STATION DE TÉLÉVISION publique nationale - Canal 8.

Pendant ce temps les médias commerciaux, cela a été largement rapporté et analysé, ont ont fait un blackout complet sur l’information, y compris sur le réseau de télévision de la famille Cisneros, Venevision- la plus grande société de TV du pays. Elle appartient à un ami trés proche de George H.W. Bush, lequel avait rendu visite à Cisneros au Venezuela l’année dernière, prétendument pour une partie de pêche.

L’organisation des Droits de l’homme PROVEA (le Programme d’éducation et d’Action vénézuélien sur les Droits de l’homme), a annoncé le 13 avril, « qu’un journaliste qui a demandé à ne pas être identifié, le Chef de Production d’une des principales CHAàŽNES DE TÉLÉVISION du pays a dénoncé le fait que les directeurs de la société ont empêché les journalistes d’informer sur l’actualité."

A la place d’informations durant les événements les plus importants dans l’histoire nationale, les grandes chaînes de TV ont passé les dessins animés "Tom et Jerry", des films et des reprises.

Le rôle des journalistes Internet dans le casse du blocus de l’information à l’extérieur du Venezuela était le sujet de notre rapport du 18 avril. Mais au Venezuela, seuls les journalistes des Médias Communautaires sont restés debout entre la démocratie et la dictature et ce faisant ils ont sauvé la situation.

Pendant ces jours de crise en avril dernier, les journalistes des Médias Communautaires au Venezuela ont annoncé les vrais faits - que les foules des barrios populaires descendaient des collines et reprenaient la capitale et d’autres villes, rue par rue, immeuble par immeuble et médias par médias. Et c’était seulement grâce aux Journalistes des Communautés que les médias indépendants comme TV Catia et Radio Catia Libre que le public a su que le contre-coup avait lieu dans leur voisinage immédiat, comme un éclair de démocratie, partout dans la ville et la nation. Une minorité de maisons vénézuéliennes qui avaient la télévision câblée ont obtenu des nouvelles, certes déformées, de la résistance au coup d’état, par CNN et les agences de presse internationales présentes, mais ces rapports étaient lents et dépassés par le tir rapide des Médias Communautaires du Venezuela et la Presse En ligne internationale indépendante.

Un tournant clef pour le contre-coup populaire est arrivé quand le Canal 8 de la Télévision publique est revenu sur les ondes hertziennes. De nouveau, selon le haut fonctionnaire chargé des télécommunications au Venezuela, c’étaient les journalistes du mouvement des Médias des Communautés qui ont repris la STATION DE TÉLÉVISION nationale censurée.

Pendant une conférence de presse du 26 avril, un journaliste a demandé à Jesse Chacón, le directeur de la Commision Nationale des Télécommunications (CONATEL, suivant son acronyme espagnol), "comment Canal 8 a-t-elle été regagnée ?"

"On le doit, dans une grande mesure, à l’aide fournie par la TV communautaire Catia »a répondu Chacón . "Ses gens prenaient déjà de grands risques, certains risquaient leurs propres vies, mais ils ont aidé à reprendre l’émetteur. Leurs vies étaient en danger pendant ces jours. Leur propre quartier général avait subi un raid. Ils ont réussi à s’évader. Ils ont pris leurs caméras et sont restés mobiles, comme les gens de Radio Perola. Il ont subi une persécution très féroce, quelque chose dont les quotidiens n’ont pas parlé."

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