Au départ de la marche à Vénissieux Minguettes, sept marcheurs partent pour Paris : Arbi Rezgui et Amstar des Minguettes, Leila Bendib et Sarah Latoche de lyon centre, Souad Bouallaga de Toulon, Adnane Ghiloufi de Grenoble et Lakhdar Firam. Certains sont venus pour lancer et encourager la marche et doivent rentrer après la première étape de Villefranche S/S qui ne fait pas moins de 50 kilomètres. D'autres comme Souad, mère célibataire, restera à marcher jusqu'à Belleville S/S et devra rentrer inopinément chez elle pour raison de santé concernant son jeune enfant.
Citer Paul Klee, à cet endroit, est à juste titre car « l’art n’imite pas le visible, il rend visible ». Le film polémique Much Loved rend compte d’une réalité marocaine dont le scénario est construit à partir de témoignages humains réels du monde de la nuit, de la prostitution, des bordels, du sexe, de la violence qui lui est inhérente, de l’argent et des rapports de domination. Et parfois de l’amitié, de la solidarité, du jeu et du plaisir, aspects que nous occulterons afin d’éviter l’écueil d’une réduction sur l’échelle de la gravité de la prostitution. Bien évidemment, cette problématique n’est pas exclusive au Maroc. Les sociétés musulmanes et les sociétés occidentales connaissent autant la prostitution avec pour ces dernières moins de tabous et d’hypocrisies peut-être, tout en précisant qu’il est difficile de choisir entre les deux termes. Cela dit, la censure de ce film au Maroc montre que la question du marché du sexe et du tourisme sexuel en tant que réalités sociales et économiques est sensible.
L’exemple de l’initiative du maire de Paris Anne Hidalgo constitue un exemple type qui illustre les paradoxes et limites de la démocratie représentative telles que nous la connaissons aujourd’hui en France. Anne Hidalgo et NKM, deux candidates à la mairie de Paris, avaient en 2014, avant leur élection, mobilisé moult moyens de communication à plein régime et renfort financier pour convaincre un potentiel électorat en leur faveur et sensiblement dragué le vote juif parisien auprès du le B'naï Brith devenu passage obligé dans la logique de la « lobbycratie », organisation qui soutient la politique et la pérennité de l'État d'Israël et le mouvement sioniste. Le temps du « prosélytisme politique », de la publicité politique de surface est assez court. L’hyperactivité du candidat devient par conséquent nécessaire pour s’imposer sur la scène médiatique, les invectives n’étant d’ailleurs pas rares mais parties prenantes du jeu électoral. En outre, il y a lieu de distinguer ici la définition de ce qu’est la politique de surface de celle de fond. La politique de surface médiatiquement dominante, est en interaction avec l’espace public, peut s’essentialiser opportunément autour d’une actualité de faits divers, surfe sur l’opinion et l’émotion publiques pour capter et optimiser l’attention. Elle est souvent stigmatisante à l’égard d’une catégorie de population déjà ostracisée et peu influente en tant que décideur politique, elle répond notamment à une tendance idéologique de l’instant, contrainte par le temps. La politique de fond elle, à l’inverse, est plus silencieuse, plus libre, agit en "commensal" dans des espaces réservés élitistes où les intérêts de lobbies peuvent être inclus, mène des projets sur le long terme, est plus structurelle, demande des compétences techniciennes, elle est davantage méditative et rationnelle sur les enjeux de demain.
Plusieurs associations dans leur mission de lutte contre le racisme et l’islamophobie maintiennent et renforcent leur mobilisation pour l’abrogation de la loi liberticide 2004 contre le port de signes ostensibles dans les établissements scolaires, loi d’exclusion et de stigmatisation d’enfants musulmans.