Des années décisives, notre système de retraites en a déjà connu depuis 1993 : 1995, 2000 (pour les retraites complémentaires du secteur privé), 2003… Mais 2010 sera de nouveau une année décisive parce que le gouvernement et le Medef ne sont pas encore arrivés à leurs fins et qu’ils comptent bien utiliser le déficit record laissé par la crise (produit direct de leurs politiques néolibérales) pour aller encore plus loin dans leur contre-réforme de notre système de retraite.
Après le vote la directive McCreevy par le Parlement européen en novembre 2006, les Etats-membres de l’Union européenne avaient un délai de trois ans pour transposer cette directive, reprenant les trois quarts de la directive Bolkestein, dans leur législation nationale.
Aux USA, le FBI enquête, relève les empreintes et recherche les traces d’ADN des pirates qui ont arraisonné la finance américaine. Sarkozy fait la chasse aux responsables de la débâcle financière pour leur infliger la punition qu’ils méritent : la mise en torche de leurs parachutes dorés. Tout cela n’est qu’un écran de fumée qui a pour principale fonction de chercher à dissimuler les véritables responsables de la crise : le dogme néolibéral des marchés qui se régulent tout seuls et surtout le patronat et les gouvernements qui s’efforcent d’inscrire ce dogme dans les faits, quelque en soient les coûts sociaux et humains.
[En réalité, c’est l’inversion du rôle de fusible qui explique pourquoi Fillon monte dans les sondages alors que Sarkozy s’écroule. C’est uniquement pour cela que Fillon ne dégringole pas à la même vitesse que Sarkozy. Si Fillon se mettait à jouer le rôle de fusible et à assumer la fonction habituellement dévolue au premier Ministre, il s’effondrerait à la même vitesse que Sarkozy. Ce n’est pas pour autant que ce dernier verrait sa cote de popularité remonter, il en a sans doute déjà trop fait.
La Bourgeoisie a appuyé avec tous ses moyens l’élection de Sarkozy. Aujourd’hui, elle comprend qu’il est devenu dangereux pour sa domination. Un président de la République qui ne se cache pas pour mener la belle vie avec ses amis milliardaires, qui multiplie d’un seul coup son salaire par 2,72… tout cela rend furieux les salariés, en particulier ceux qui sont tombés dans le panneau qu’il leur tendait et qui ont voté pour lui.]