RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
13 

1-Voter Hollande. 2-Ne rien oublier. 3-Ne rien lâcher.

Socialistes,

Oui, nous ferons tout notre possible pour dégager Sarkozy. Par conséquent, nous voterons massivement pour Hollande, votre candidat.

Nous voterons Hollande sans oublier que vous avez failli nous fourguer DSK.

Nous le ferons parce que Hollande est «  moins pire » que Sarkozy («  quoique » diront certains). Mais nous le ferons sans oublier que ce «   moins pire » s’empire au fil du temps. Car plus la droite se droitise, et plus le Parti Socialiste peut se droitiser aussi et se targuer encore et toujours d’être le «  moins pire » - n’est-ce pas ?

La résultat est que le vote pour Hollande demain ressemblera furieusement au vote pour Chirac en 2002. Alors veuillez nous pardonner notre enthousiasme tempéré.

Nous le ferons donc en gardant à l’esprit qu’il faudra bien un jour mettre fin à ce cercle infernal, à ce chantage récurrent, à ce «  vote utile » dont l’utilité toute relative finit par dégoûter plus d’un. Oui, nous voterons encore une fois pour un candidat « socialiste ». Appelez-ça une dernière chance.

Nous voterons Hollande pour éviter la catastrophe assurée sans pour autant oublier la catastrophe annoncée : celle d’une trahison «  socialiste » de plus qui risque d’ouvrir un boulevard à des forces plus obscures qui n’attendent que leur heure. Nous voterons donc Hollande contraints et forcés par le poids de l’Histoire qui ne demande qu’à bégayer.

Nous voterons Hollande et nous lui rappellerons qu’il aurait tort de nous trahir pour servir les 1%.

Au cas où vous vous poseriez la question de savoir qui est ce «  nous », la réponse est assez simple : regardez autour de vous (sauf si vous êtes attablés au Fouquet’s).

Oui, maintenant vous pouvez entonner l’Internationale, si ça vous chante. Et rappelez-vous que même si nous n’en connaissons pas toujours toutes les paroles, nous connaissons tous parfaitement le refrain.

Viktor Dedaj
« je twisterais les mots s’il fallait les twister »

URL de cet article 16580
   
Même Auteur
Cuba est une île
Danielle BLEITRACH, Jacques-François BONALDI, Viktor DEDAJ
Présentation de l’éditeur " Cuba est une île. Comment l’aborder ? S’agit-il de procéder à des sondages dans ses eaux alentours de La Havane, là où gisent toujours les épaves des galions naufragés ? Ou encore, aux côtés de l’apôtre José Marti, tirerons-nous une barque sur la petite plage d’Oriente, et de là le suivrons -nous dans la guerre d’indépendance ? Alors, est-ce qu’il l’a gagnée ? C’est compliqué ! L’écriture hésite, se veut pédagogique pour exposer les conséquences de la nomenclature (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d’oppresseurs les récompensent par d’incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d’en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d’entourer leur nom d’une certaine auréole afin de « consoler » les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l’avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire.

Lénine

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.