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Du bon usage de la sodomie dans la plus grande démocratie du Moyen-orient

Un manifestant israélien réclame la mise en liberté de soldats accusés de mauvais traitements contre les Palestiniens. « La Judée pour toujours », dit son tatouage. — © MENAHEM KAHANA / AFP

L’annonce de l’arrestation de neuf soldats de l’armée la plus morale du monde pour la torture collective, notamment par sodomie, d’un prisonnier palestinien (parmi d’autres) a pu choquer plus d’un. Mais après un moment de flottement, les choses sont rentrées dans l’ordre lorsque des Israéliens patriotes ont envahi les bases militaires, avec le soutien d’au moins deux ministres en exercice, pour obtenir leur libération - démontrant ainsi que dans la plus grande démocratie du Moyen-orient, on ne persécute pas impunément des héros.

Il convient d’entrée de préciser que la sodomie dont il est question ici est celle pratiquée en milieu carcéral et ne doit pas être confondue avec l’acte sexuel entre adultes consentants.

Cette confusion levée, il faut comprendre que, dans la plus grande démocratie du Moyen-orient, la sodomie en milieu carcéral est une des pratiques très répandues et constitue un élément important de la culture locale. Un minimum de respect s’impose donc pour cette tradition vivante, toujours exécutée selon les règles du vivre-ensemble et même du savoir-vivre si chers aux pays civilisés.

D’abord, ce rituel n’est pas exécuté n’importe comment, ni sur n’importe qui ou quoi. Pour être kasher, la sodomie doit être effectuée de préférence sur un animal (chèvre, Palestinien, chameau), et à l’aide d’un objet contondant ou directement à l’aide d’un appendice sexuel lorsque l’auteur en est pourvu. Les séances de sodomie peuvent être exécutées en groupe pour renforcer les liens sociaux dans une équipe ("team building").

On notera que ce rituel est pratiqué le plus souvent dans le cadre discret d’une cellule de prison. Mais, à l’instar du viol plus, disons, traditionnel, cette pratique est symboliquement relayée par la tradition orale et dans le discours public, notamment par des références omniprésentes dans les insultes/menaces formulées par les sionistes sur les réseaux sociaux.

Une culture prégnante, donc, qu’il convient de respecter. Arrêtons donc de tout politiser. La plus grande démocratie du Moyen-orient mérite notre respect.

Sinon, comme me l’a récemment rappelé un sioniste passablement énervé, ils vont me défoncer l’anus et me faire saigner à mort. J’ai quand même répondu qu’il faudrait d’abord m’inviter à dîner. Non mais.

Viktor Dedaj

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