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Thème : Venezuela

Venezuela : entre bluff et intervention extérieure (Pagina12)

Marco TERUGGI

La relative normalité qui règne à la frontière colombo-vénézuélienne a de quoi déconcerter L’hypothèse d’une intervention militaire des responsables US et de l’opposition vénézuélienne semble de plus en plus crédible. « Les jours de Maduro sont comptés », a déclaré le secrétaire d’État Mike Pence

San Antonio, frontière avec la Colombie - Il y a quelque chose qui cloche quand on examine la situation du 24 février à la frontière colombo-vénézuélienne. Il y a une « normalité anormale » qui ne cadre pas avec le scénario dessiné par les déclarations internationales et celles de la droite vénézuélienne. La distance est telle qu'une question claire se pose : soit on fait face à un énorme bluff, soit une intervention internationale est en préparation. « Les jours de Maduro sont comptés » , a déclaré Mike Pompeo, secrétaire d'État US ; Marco Rubio, sénateur de Floride, a tweeté une image de Muamar Khadafi souriant puis lynché, et Miguel Pizarro, du parti Justice d’abord, a déclaré dans une conférence de presse avec d'autres forces d'opposition qu’on est en train de vivre « un dénouement, une étape finale ». En suivant le fil des déclarations, il n’y aura pas de marche arrière dans l'assaut. Les portes de la négociation ne seront pas ouvertes, « ils usurpent le pouvoir, il n'y a (…) Lire la suite »

SOUTIEN AU PEUPLE VENEZUELIEN - APPEL DE PARIS

« Le gouvernement du Venezuela a été, est et sera républicain. Il doit être basé sur la souveraineté du peuple, la séparation des pouvoirs, la liberté civile, l’abolition de l’esclavage, la proscription de la monarchie et la suppression des privilèges ». Simon Bolivar – 15 février 1819 Le 15 février 2019 - Nous, Citoyens Français, déclarons notre soutien total au grand peuple Vénézuélien en résistance contre les tentatives de déstabilisation internationales menées par les Etats-Unis, les pays de l’Union européenne et les pays de l’OTAN. Nous, Citoyens Français, déclarons notre admiration pour le grand peuple du Venezuela, pour sa tradition politique d’indépendance et de souveraineté telle qu’affirmée par les grands leaders Simon Bolivar et Hugo Chavez. Nous, Citoyens Français, dénonçons le travail honteux des grands médias Français (RFI, France Télévision, TF1, BFMTV, CNews, LCI, France Inter…) qui renoncent à informer notre peuple sur la réalité du combat du peuple (…) Lire la suite »

Quiconque croit à toutes ces conneries sur le Venezuela est un putain d’abruti.

Caitlin JOHNSTONE
#VenezuelaAidLive est la tendance sur Twitter aux Etats-Unis au moment où j'écris ces lignes, forcé à l'avant-scène de la conscience publique et dans les yeux de tous par un concert organisé par le ploutocrate milliardaire Richard Branson. Le groupe Virgin de Branson contrôle des centaines d'entreprises et rapportent quelques 21 milliards de dollars par an, dont environ cinq milliards de dollars pour Branson lui-même. Le concert est une pure opération de contrôle narratif, conçue pour faire avancer le mensonge prouvé que le gouvernement vénézuélien exclut toute aide humanitaire pour son peuple, et le mensonge prouvé qu'il a bloqué un pont pour empêcher l'aide de passer, les deux mensonges étant actuellement promus par les médias US de masse, en dépit d'être complètement réfutés. En réalité, le gouvernement vénézuélien a reçu de l'aide humanitaire du monde entier pour aider son peuple, mais pas de l'opération de changement de régime américaine qui est si flagrante que même NPR (…) Lire la suite »

Venezuela : Le jour J, les camions n’ont pu entrer (Pagina12)

Marco TERUGGI

Malgré le déploiement permanent d’affrontements sur les ponts Bolívar et Santander, l’opposition, outre une tentative d’occupation de l’aéroport de San Antonio désactivé, a cherché à faire un usage politique de l’aide humanitaire.

Ureña, Táchira, Venezuela - Le 23 février, jour de l'entrée annoncée de l'aide humanitaire au Venezuela, est arrivé et s'est terminé. Les prévisions apocalyptiques ne se sont pas réalisées, Nicolás Maduro n'est pas tombé, Juan Guaidó est resté à Cúcuta, le pays n'est pas entré dans une confrontation hollywoodienne. Haute tension ? Oui, en particulier dans la zone frontalière qui sépare les deux pays par trois ponts sur une rivière presque à sec : Simón Bolívar, Tienditas, et Santander. D'un côté la Táchira, les villes de San Antonio et Ureña, de l'autre le Nord de Santander, avec la ville de Cúcuta. La journée a commencé tôt avec ce qui était attendu : une pression frontale avec impact médiatique sur les ponts. Les actions ont eu des moments d'euphorie, due par exemple au fait qu'une poignée de membres de la Garde nationale bolivarienne (GNB) ont décidé de rejoindre les troupes de Trump-Rubio-Duque-Guaidó. L'euphorie s'est dissipée et au fil des heures, la certitude s'est (…) Lire la suite »

Les crises haïtienne et vénézuélienne révèlent l’élasticité de la notion de démocratie des Etats-Unis

Feguenson Hermogène

Quel lien existe-t-il entre la crise politique haïtienne actuelle et l’impasse politique dans laquelle se trouve le gouvernement vénézuélien ?

Le 7 février dernier, plusieurs milliers de citoyen-ne-s ont gagné les rues dans les différentes villes du pays pour exiger le procès des dilapidateurs des fonds du programme Petro-Caribe * ; la démission du chef d’État et de son gouvernement. Cela a été aussi l’occasion de lancer un cri de colère contre l’inflation due, en partie, à la dépréciation de notre monnaie. Rappelons que ce soulèvement populaire s’inscrit également dans la lignée des manifestations qui ont eu lieu les 6 et 7 juillet, le 17 octobre et le 18 novembre de l’an dernier. Celles-ci ont remis en cause non seulement la gestion désastreuse de la chose publique par l’équipe au pouvoir, mais aussi le fondement inégalitaire de la formation sociale haïtienne. Le saccage des supermarchés appartenant à des membres influents de l’oligarchie locale peut en témoigner. Les insurrections de la fin de l’année 2018 ont ébranlé l’État profond haïtien (concept évoqué par Peter Dale Scott*) au plus haut niveau. L’option de (…) Lire la suite »
Le communiqué du PCF ne mentionne pas le nom de Maduro, ni de son gouvernement légitime

A propos du Venezuela - lettre ouverte à la direction du PCF

José FORT, Jean ORTIZ, Maïté PINERO

Chers camarades

A l’heure où nous écrivons, la tension est à son comble aux frontières du Venezuela. L’Amérique latine retient son souffle et le secrétaire général de l’ONU se tient en contact permanent avec le gouvernement légitime du président Maduro. La 68ème intervention militaire étasunienne dans ce continent aura-t-elle lieu ?

Ce 24 février, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, a déclaré : « les Etats-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s’opposent au rétablissement de la démocratie au Venezuela ». Les raisons de l’agression, l’Administration Trump ne les dissimule même pas : mettre la main sur les immenses réserves de pétrole, anéantir ce régime chaviste qui a contribué avec Cuba à faire progresser l’unité et l’intégration latino-américaine. Le retournement de conjoncture et l’arrivée au pouvoir de gouvernements de droite et d’extrême-droite laissent croire à Washington qu’il serait possible de faire table rase de ce que les hommes de Trump désignent comme « la troïka du mal : Venezuela, Nicaragua, Cuba ». Leur hargne et leur morgue sont sans limites et chaque jour charrie son lot de menaces. L’armée bolivarienne est sommée par Trump de trahir et de se rendre. Les familles des militaires sont menacées (« nous savons où elles se trouvent »). Plusieurs déclarations précisent qu’après le Venezuela, « (…) Lire la suite »
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La guerre contre le Venezuela est construite sur le mensonge (MintPressNews)

John PILGER

Si le larbin de la CIA Guaido et ses suprémacistes blancs s’emparent du pouvoir, ce sera le 68e renversement d’un gouvernement souverain par les États-Unis, pour la plupart des démocraties.

En voyageant avec Hugo Chavez, j'ai vite compris la menace du Venezuela. Dans une coopérative agricole de l'état de Lara, les gens attendaient patiemment et avec bonne humeur dans la chaleur. Des cruches d'eau et de jus de melon étaient distribuées. On jouait de la guitare ; une femme, Katarina, se tenait debout et chantait avec une voix de contralto. « Qu'est-ce qu'elle dit ? » ai-je demandé. « Que nous sommes fiers », m'a-t-on répondu. Les applaudissements qui lui étaient adressés se sont fusionnés avec l'arrivée de Chavez. Sous un bras, il portait une sacoche remplie de livres. Il portait sa grande chemise rouge et saluait les gens par leur nom, s'arrêtant pour écouter. Ce qui m'a frappé, c'est sa capacité d'écoute. Mais maintenant, il lisait. Pendant près de deux heures, il a lu au microphone des extraits de la pile de livres à côté de lui : Orwell, Dickens, Tolstoï, Zola, Hemingway, Chomsky, Neruda : une page par ci, une ligne ou deux par là. Les gens applaudissaient et (…) Lire la suite »

Venezuela, les gangsters repartent à l’assaut de la démocratie

Alex ANFRUNS

Le Venezuela est aujourd’hui en grand danger de guerre, de chaos et de destruction avec le rôle actif des États-Unis et de la Colombie. Ces pays ont des intérêts économiques et utilisent un secteur de l’opposition pour faire croire qu’un « gouvernement parallèle » existe. En effet, le plus gros pari d’un certain secteur de l’opposition vénézuélienne a toujours été le putschisme.

Souvenons-nous en. Après un résultat majoritaire aux élections législatives de décembre 2015, la droite vénézuélienne avait défendu une « Loi d’amnistie et de réconciliation nationale ». Il ne s’agissait pas de libérer des « prisonniers politiques », mais les principaux responsables de l’opération putschiste intitulée « La Salida » en 2014. Cette opposition s’était ensuite présentée à la table du dialogue sans que cela ait jamais été son intention. Cela provoqua l’incompréhension des médiateurs internationaux tels que l’ex-président espagnol Rodriguez Zapatero. Déjà en 2017, après sa tentative ratée de provoquer un coup d’État au moyen d’actions violentes dans la rue, l’opposition avait annoncé ce plan de « gouvernement parallèle ». Illusion fatale. Trump veut détruire l’ALBA, un système dans lequel la coopération basée sur les besoins humains prend le pas sur la loi du marché sauvage. Le Venezuela, Cuba et le Nicaragua sont des obstacles dans le « destin manifeste ». A-t-il (…) Lire la suite »

Pathétique et sinistre (Insurgente)

Randy Alonso Falcón
Pathétique de voir un certain Guaidó sortir de l’obscur anonymat pour s’autoproclamer, deux fois, Président du Venezuela. Comme qui dirait farce et tragédie. La première fois, le 11 janvier, sa prestation fut tellement insipide qu’il se vit dans l’obligation de la recommencer le 23. Pathétique de constater que le scénario de sa seconde ascension illégale lui soit dicté, la veille, par le Vice-président Mike Pence et depuis Washington. Pathétique de l’entendre se référer à la Constitution chaviste de la République Bolivarienne que ses alliés politiques s’empressèrent d’abroger aussitôt après leur coup d’Etat d’avril 2002. Et pathétique de le voir si vite oublier ceci : s’il est « Président de transition » il aurait déjà dû convoquer des élections nationales après sa première auto-proclamation du 10 janvier. Pathétique que Trump exige de Maduro des élections transparentes alors que son entrée à la Maison Blanche est encore objet de contestations et qu’il est déclaré président (…) Lire la suite »

Le Venezuela résiste au putsch, l’Europe le vote.

Maïté PINERO
Ce samedi 23 février, aux frontières terrestres et maritimes du Venezuela, va se jouer un peu et peut être beaucoup de l’avenir du monde, de celui que nous allons laisser à nos enfants et aux générations à venir. Des colonnes de camions chargés d’ « aide humanitaire » vont tenter de pénétrer dans le pays, malgré le refus du gouvernement légal d’accepter ces chevaux de Troie du putsch et de l’invasion militaire. L’armée vénézuélienne en état d’alerte a été déployée. Au président Trump qui lui donnait lundi l’ordre de se soumettre, l’état-major a rétorqué : « Nous ne sommes pas des mercenaires… Nous n’obéirons jamais aux ordres d’une puissance étrangère. » Vendredi, c’est d’une indécence folle, cela va même commencer en musique puisqu’une poignée de chanteurs, convoqués par le PDG milliardaire de Virgin, va se joindre aux tambours de guerre étasuniens. La propagande « humanitaire » de l’administration étasunienne est la même que celle qui a fait de l’Afghanistan, de l’Irak, de la (…) Lire la suite »