L’année écoulée en Tunisie aura été rude pour les femmes : elle aura commencé avec une Souad Abderahim, députée du parti Ennahdha qui crachait sur les mères célibataires et elle aura fini avec deux policiers accusés du viol d’une jeune fille. Entre ces deux événements la situation a été tendue toute l’année : beaucoup d’appréhension et des citoyens sur le qui-vive face à l’impression d’une tentative de retour d’un conservatisme imposé par le haut. Toute l’année il a fallu batailler pour qu’aucune législation régressive ne soit mise en place, rien n’a été fait d’un point de vue socio-économique et les violences faites aux femmes n’ont pas reculées.
« Quand le peuple ne croira plus à l'Immaculée conception, il croira aux tables tournantes » Gustave Flaubert.
Le statut avancé de l’Union Européenne, formule séduisante et fort intéressante, est accordé normalement aux pays voisins de l’Europe ayant réussit leur mise à niveau dans tous les domaines, et plus particulièrement dans le système de gouvernance, la démocratie et le respect des droits fondamentaux, la politique sociale ou encore l’économie de marché. Est-ce le cas de la Tunisie d’aujourd’hui ? Je ne le crois pas ! Alors pourquoi l’Europe se presse-telle de nous accorder un tel privilège ?
Aux Démocrates Tunisiens ou Amis de la Tunisie qui n’ont pas encore signé le Manifeste International intitulé "Manifeste de solidarité avec le Professeur Kazdaghli et les universitaires tunisiens" et initié par les Professeurs Marc FELLOUS et Robert ZITTOUN.
Les menaces et intimidations, le recours systématique à la machine de la violence pour décourager toute forme d’organisation politique et sociale ne feront que renforcer davantage la détermination de ceux qui luttent pour une Tunisie républicaine, libre, démocratique et prospère.
Nous voilà , au lieu de nous projeter dans l’avenir par l’ouverture d’un centre de recherche sur les énergies renouvelables, la biotechnologie, les nanotechnologies ou sur les mutations socio-économiques, en train de faire revivre un enseignement dépassé et partisan à la Mosquée Zitouna.