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Thème : Tunisie

Tunisie : Bilan d’un an de "légitimité" . Droits des femmes : Un statu quo au goût de recul

Sana SBOUAI

L’année écoulée en Tunisie aura été rude pour les femmes : elle aura commencé avec une Souad Abderahim, députée du parti Ennahdha qui crachait sur les mères célibataires et elle aura fini avec deux policiers accusés du viol d’une jeune fille. Entre ces deux événements la situation a été tendue toute l’année : beaucoup d’appréhension et des citoyens sur le qui-vive face à l’impression d’une tentative de retour d’un conservatisme imposé par le haut. Toute l’année il a fallu batailler pour qu’aucune législation régressive ne soit mise en place, rien n’a été fait d’un point de vue socio-économique et les violences faites aux femmes n’ont pas reculées.

Pourtant il y a un an 59 femmes étaient élus députées. Un bon début même si ce résultat n'est que le fait de la loi sur la parité. Reste que cette entrée sur la scène publique est un bon exemple : mettre des femmes en charge des affaires publiques, représentantes de la population, responsables devant tous, est un bon exemple pour les générations à venir. Si des femmes ont participé à la rédaction de la Constitution, loi suprême du pays, quel poste ou fonction peut alors leurs être refusé ? La législation : Avec autant de femme députées au sein de l'ANC on aurait pu s'attendre à ce que de nouveaux acquis pour les femmes voient le jour. Ca n'a pourtant pas été le cas. Etre femme ne signifie pas être activiste pour l'égalité. Et finalement on peut s'interroger sur le rôle des femmes députées : femme d'action ou femme alibi ? La loi sur la parité, la levée des réserves sur la CEDAW et le discours modéré du parti Ennahdha avaient donné l'espoir à Ahlem Belhadj, présidente de l'ATFD, (…) Lire la suite »

Doute, défiance et désespoir du peuple tunisien.

Mustapha STAMBOULI

« Quand le peuple ne croira plus à l'Immaculée conception, il croira aux tables tournantes » Gustave Flaubert.

La chute de la dictature de ZABA ouvrait au peuple tunisien tous les possibles. Rien ne serait plus comme avant : perspective d'une nouvelle vie promettant libertés, démocratie, dignité et travail. Le rêve tunisien s'est évaporé à petites doses homéopathiques jusqu'à l'effritement total de cet espoir né du 14 janvier 2011. Les mensonges multiples et divers ont anéanti ce désir de changement. La classe politique avait promis à l'unanimité un scrutin juste, libre, démocratique et transparent. Les résultats sortis des urnes contredirent totalement ces promesses car le cirque électoral ne fut ni juste ou transparent. Tout l'arsenal juridique établi par la Haute Instance de Yadh Ben Achour fut mis en place pour favoriser le mouvement islamiste et faire de lui le premier parti du pays avec pour mission la rédaction de la Constitution et diriger pour une année le pays afin de le sortir de ses difficultés économiques et sociales. De même, l'ISIE de Jendoubi ferma les yeux sur le (…) Lire la suite »

Tunisie- Accord de partenariat privilégié de l’UE ou nouveau traité de protectorat (Le Bardo 12 Mai 1881).

Mustapha STAMBOULI

Le statut avancé de l’Union Européenne, formule séduisante et fort intéressante, est accordé normalement aux pays voisins de l’Europe ayant réussit leur mise à niveau dans tous les domaines, et plus particulièrement dans le système de gouvernance, la démocratie et le respect des droits fondamentaux, la politique sociale ou encore l’économie de marché. Est-ce le cas de la Tunisie d’aujourd’hui ? Je ne le crois pas ! Alors pourquoi l’Europe se presse-telle de nous accorder un tel privilège ?

Nous apprenons par le biais d'une communication officielle du Ministère des Affaires étrangères que la Tunisie accèdera au statut de partenaire privilégié de l'union européenne. Cet accord sera concrétisé le 19 novembre prochain. Le statut avancé de l'Union Européenne, formule séduisante et fort intéressante, est accordé normalement aux pays voisins de l'Europe ayant réussit leur mise à niveau dans tous les domaines, et plus particulièrement dans le système de gouvernance, la démocratie et le respect des droits fondamentaux, la politique sociale ou encore l'économie de marché. Est-ce le cas de la Tunisie d'aujourd'hui ? Je ne le crois pas ! Alors pourquoi l'Europe se presse-telle de nous accorder un tel privilège ? La Tunisie est-elle prête pour un tel rapprochement ? Avons-nous un plan d'action définissant les priorités et les mesures à prendre pour aller vers cette convergence qui pourrait intéresser des domaines comme l'industrie, l'agriculture, les finances ou encore (…) Lire la suite »

Tunisie - PROCàˆS DE LA HONTE : J-1

Salah HORCHANI
1. Lumières Au Doyen Kazdaghli, Merci pour votre courageux combat contre cette horde de fous-de -Dieu qui, si nous ne nous mobilisons pas de toutes nos forces, risque de nous précipiter à jamais dans le gouffre des ténèbres ! Votre combat, c'est le combat pour l'avenir de nos enfants, de notre pays ! Étant encore à l'étranger, je regrette, infiniment, de ne pas être, demain jeudi 25 octobre 2012, jour de la reprise du PROCàˆS DE DE HONTE, parmi vous, mais, sachez que je le serai très fortement, coeur et esprit. Bon courage pour jeudi, vous n'êtes pas seul, toute la frange éclairée de notre Peuple est derrière vous ! 2. Ténèbres Extrait de mon Article intitulé « Procès de la honte : Démocrates Tunisiens, d'ici et d'ailleurs, à vos signatures ! » paru sur le Lien suivant : http://www.legrandsoir.info/proces-de-la-honte-democrates-tunisiens-d-ici-et-d-ailleurs-a-vos-signatures.html Lien qui vous conduira, dans son dernier paragraphe, aux deux Manifestes proposés pour (…) Lire la suite »

Aux Démocrates Tunisiens ou Amis de la Tunisie qui n’ont pas encore signé le Manifeste International de Solidarité

Salah HORCHANI

Aux Démocrates Tunisiens ou Amis de la Tunisie qui n’ont pas encore signé le Manifeste International intitulé "Manifeste de solidarité avec le Professeur Kazdaghli et les universitaires tunisiens" et initié par les Professeurs Marc FELLOUS et Robert ZITTOUN.

1.Étant persuadé que vous partagez les valeurs sous-tendues par ce Manifeste, je suis sûr que l'absence de votre signature sur ledit Manifeste est due à un oubli. Or, l'impact et le poids d'un Manifeste sont fonction du nombre de signataires et, dans ce Procès de la Honte, il y va du Projet de Société qui va primer demain dans notre Tunisie. Aussi, à vos Signatures, s'il vous plaît ! 2. Extrait de mon Article intitulé "Procès de la honte : Démocrates Tunisiens, d'ici et d'ailleurs, à vos signatures !", paru sur le Lien suivant : http://www.legrandsoir.info/proces-de-la-honte-democrates-tunisiens-d-ici-et-d-ailleurs-a-vos-signatures.html " En réalité, ce Procès, tout cousu de fil blanc, a un caractère éminemment politique, comme l'a soutenu, lors de de la première audience, Maître Mohamed Hedi Laabidi, membre (mandaté par la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme) de la pléiade d'avocats de la défense en affirmant : "Il ne fait aucun doute que le Gouvernement est impliqué dans (…) Lire la suite »

Tunisie : L’agression-assassinat de Lotfi Nakdh : un « acte de barbouzerie »

Mustapha STAMBOULI

Les menaces et intimidations, le recours systématique à la machine de la violence pour décourager toute forme d’organisation politique et sociale ne feront que renforcer davantage la détermination de ceux qui luttent pour une Tunisie républicaine, libre, démocratique et prospère.

La mort Mohamed Lotfi Nakdh, président de l'Union régionale des agriculteurs de Tataouine et coordinateur de Nidaa Tounes, est décédé, selon des sources de l'hôpital régional de Tataouine, suite à une hémorragie interne. Mohamed Lotfi Nakdh, homme digne et respecté de tous et militant de première heure de Nidaa Tounès a été l'objet d'une agression violente et gratuite perpétrée par des individus appartenant à une mouvance obscurantiste. Cet acte prémédité constitue un signal clair et un avertissement sans ambigüité sur les intentions de ces fascistes qui cherchent à intimider et faire régner leur loi par la violence et la haine. Nous tenons à dénoncer avec la plus grande énergie ce nouveau et grave acte ignoble et lâche qui a causé la mort d'un homme de grande valeur et père de six enfants. Nous rappelons que l'impunité a toujours encouragé les obscurantistes à commettre des crimes contre les symboles de la République et les citoyens paisibles. Cet acte de "barbouzerie" (…) Lire la suite »

A propos du crime de Tataouine : Les Islamistes tunisiens sont passés de l’Appel au Meurtre à l’assassinat de leurs opposants

Salah HORCHANI
L'assassinat, hier jeudi 18 octobre 2012, de Lotfi Nagdh, Coordinateur Régional de Nida Tounes (Parti politique d'opposition) et Secrétaire Général de l'Union Régionale des Agriculteurs de Tataouine (ville du sud de la Tunisie), par des partisans des Islamistes au pouvoir, montre que ces Islamistes sont passés de l'Appel au Meurtre à l'assassinat de leurs opposants, passage qui est, malheureusement, dans la logique prévisible de leur stratégie rappelée dans le texte ci-dessous, paru avant ce dramatique évènement : « Dans le cadre de cette Wahhabisation déclarée et de l'islamisation de la société tunisienne, pas assez musulmane au goût de certains, à commencer par le Guide Suprême [Rached Ghannouchi, Président-Fondateur du Parti Islamiste au pouvoir], comme il l'a affirmé, plus d'une fois, en particulier dans sa fameuse Vidéo fuitée dont il est question ci-dessus, les Islamistes au pouvoir ont permis à leurs extrémistes les plus radicaux et les plus violents de prendre de force le (…) Lire la suite »

Procès de la honte : Démocrates Tunisiens, d’ici et d’ailleurs, à vos signatures !

Salah HORCHANI
1. Le Procès de la honte Le Procès de la honte intenté contre Habib Kazdaghli, Doyen de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba (FLAHM) par les Courants Islamistes Tunisiens, y compris Ennahdha, Parti actuellement au pouvoir, via une étudiante niqabée interposée, va reprendre, le 25 octobre 2012, après la requalification, le 5 juillet 2012 lors de la première audience, par le Ministère Public, des faits qui lui sont reprochés, requalification qui peut conduire à la sentence de cinq années d'emprisonnement. Voir à ce sujet mon Article (et son premier Commentaire) intitulé " Tunisie : Il faut sauver le Doyen Kazdaghli ! "paru sur le Lien : http://www.legrandsoir.info/tunisie-il-faut-sauver-le-doyen-kazdaghli.html D'autre part, le Lecteur qui souhaite avoir un Historique exhaustif des événements ayant conduit à ce triste Procès, événements présentés par ordre chronologique, est invité à consulter mon Article (et ses 133 Commentaires , à ce jour) intitulé (…) Lire la suite »

Tunisie - Réactivation de la Mosquée Zitouna : OPA sur l’enseignement républicain.

Mustapha STAMBOULI

Nous voilà , au lieu de nous projeter dans l’avenir par l’ouverture d’un centre de recherche sur les énergies renouvelables, la biotechnologie, les nanotechnologies ou sur les mutations socio-économiques, en train de faire revivre un enseignement dépassé et partisan à la Mosquée Zitouna.

Par une décision arbitraire sans consultation aucune, le gouvernement provisoire a annoncé le 12 mai 2012 le dégel de l'enseignement dans la Grande Mosquée Zitouna. Comment peut-on accorder à une institution un statut particulier l'acquittant de toute référence scientifique, sans contrôle aucun ? L'Etat perd de facto ses prorogatives et droit de regard sur le niveau et la formation des enseignements. Zitouna devient de facto le Vatican tunisien ! Comment est-il possible qu'un exécutif provisoire puisse prendre une décision aussi grave signant le retour à l'archaïsme ? Cet acte est une annonce solennelle de la fin du réformisme tunisien voire l'amorce de la mise à mort de la République car ce Modèle d'organisation sera généralisé et les institutions relevant de l'Etat tout simplement balayées. L'institution Zitouna annonce la fin de l'enseignement républicain et l'imposition de l'enseignement religieux sur toutes les disciplines. Comment peut-on concevoir une médecine religieuse (…) Lire la suite »

Monsieur le Président Provisoire de l’Exécutif Tunisien, de grâce, ne vous mettez pas hors-la-Loi et respectez vos engagements

Salah HORCHANI
I-Remarque préliminaire : La Troïka pour les non-initiés Lors des élections du 23 octobre 2011 pour l'Assemblée Nationale Constituante (ANC), organisées neuf mois après la chute du Régime Ben Ali, le Parti Islamiste Tunisien Ennahdha fut le premier vainqueur, mais sans obtenir la majorité absolue. Pour pouvoir former un Gouvernement de coalition majoritaire (i.e. jouissant d'une majorité absolue de sièges à l'ANC), il s'est allié à deux formations dont le positionnement idéologique se situait, initialement, au centre gauche. Ces deux formations sont le Congrès pour la République (CPR) et le Forum Démocratique pour les Libertés et le Travail (FDLT), ce dernier mieux connu sous le nom d'Ettakatol. Ce qui a conduit à une Coalition majoritaire constituée de 89 Constituants appartenant à Ennahdha, 29 au CPR et 16 à l'Ettakatol (sur un total de 217 Constituants) et au Gouvernement Provisoire, dit de la Troïka, dominé par Ennahdha, qui a raflé tous les postes de souveraineté, présidé (…) Lire la suite »