Mercredi 24 avril 2019 au matin, Eleazar Díaz Rangel, l’un des plus grands journalistes vénézuéliens, une sorte de symbole respecté pour son honnêteté et la conception qu’il avait de l’information, est décédé à l’âge de 87 ans à l’hôpital militaire de Caracas. Depuis quelques jours, il recevait un traitement sous respiration assistée.
J’avais eu le privilège de le rencontrer.
Avec la complicité active du responsable des Affaires politiques et de la presse à l’ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela à Paris, le stand du Venezuela (au Village du Monde) accueillait plusieurs auteurs présentant leur livre, samedi 12 septembre après-midi.
J’ai eu le privilège de commencer et de parler sous le regard et le contrôle de redoutables spécialistes de l’Amérique latine : Maurice Lemoine, Ignacio Ramonet et Bernard Cassen. Par la grâce de l’éclairage qui m’empêchait de voir le public, j’ai subodoré pendant mon intervention qu’ils étaient venus se mettre à l’abri un moment (il pleuvait dru) avant de partir ensemble boire un mojito ou une « Polar Ice », en attendant que je leur donne le micro.
Christophe Ventura, chargé de cours à l’Institut d’études européennes de l’université Paris VIII, avait bien voulu animer le débat et j’y ai vu un honneur et un geste d’amitié.
Voici le texte (à peu près fidèle) de ma causerie.
Le SNJ-CGT (Syndicat national des journalistes CGT) : avait recueilli 19,13 % des voix lors des élections triennales à la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels de juin 2009.
Dans son livre « Vive le Pen ! » (avril 2011), Robert Ménard le décrivait ainsi : « … un groupuscule qui tient lieu de syndicat dans la corporation journalistique ».
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, celui-là même qui entend expulser de la Bourse du Travail, la CGT et Radio Mon Païs, a accordé une salle, la Salle Barcelone, 22, allée de Barcelone pour une conférence de Robert Ménard, maire de Béziers, apparenté Front national.
Venezuela. Le 28 mai 2007 à 10 heures. Robert Ménard, personnalité mondialement super-médiatisée donnait une conférence de presse antichaviste à l’hôtel Hilton de Caracas. Depuis l’arrivée d’Hugo Chavez au pouvoir, le Venezuela ne comptait aucun journaliste tué, ou emprisonné, aucun journal censuré ou fermé (pas même RCTV !).
Entre éclipse solaire et marées hautes, la France a les yeux pétillants de joie et de curiosité. Mais en filigrane s’esquissent déjà des lendemains qui déchantent. L’arrivée des extrêmes au pouvoir en France est désormais une certitude.
Robert Ménard est si fier de sa décision d’armer la police municipale, qu’il a fait afficher les pistolets sur les panneaux Decaux (où l’on voyait il y a peu la bouille de Zemmour).
Aimé Couquet est conseiller municipal communiste de Béziers.
Le 4 Avril 2014, en tant que doyen, il est président de la séance d’investiture de Robert Ménard. On verra dans cette vidéo le courage dont il a fait preuve pour s’exprimer en Conseil municipal devant une horde de frontistes qui l’ont hué dès ses premiers mots, l’obligeant à reprendre à plusieurs reprises sa première phrase.
Imaginons ce que serait une France aux mains de cette engeance.
Le texte ci-dessous est un discours d’Aimé Couquet dans une réunion publique le 7 novembre 2014.
LGS
Venezuela. Le 28 mai 2007 à 10 heures, je me trouvais dans le bureau d’Eleazar Diaz Rangel (1), directeur d’Últimas Noticias, un des plus importants quotidiens d’Amérique-latine par son tirage et son prestige (on peut le comparer à ce que fut Le Monde de Beuve-Méry). Pour les besoins d’écriture d’un livre, j’enquêtais depuis deux ans sur une organisation française que dirigeait une personnalité super-médiatisée qui, à la même heure, donnait une conférence de presse anti-chaviste à l’hôtel Hilton de Caracas. Eleazar Diaz Rangel m’écouta, fit venir un journaliste et me confia à lui. Après la publication de l’article qui en résulta et de celui qui rendit compte de la conférence de presse de Robert Ménard (car c’était lui !), Reporters sans frontières a résolument classé Últimas Noticias parmi les journaux chavistes !
Ci-dessous, Eleazar Diaz Rangel nous raconte une autre entrevue avec un journaliste européen.
Maxime Vivas
LGS
Un administrateur de notre site, auteur de « L’irrésistible déchéance de Robert Ménard, candidat du Front national », a répondu favorablement à une invitation d’EELV pour dire deux ou trois choses qu’il sait du FN et de son candidat à Béziers.
Nos lecteurs les plus assidus trouveront ci-dessous des redites, mais aussi de l’inédit.
Nos nouveaux lecteurs n’en croiront pas leurs yeux.
Le Grand Soir