2018 le panorama est modifié en Amérique Latine. Parmi les changements les plus importants, le Brésil a élu un président d'extrême droite et le Mexique un président démocratique et progressiste. 2019, à son tour, présentera de nouveaux défis : des présidentielles en Bolivie, en Uruguay et en Argentine, dans les trois cas en octobre, entre autres élections.
Au Brésil, l’oligarchie est parvenue à destituer la présidente en exercice, Dilma Rousseff, par un coup d’État institutionnel et placer son vice-président, le très réactionnaire Michel Temer, au pouvoir sans passer par les urnes. Devenu le président par intérim le plus impopulaire de l’histoire du Brésil, le temps est alors venu d’oublier ces désagréments et faire parler les urnes… pour légitimer l’illégitime : l’ascension progressive depuis 2015 d’un régime autoritaire accompagné d’une résurgence du rôle politique des militaires suite à un coup d’État parlementaire.
Comme prévu le Brésil a basculé vers un avenir incertain. En élisant Jair Bolsonaro avec 55,1% des voix, le peuple brésilien ouvre la porte à un nostalgique de la dictature militaire aux propos qui font froid dans le dos. Lui qui promet de nettoyer le Brésil de ce qu’il nomme les « marginaux rouges » va donc pouvoir diriger le plus grand pays d’Amérique latine pendant quatre années.
Ce sera un nettoyage jamais vu dans l'histoire du Brésil . Bandits du Mouvement des sans-terre (MST), voyous du mouvement des travailleurs sans toit (MTST), vos actions seront qualifiées de terrorisme. Vous n’exercerez plus la terreur à la campagne, ou à la ville.