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Thème : Bresil

Périple brésilien d’une démocratie assassinée : Du coup d’État contre Dilma Rousseff à l’élection de Jair Bolsonaro

Paulo CORREIA
Alors que la plupart de la classe bien-pensante planétaire constituée de philosophes, d’analystes politiques et de journalistes, n’arrête pas de nous dire que nous n’assistons pas au retour du fascisme mais à une nouvelle forme jamais vue de populisme, l’exemple brésilien démontre que la brutalité et les persécutions d’autres temps sont déjà là, au présent ! Pour qu’on puisse appliquer la définition de fascisme à 100%, il manque « juste » en effet, que le PSL de Bolsonaro devienne le parti unique, mais pour cela il lui faut un peu de temps, moins qu’à Donald Trump en tout cas, pour démanteler complètement les institutions. Les louanges du député Bolsonaro à la torture lors du coup de 2016 En tant que député fédéral, Jair Messias Bolsonaro a voté pour la destitution de la présidente de la République élue, Dilma Rousseff et a déclaré lors de son vote à la Chambre des députés en avril 2016 : « À la mémoire du colonel Carlos Alberto Brilhante Ustra, la frayeur de Dilma Rousseff » (…) Lire la suite »

Nouvelle année : Bolsonaro ou Lopez Obrador ? (Rebelion)

Emir SADER

2018 le panorama est modifié en Amérique Latine. Parmi les changements les plus importants, le Brésil a élu un président d'extrême droite et le Mexique un président démocratique et progressiste. 2019, à son tour, présentera de nouveaux défis : des présidentielles en Bolivie, en Uruguay et en Argentine, dans les trois cas en octobre, entre autres élections.

Grâce à toutes les intrigues et embûches que nous savons, la droite brésilienne a réussi à empêcher, sans aucune base juridique, Lula d'être candidat, et après avoir mené une campagne basée sur la diffusion de fake-news gérés par des robots, a réussi à élire à la présidence un homme politique d'extrême droite, non seulement en phase avec des tendances visibles ailleurs dans le monde, mais dans sa version la plus radicale et pathétique. Il faut en tenir compte, parce que c'était une campagne qui montre avec quelles méthodes la nouvelle droite mondiale agit : la judiciarisation, le droit, les fake-news, qui font partie de la guerre hybride avec laquelle l'Empire et les droits dans chaque pays agissent pour essayer de prolonger un modèle économique basé sur la guerre aux pauvres et à la démocratie. Au Mexique, après presque un quart de siècle de lutte pour vaincre une oligarchie qui gouvernait depuis près d'un siècle, López Obrador a remporté l'élection : un triomphe écrasant qui (…) Lire la suite »

Brésil : coup d’État institutionnel en guise de destitution

Jérôme DUVAL

Au Brésil, l’oligarchie est parvenue à destituer la présidente en exercice, Dilma Rousseff, par un coup d’État institutionnel et placer son vice-président, le très réactionnaire Michel Temer, au pouvoir sans passer par les urnes. Devenu le président par intérim le plus impopulaire de l’histoire du Brésil, le temps est alors venu d’oublier ces désagréments et faire parler les urnes… pour légitimer l’illégitime : l’ascension progressive depuis 2015 d’un régime autoritaire accompagné d’une résurgence du rôle politique des militaires suite à un coup d’État parlementaire.

Pour bien comprendre le contexte dans lequel se déroule l’élection d’octobre 2018 qui porte le candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro, à la présidence de la République pour le Parti social-libéral (PSL), un retour en arrière s’impose. Procédure de destitution illégitime et coup d’État parlementaire Une procédure de destitution (processo de destituição) controversée, soutenue par le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha (Parti du mouvement démocratique brésilien, Partido do Movimento Democrático Brasileiro – PMDB, centre) est déclenchée le 2 décembre 2015 à l’encontre de la présidente en exercice Dilma Rousseff (Parti des travailleurs, Partido dos Trabalhadores – PT, centre-gauche), démocratiquement élue en 2010 et réélue en 2014 avec 51,64 % des voix au second tour du scrutin. Cette procédure de destitution intervient quelques heures seulement après que les parlementaires du PT aient voté pour la poursuite de l´enquête sur Eduardo Cunha au Conseil d´éthique de (…) Lire la suite »

Retrait des médecins cubains du Brésil : la réaction de Dilma Rousseff

* L’action précipitée et arrogante du président-élu contraint Cuba à retirer ses médecins du Brésil et peut priver des millions de personnes de soins de santé primaires. * La politique extérieure en matière de santé annoncée sur twitter menace de faire disparaître le Programme « Plus de médecins ». L’arrêt de l’accord entre le gouvernement cubain et l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) qui garantissait la participation de médecins cubains au Programme « Plus de médecins » a été causé par les déclarations intempestives du président-élu Jair Bolsonaro qui ignore les normes diplomatiques devant prévaloir dans les relations entre deux pays et exigeant qu’on respecte les accords légalement signés et qu’on prête l’attention nécessaire aux accords de coopération entre les nations. L’accord qui s’interrompt concerne la coopération tripartite – le Brésil, l’OPS et Cuba – grâce à laquelle l’OPS garantissait des médecins au Brésil dans les termes et conditions négociés au (…) Lire la suite »

Déclaration du Ministère cubain de la santé publique

Jair Bolsonaro, président-élu du Brésil, parlant en des termes méprisants et menaçants de la présence dans ce pays de nos médecins, a réitéré qu’il modifiera les termes et conditions du Programme « Plus de médecins », bafouant de la sorte l’Organisation panaméricaine de la santé. Le ministère de la Santé publique de la République de Cuba, fortement attaché aux principes solidaires et humanistes qui ont guidé pendant cinquante-cinq ans la coopération médicale cubaine, a participé d’entrée, dès août 2013, au programme « Plus de médecins pour le Brésil ». Cette noble initiative de Dilma Rousseff, présidente de la République fédérative du Brésil, visait à garantir des soins médicaux à la plus grande quantité possible de Brésiliens, en accord avec le principe de couverture sanitaire universelle que promeut l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce programme prévoyait l’envoi de médecins brésiliens et étrangers dans des zones pauvres et marginalisées du pays. Cuba participe (…) Lire la suite »

Le Brésil de Bolsonaro et les relations internationales

Romain MIGUS
Ca y est. « Ele foi eleito presidente ». Il est élu. Lui, c’est Jair Messias Bolsonaro, le nouveau président du Brésil. Ces derniers jours, impossible d’échapper aux différents commentaires – généralement d’indignation – qui accompagnent le résultat des élections présidentielles dans la 8e puissance mondiale. Cette effervescence médiatique autour du nouveau président brésilien s’explique par deux phénomènes. D’une part, elle est en partie motivée par la déferlante actuelle de nouveaux acteurs populistes conservateurs sur la scène politique occidentale. Jair Bolsonaro viendrait en effet confirmer une tendance actuelle à la contestation apparente d’un ordre politique qui allait de soi, il y a encore quelques années. D’autre part, le retentissement de l’élection de cet homme politique, aux déclarations aussi violentes que controversées, est aussi dû au poids que représente ce pays-continent au niveau international. Or qu’en est-il vraiment ? La marche du monde va-t-elle être (…) Lire la suite »

Brésil : Le grand capital fait élire un grand cheval… atroce

Paulo CORREIA
Jair Bolsonaro s’est fait élire avec 55% des votes exprimés, au second tour de l’élection présidentielle brésilienne. A l’heure où le Brésil représente une des sociétés les plus violentes et inégalitaires au monde, fruit de 518 ans de colonialisme, esclavagisme et fascisme, un militaire insubordonné surnommé « cavalão » - grand cheval - va sublimer le Brésil dans une parfaite dystopie, où les élites nationales vont pouvoir se maintenir et continuer à se gaver à titre personnel, en échange des gigantesques ressources minérales, pétrolières et forestières – Amazonie – qui s’y trouvent et qui alimentent les monopoles transnationaux. Bolsonazi, l’autre surnom acquis suite à ses propos racistes, homophobes, misogynes et militaristes, a bénéficié de ces nouveaux chevaux de Troie qui corrodent et pourrissent nos démocraties : les réseaux sociaux et les techniques avancées de diffusion massive de « fake news », l’arme ultime et « low cost » – par rapport à une intervention militaire de (…) Lire la suite »

Pauvre Brésil

RÉPUBLIQUE SOCIALE

Comme prévu le Brésil a basculé vers un avenir incertain. En élisant Jair Bolsonaro avec 55,1% des voix, le peuple brésilien ouvre la porte à un nostalgique de la dictature militaire aux propos qui font froid dans le dos. Lui qui promet de nettoyer le Brésil de ce qu’il nomme les « marginaux rouges » va donc pouvoir diriger le plus grand pays d’Amérique latine pendant quatre années.

Et elles vont être longues ces années pour tous ceux s’étant opposés au candidat de l’extrême-droite. Les militants syndicalistes, associatifs, politiques mais aussi les minorités, et bien-sûr les plus démunis. Bolsonaro est l’incarnation parfaite d’un nationalisme à outrance mais aussi d’un ultralibéralisme assumé. Ce n’est pas un hasard si les marchés financiers brésiliens se sont réjouis à l’annonce des résultats, ni qu’il soit soutenu par les élites économiques de ce pays. Et que dire des médias et des chefs de gouvernement qui désormais s’offusquent de l’élection de Jair Bolsonaro mais qui hier ne trouvaient rien à dire à l’emprisonnement de Lula et à la destitution de Dilma Rousseff. Avec Bolsonaro, allié de Washington et de Donald Trump, c’en est fini du Brésil qui, par le biais notamment des BRICS- groupement de pays réunissant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud- donnait un espoir d’un monde multipolaire, où la superpuissance des Etats-Unis, (…) Lire la suite »

Brésil : le fascisme au pouvoir

Christian RODRIGUEZ
Le Brésil a franchi un pas de plus dans l’escalade vers la droite extrême. Michel Temer a d’abord usurpé le pouvoir en devenant président de la République par intérim suite à la destitution de Dilma Rousseff pour « corruption » puis a fait en sorte que le candidat favori dans les sondages, Luiz Inácio Ferreira da Silva dit Lula, ne puisse pas présenter sa candidature pour les mêmes raisons et condamné à 10 ans de prison sans aucune preuve. C’est la méthode en vogue depuis quelques années en Amérique Latine pour museler toute opposition et nous l’avons importer récemment en France. Mais l’élection de Jair Bolsonaro à la présidence avec environ 56% des suffrages marque une nouvelle étape dans cette escalade. Ouvertement raciste, homophobe, misogyne, anti-communiste primaire, contre l’avortement, il prône la suprématie des blancs alors que pays est peuplé essentiellement de noirs et de mulâtres, populiste il provoque le rejet des partis politiques en diffusant de fausses (…) Lire la suite »
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Brésil. Bolsonaro promet la mort et la terreur aux forces progressistes et démocratiques.

Smail HADJ ALI

Ce sera un nettoyage jamais vu dans l'histoire du Brésil . Bandits du Mouvement des sans-terre (MST), voyous du mouvement des travailleurs sans toit (MTST), vos actions seront qualifiées de terrorisme. Vous n’exercerez plus la terreur à la campagne, ou à la ville.

« Ce sera un nettoyage jamais vu dans l'histoire du Brésil ». - Discours de J. Bolsonaro, dimanche 21 octobre 2018. Dans un discours, imprégné de formules et de termes assassins, retransmis en direct par vidéo sur l'Avenida Paulista, la principale et immense artère de Sao Paulo, dans l’après-midi du dimanche 21 octobre, le candidat fasciste s’est adressé à une foule, chauffée à blanc, formée par ses adorateurs, nervis et autres nazillons, confirmant sa volonté de mettre à feu à sang le pays, d’ensanglanter, réprimer, et emprisonner les forces progressistes et démocratiques, une fois au pouvoir. Cynique, ce psychopathe fasciste, a proclamé « son amour pour la liberté et la démocratie » et appelé ses troupes « à continuer de se mobiliser et à participer de manière démocratique pour les élections », en proclamant : « Ce sera un nettoyage jamais vu dans l'histoire du Brésil ». Voici quelques extraits de ce discours pousse-au-crime de cet « amoureux de la liberté et de la (…) Lire la suite »