Et que dire de la gauche occidentale qui, quand Chavet avait souhaité organiser une internationale pour recoller les pots cassés lors des précédentes, lui avait rit au nez, dédaignant ainsi l’action politique pour se complaire dans des postures morales en lui reprochant d’être l’ami de la Libye avant de regarder ailleurs quand ce pays fut détruit et livré à des gangs criminels et mafieux, gauche occidentale qui aujourd’hui n’a rien de plus pressé à faire que de soutenir le Rojawa, cette "révolution" armée et financée par la CIA (Elle nous avait déjà fait le coup avec le Kosowo et son armée crée, financée et entraînée par la CIA).
Ce qui vient de se passer au Brésil est très grave. Comme lorsque Hitler est parvenu au pouvoir, une démocratie a élu un fasciste à la tête de l’état. Le droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU fut instauré justement à cause de cela, pour qu’au cas où une dérive fasciste se manifeste à l’Assemblée générale, n’importe quel membre du conseil de sécurité puisse dire stop. Cette même gauche qui regarde ailleurs et se cache derrière une moralité au rabais voudrait nous faire croire que l’ONU fonctionnerait mieux sans le droit de veto des membres du conseil de sécurité. S’il était supprimé, les gendarmes autoproclamés du monde, cette très mal nommée communauté internationale faite des USA et de ses laquais n’aurait alors aucun scrupule pour bombarder en toute légalité tout pays désobéissant. Cela ne signifie pas que l’ONU fonctionne bien aujourd’hui, ce n’est pas le cas, mais simplement qu’elle fonctionnerait encore plus mal sans ce droit de veto. Il n’y aurait alors plus de loi car il serait alors impossible de s’opposer à la politique guerrière de la "communauté internationale" emmenée par les USA.
Ce qui se passe au Brésil était prévisible car c’est ce qui se passe chaque fois que la gauche abandonne le terrain de l’action politique pour se complaire dans des postures morales, cela pave un boulevard à l’extrême-droite qui en profite pour occuper le terrain laissé vide par la gauche. Et cela ne sa passe pas qu’au Brésil mais aussi chez nous, en Europe. Dans ce contexte, relever la responsabilité des USA et de ses agences est nécessaire, mais relever les responsabilités d’une gauche trop souvent inscrite aux abonnés absents l’est aussi si nous ne voulons pas tomber dans le piège de la politique du bouc émissaire et faire ainsi le jeu de la droite.