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La punition démesurée que l’Angleterre veut infliger à la Russie doit-elle vraiment nous surprendre ? (Sputnik)

Viktor Marakhovsky

On n’a pas attendu d’en savoir long sur le scandale de l’espion russe empoisonné au Royaume-Uni - l’affaire très médiatisée a été immédiatement montée en épingle. Neuf jours seulement se sont écoulés entre l’incident survenu dans la ville de Salisbury et les terribles représailles internationales.

Reprenons maintenant notre souffle et revenons sur les épisodes de ce scandale supersonique.

Le soir du 4 mars, près d’une pizzeria dans la campagne britannique, un homme d’âge mûr et une jeune femme ont été retrouvés inconscients. Le 5 mars au matin, tout le monde savait que l’homme était Sergei Skripal, un ancien colonel du GRU et un ancien espion britannique, et la femme, sa fille.

Vingt-quatre heures plus tard, le 7 mars, alors que la police venait juste d’établir que Skripal avait été empoisonné par un « agent innervant », le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson avait déjà fait une déclaration pour dire qu’il y avait là comme un « écho » du meurtre d’Alexander Litvinenko, et menacer de réagir « avec fermeté » s’il « se trouvait que la Russie était impliquée ».

Quatre jours plus tard, le 12 mars, le premier ministre britannique Theresa May annonçait que les scientifiques britanniques avaient identifié le poison : il ressemble au « Novichok » produit en URSS dans les années 1970. Personne d’autre que la Russie n’a la formule de ce poison, a-t-elle dit. Sans attendre, May a posé un ultimatum à la Russie pour qu’elle fournisse une explication complète et exhaustive de l’empoisonnement de Skripal avant le 13 mars à minuit. Et ensuite, a-t-elle dit, nous déciderons si la Russie est le mal incarné ou si elle a tout simplement perdu le contrôle de ses armes chimiques.

Si l’explication n’était pas jugée suffisamment convaincante, l’incident devait être considéré comme l’équivalent d’une attaque contre le Royaume-Uni - avec toutes les conséquences que cela comporte.

La Russie, à la surprise générale, n’a pas obtempéré, toutes affaires cessantes, à cette sommation publique et solennelle. Interviewé par la BBC, le président Vladimir Poutine a recommandé au Royaume-Uni de « démêler l’affaire » lui-même avant de déranger une importante puissance nucléaire. Le Ministère russe des affaires étrangères a poliment demandé aux autorités britanniques, conformément à la Convention sur les armes chimiques, de fournir aux autorités l’accès aux documents de l’enquête, à un échantillon de l’agent innervant et à, au moins, quelques informations concrètes.

Le Royaume-Uni a bien sûr totalement ignoré cette demande humiliante de se conformer aux normes internationales.

Pendant ce temps, le monde a découvert que May avait un peu menti. D’une part, la Russie a détruit son stock d’armes chimiques il y a longtemps, en avance sur le calendrier, (contrairement aux États-Unis, qui sont toujours en possession de leurs armes chimiques). Par ailleurs, l’inventeur de l’agent innervant Novichok a émigré aux Etats-Unis, il y a une vingtaine d’années ; il a publié, il y a 10 ans, un livre dans lequel il décrit les précurseurs de l’agent innervant. La substance est actuellement loin d’être un secret bien gardé. Et ainsi de suite.

Pendant ce temps, le Royaume-Uni a reçu des appuis ici et là : les premiers à la soutenir inconditionnellement furent les Tigres baltes et la Pologne (c’est le contraire qui aurait été surprenant !). Un peu plus tard – et moins inconditionnellement - la France et l’Allemagne « ont exprimé leur soutien. » Rex Tillerson, le secrétaire d’État américain, a été le dernier à apporter son soutien à la pauvre victime anglaise. Mais c’est sans importance, car il a été congédié quelques heures plus tard.

Pendant ce temps, le ministère britannique des Affaires étrangères a publié une subtile vidéo de propagande dont l’idée principale était que la Russie voulait « saper l’ordre mondial ».

Comme les sournois cosaques n’ont pas répondu à son ultimatum à minuit le 13 mars, May s’est rendue à son conseil de sécurité nationale.

Et mercredi, le monde a vu ce qu’il a vu.

Les jeux étaient faits : Skripal a été empoisonné par la Russie, a dit May. Nous avons donné à la Russie une chance de s’expliquer, mais elle ne l’a pas saisie. Le fait est que la Russie s’est ingérée partout à l’aide de ses pirates informatiques, ses forces armées et sa propagande (on peut presque entendre les députés s’écrier « sans oublier l’explosion de l’avion MH17 ! ») Il est temps d’apporter une réponse ferme et décisive, fulmina-t-elle. Nous allons expulser 23 diplomates russes (les députés : « Expulse aussi l’ambassadeur, il s’ingère et influence »). Nous annulerons également l’invitation adressée au ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov. Notre famille royale ne se rendra pas à la Coupe du Monde et il n’y aura pas de délégation gouvernementale (les députés : « Pourquoi ne pas retirer toute la Coupe du Monde à la Russie ? »). Non, ça, ce n’est pas possible.

Mais nous discuterons de notre indépendance énergétique mutuelle avec l’Europe (les députés : « Si Berlin est notre allié, il doit refuser le Nord Stream 2 ! »). Nous convoquerons une réunion de l’OTAN pour discuter de la question (« Tremble, Russie ! ») On pourrait même commencer à saisir les avoirs de l’État russe en disant qu’ils sont utilisés contre notre pays. L’économie russe n’est que la moitié de la nôtre, affaiblissons-la encore plus (nous sommes curieux de savoir où May a trouvé ces chiffres, étant donné que l’économie russe se monte aux deux-tiers de celle du Royaume-Uni en termes de PIB, et que, si l’on prend en compte la parité du pouvoir d’achat, elle est en fait deux fois plus grande que celle de la Grande-Bretagne). De toute façon, avec l’aide du monde entier, nous empêcherons les Russes de nous attaquer.

Applaudissements, ovations, les députés ont leur nouvelle Dame de Fer.

Je vous ai résumé les événements, mais je n’ai rien inventé.

Et maintenant, voilà mes premières conclusions.

Les internautes du monde entier - de Monsieur tout le monde à Julian Assange – se moquent de May et se demandent quelle preuve elle détient, si même il y en a. Des dessins injurieux et des poèmes insultants circulent sur l’internet russe à son propos. L’Internet britannique, lui, a inventé, pour se moquer d’elle, l’agent innervant « Brexichok » et affirme que May empoisonne le Royaume-Uni avec. Quelqu’un - clairement un valet des Russes - ose demander « pourquoi la Russie empoisonnerait un traître qui a déjà passé plusieurs années dans des prisons russes ? Et pourquoi le faire juste avant les élections russes ? » Et pour ce qui est de l’enquête, la réponse à toutes les questions est toujours la même : « La Russie sape l’ordre mondial ».

Les dirigeants d’Europe occidentale nous informent courtoisement que c’est très mal d’utiliser des armes chimiques et que la question exige une enquête approfondie et exhaustive. Ils appellent la Russie à y « participer ».

Pendant ce temps, le ministère russe des Affaires étrangères suggère qu’une de ces grandes personnes, s’il y en a encore, lise la Convention sur les armes chimiques et respecte le droit international dans sa communication.

Gazprom a annoncé la fermeture de son bureau de Londres et la cessation de ses activités.

Et, bien sûr, les analystes s’empressent de donner leur avis sur ces deux questions palpitantes, « qu’est-ce que tout cela signifie ? » et « pourquoi se ridiculisent-ils de la sorte ? »

Mais nous, c’est un autre aspect des choses que nous voulons évoquer ici : Pourquoi tout le monde est-il sidéré par ces développements ? C’est simple. Le monde est en état de choc à cause de l’écart entre la manière dont il se représentait le Royaume-Uni et la manière dont ce dernier se comporte dans la réalité en ce moment. Si, au lieu du Royaume-Uni, c’était l’Ukraine qui se comportait de cette façon, ou un autre pays que nous considérons tous comme fou, personne n’y aurait prêté attention.

Voilà, c’est tout. Les clichés que nous avons - et qui sont activement véhiculés par la culture de masse britannique – produisent l’image préconçue suivante : les Britanniques sont peut-être réservés, mais à Londres, il y a des dames et des messieurs incroyablement futés, spirituels et caustiques ; secrètement, sans convulsions ni hystérie, mais avec beaucoup d’ironie, ils dirigent le monde.

On vient de voir que la réalité ressemble davantage à Monty Python, avec peut-être en arrière-fond une musique de Benny Hill. La Dame de Fer s’écrie : « Oh my God ! Quelqu’un a empoisonné l’espion ! » La Dame de Fer se dépêche de lance un ultimatum. On n’entend plus que les grillons.

La Dame de fer demande à Berlin d’annuler le gazoduc ou à l’OTAN de faire quelque chose. Même les grillons se taisent.

Tout cela nous semble peut-être surprenant, mais c’est tout à fait normal. Il y a dans l’histoire beaucoup d’exemples de peuples qui survivent tant bien que mal au grand pays et à la grande culture dont ils viennent. Par exemple, les Romains de l’Antiquité, grands admirateurs de la culture grecque, ne comprenaient pas pourquoi les Grecs de leur époque étaient si pitoyables ; Et Mark Twain a été sidéré par la différence entre l’Italie des opéras et des musées qu’il avait imaginée, et l’Italie qu’il a vue en réalité.

Nous vivons au XXIe siècle, où cohabitent deux Grande-Bretagne : une véritable Grande-Bretagne, où le premier ministre pique sa crise et raisonne à l’envers - et une autre, une Grande-Bretagne imaginaire, où trônent encore des surhommes en vestons de tweed qui boivent du thé avec distinction et échafaudent de diaboliques conspirations.

Viktor Marakhovsky

Traduction : Dominique Muselet

 https://sputniknews.com/analysis/201803151062545457-big-british-punishment/

COMMENTAIRES  

16/03/2018 09:48 par Danael

Même Jean-Pierre Raffarin a déclaré : « Je trouve que madame Theresa May est allée trop fort dans cette réaction, avant d’avoir les résultats de l’enquête, avant d’avoir des éléments très précis pour pouvoir mettre en accusation fermement... Quand madame Theresa May va faire appel à l’opinion publique anglaise pour l’alerter, pour dire : "Si l’on est attaqué on va riposter", naturellement les Russes répondront : "Si vous ripostez, on ripostera à la riposte". Ça s’appelle l’escalade, et c’est ça qui est dangereux ».
Pour éviter les discours sur sa faillite politique, Théresa May cherche-t-elle à détourner l’attention des citoyens britanniques vers la Russie, éternelle fautive ? L’Otan cherche-t-il à diaboliser la Russie en inventant sans cesse de mauvais feuilletons pour effacer ses incohérences et ses défaites en Syrie ? Tout cela montre bien la faiblesse des dominants qui finit toujours par un suicide général.

16/03/2018 11:26 par Autrement

Le Ministère russe des affaires étrangères a poliment demandé aux autorités britanniques, conformément à la Convention sur les armes chimiques, de fournir aux autorités britanniques l’accès aux documents de l’enquête, à un échantillon de l’agent innervant et à, au moins, quelques informations concrètes.

Dans cette phrase il faut lire " fournir aux autorités russes" !
Effectivement, on ne leur a rien fourni du tout ...
Par contre on apprend que :

Par ailleurs, l’inventeur de l’agent innervant Novichok a émigré aux Etats-Unis, il y a une vingtaine d’années ; il a publié, il y a 10 ans, un livre dans lequel il décrit les précurseurs de l’agent innervant. La substance est actuellement loin d’être un secret bien gardé. Et ainsi de suite.

Bel exemple de montage de bobard politiquement orienté ! "Cui bono", un tel assassinat ? - comme demandait pertinemment le Yéti sur son blog).
Et toute notre presse inconditionnelle de l’atlantisme (gôôôche comprise...) fait le forcing anti-Poutine !

16/03/2018 11:59 par Claude

Quel sont les crétins qui votent pour ce genre de dégénérés ?
Les provocations se terminent toujours par des incidents irréversibles dont on a déjà des exemples catastrophiques.
A croire que ces imbéciles aiment la mort et la destruction.
Quelle époque !!!

16/03/2018 12:19 par Georges SPORRI

Avez vous vu la fabuleuse émission de France 5 intitulée "la vengeance de Poutine" suivie d’un débat en demie teinte où le fait que Trump soit devenu le chef de l’empire d’occident a fait jaillir une petite étincelle de non manichéisme dans la bouche de l’ "experte" , c’était le mercredi 14 mars et ça vaut le coup de regarder les cartes géographiques illustrant les litanies ad odium du "documentaire" ...

16/03/2018 12:21 par latitude zero

Comme toujours , se demander à qui profite le crime et surtout son très mauvais timing pour punir un agent double .
(Bien que parfois les pires moments peuvent être les meilleurs !!)
Par contre c’est le bon moment pour Theresa May d’espérer un regain de sa popularité en chute libre et pour en tirer quelques avantages vis à vis du brexit, pour service rendu .
Voilà encore une affaire qui sent fort le false flag , aussi fort que le napalm au ptit matin !
Et bien sûr les Français "bien informés", dans une remise en contexte historique, ne sauront rien , ni quand ni comment , sur la façon dont les zuniens se débarrassent de leurs propres agents doubles.

16/03/2018 13:40 par Paul-Victor de Merode

L’assassinat d’un Russe en Europe, quelques jours, comme par hasard, avant les élections présidentielles russes, où Poutine est largement en tête. A qui profite le crime…. ?

Tellement dans la lignée de la propagande anti-russe entreprise (ou plutôt reprise) depuis plusieurs années par les États-Unis et leurs vassaux européens (ces gnomes en phase terminale de souveraineté).

Réchauffement climatique, 11 septembre 2001, Fukushima, déforestation de l’Amazonie, crash du Bitcoin, Chikungunya, typhons, tremblements de terre, mafia calabraise, élection de Trump, la gastro de Médor, etc., etc., Blame it on Russia !

Remercions les Russes de savoir garder la tête froide, car devant autant de déclarations hostiles et de provocations (l’encerclement de ses frontières par des missiles nucléaires, etc.), il y a bien longtemps que tout autre pays occidental aurait déclenché le dernier des conflits.

16/03/2018 14:50 par mandrin

manifestement le virus de la vache folle est toujours a l’ordre du jour chez les british, mère Théreza-may "z pour zombie" en porte même les stigmates...franchement j’aimerais pas me retrouver seul avec elle dans un asenseur ou un château écossais, rien que le regard t’est épouvanté glacé terrifié ..."arrg" !
Pour ceux qui cherchent des indices au sujet du monstre du loch ness il y a matière de ce coté là "élémentaire cher Watson".

16/03/2018 15:18 par Max Stirner

Et lui ?
Il chante ... : https://rutube.ru/video/e283ad6f20834da871222b08e732f172/
Les chiens aboient ...

16/03/2018 17:02 par legrandsoir

Il marche sur l’eau, aussi, mais c’est un secret d’Etat, pour l’instant.

16/03/2018 16:43 par domi

Oui merci à celui qui la signalé, il y a une coquille ici :

La Russie, à la surprise générale, n’a pas obtempéré, toutes affaires cessantes, à cette sommation publique et solennelle. Interviewé par la BBC, le président Vladimir Poutine a recommandé au Royaume-Uni de « démêler l’affaire » lui-même avant de déranger une importante puissance nucléaire. Le Ministère russe des affaires étrangères a poliment demandé aux autorités britanniques, conformément à la Convention sur les armes chimiques, de fournir aux autorités ( supprimer britanniques ) russes l’accès aux documents de l’enquête, à un échantillon de l’agent innervant et à, au moins, quelques informations concrètes.

16/03/2018 17:45 par ellilou

Même au cinéma la russophobie devient pathétique : j’ai vu hier la bande annonce d’un film "Red Sparrow" où de belles donzelles russes sont entrainées pour devenir (devinez quoi....) des armes sexuelles pour tuer des ennemis....C’était risible !

16/03/2018 18:13 par Ernesto

Article intéressant, qui commence très bien mais hélas finit dans l’ironie, le gag, la parodie, ce qui n’apporte rien ni à l’information, ni à la réflexion.

C’est un peu dommage de ne pas donner aux articles du GS un ton plus factuel, sans cette abondance de blagues ni d’ironie systématique. Cela permettrait de réfléchir posément sur les faits, sans être encombrés de traits d’humour innombrables (qui font surtout plaisir à l’auteur lui-même), et aussi, pour ceux qui veulent citer les articles du GS afin de détromper d’autres personnes, d’être plus à l’aise ; car donner à lire des articles pleins d’ironie à sens unique, ça sent l’entre-soi, et ce n’est pas très crédible.

A mon avis, il y a même une place à prendre dans l’information QUOTIDIENNE pour LGS : selon les ressources disponibles, bien sûr, un ou plusieurs articles quotidiens, comme un éditorial, ou un petit récapitulatif des événements de la veille, expliqués, décryptés et analysés, cela serait un rendez-vous précieux, et je suis certain que cela deviendrait peu à peu un réflexe pour des millier/millions (?) de gens ! Mais en évitant le gag systématique qui s’adresse à ceux qui sont déjà convaincus ; se parler à soi-même ne sert à rien. Exposer les faits, les contre-arguments et démentir les mensonges est essentiel.
Voir par exemple l’Anti-empire Report de William Blum ici : https://williamblum.org/aer/read/156
Il est mensuel plutôt, mais c’est pour illustrer le principe.
Bonne journée à tous !

16/03/2018 18:30 par irae

Il semble que rioufol prenne enfin ses cachets roroses. Devant mes yeux écarquillés il vient de dire (accrochez-vous à vos bretelles) qu’il est prématuré et hasardeux de dire que la russie est responsable de l’empoisonnement d’un agent double au RU et ce devant le sous marin libéral r. Goupil et son hypermnésique homologue adler.
Je suis à 2 doigts de faire péter le champagne.

16/03/2018 18:56 par irae

Je remballe le champ rioufol récite le cathéchisme libéral tout le monde (quelques sondés rémunérés) est contre les cheminots.

16/03/2018 19:04 par irae

Ha non rioufol a pris les mauvais cachets. Les cheminots sont une aristocratie... rien de moins des hyper privilégiés ça ne s’invente pas.

16/03/2018 19:23 par domi

Il y a une autre coquille, décidement ! C’est la pauvre victime anglaise (pas allemande...)

Pendant ce temps, le Royaume-Uni a reçu des appuis ici et là : les premiers à la soutenir inconditionnellement furent les Tigres baltes et la Pologne (c’est le contraire qui aurait été surprenant !). Un peu plus tard – et moins inconditionnellement - la France et l’Allemagne « ont exprimé leur soutien. » Rex Tillerson, le secrétaire d’État américain, a été le dernier à apporter son soutien à la pauvre victime allemande. Mais c’est sans importance, car il a été congédié quelques heures plus tard.

16/03/2018 20:57 par depassage

@ Ernesto

Article intéressant, qui commence très bien mais hélas finit dans l’ironie, le gag, la parodie, ce qui n’apporte rien ni à l’information, ni à la réflexion.

Oh, mon cher Ernesto, vous croyez que le sérieux apporte quelque chose de mieux que l’ironie, le gag et la parodie. Apprenez que l’ironie, le gag, la parodie est ce qui donne un peu de répit à l’angoisse humaine. Quant à l’information et la réflexion, il faut savoir ce qu’elles sont pour savoir comment les aborder et de quoi les alimenter. Mais voilà, l’information et la réflexion sont devenu des armes de guerre contre lesquels les peuples ne peuvent rien parce que cela ne répond pas à leurs intérêts mais aux intérêts d’oligarchies prisonnières de ce qu’elles sont ou bien de leurs statuts, statuts qui les rondent prisonnières de leurs conditions. À part faire dans le folklore et se croire le nombril du monde, elles ne savent rien faire.
LGS fait plus dans la réflexion que dans l’information. Ce qui est méritant, parce que l’information commence à nous boucher tous les trous du corps, elle nous tombe dessus de partout jusqu’ à l’overdose. On meurt de ... ou bien on devient indifférent à l’information répétitive et égale.
Réponse à chaud qui n’exclut pas une réflexion plus approfondie et mieux construite.

16/03/2018 21:22 par stef

il y a quelque jour sur France info, un ancien directeur de la Dgse était questionne sur ce fait divers et chose intéressante il précisait qu’il fallait calmer les jugements hâtif , que la Russie n’avait aucun intérêt de supprimer cet individu qui avait passé des années de prison chez les british .il précise que la réaction médiatique de la ministre Theresa May était plus que douteuse et hâtive .il n’aura pas échappé au ministère MACRON ces éléments de supercheries, mais cela n’est pas grave ils continuent a nous prendre pour des cons.

16/03/2018 23:14 par Anti Communist Resistance

Oh, mon cher Ernesto, vous croyez que le sérieux apporte quelque chose de mieux que l’ironie, le gag et la parodie. Apprenez que l’ironie, le gag, la parodie est ce qui donne un peu de répit à l’angoisse humaine.

Propager la fake news que Udo Ulfkotte a ete assassiner alors qu’il a ecrit son livre se sachant condamner par la maladie, s’est des ironies, gags ou parodies ?

16/03/2018 23:27 par vagabond

C’est grotesque. Quelques bovins-électeurs vont se préoccuper longtemps de cette affaire pendant qu’au dessus d’eux...
Comment est-ce qu’on en est arrivé là ?
Comment est-ce possible que les peuples se laissent gouverner par ces simulations humanoïdes ?
Il faut cesser définitivement de voter. Les laisser vivre dans leur "monde" jusqu’à leur extinction. Vivre en communautés indépendantes. Ces individus sont d’une telle médiocrité.

17/03/2018 00:03 par Geb.

J’aurai beaucoup à dire, mais ce montage est tellement pitoyable que j’ai simplement envie de vomir. Pas à cause de la débilité du montage mais de la débilité de ceux qui plongent là-dedans encore et encore autour de nous par connerie et sentimentalisme béat et rejet d’autres qu’ils refusent de connaître.

Pas pour les Russes ni pour leur Président. Il ont encore une fois prouvé qu’ils étaient largement capables de se démerder sans nous et même contre nous. Y compris au prix de la vie de millions de leurs concitoyens. Longtemps j’ai pensé que c’était parce qu’ils étaient "soviétiques". Aujourd’hui je pense avoir les preuves que c’est tout simplement parce qu’ils sont Russes, fiers de l’être, ingénieux, volontaires, et solidaires depuis la nuit des temps. Et ceci quelque soit leur système économique et politique.

Une seule question : Comment peut-on en arriver où nos dirigeants en sont venus. A un tel degré de débilité affirmé.

Et je sais aussi aujourd’hui quelque chose de certain : Si on ne réagit pas "en bloc", entre personnes saines d’esprit et sans plus tenir compte des clivages que les événements ont largement dépassés, (On n’en est plus au niveau de la lutte des classes quand 1% de psychopathes occidentaux tiennent la planète et menacent ouvertement soi de déclencher le feu de l’enfer, soit de nous mettre en esclavage pour mille ans) on est morts. C’est ni Poutine ni Xi qui vont nous sortir de ce merdier.

Le changement qualitatif y compris d’un antagonisme dégénérant en guerre de tous contre tous n’est pas obligatoirement positif.

Ici nous sommes menacé par une poignée d’oligarques voyous malades mentaux bravant l’ensemble de la Planète, montant tout le monde contre tout le monde, et continuant à détruire le lien économique et social.

Je sais que plusieurs pensent que de toute façon l’Empire s’écroulera tout seul quand ses bases financières seront suffisamment minées. J’aurai aussi tendance à en faire de même. Mais il faudrait aussi se rappeler que NOUS sommes l’Empire. Et que les premiers qui le recevront sur la tête ça sera NOUS.

Le moulin à propagande mccarthyste s’est réactivé et chaque jour il enfonce un peu plus ses mensonges dans la cervelle de nos proches.

Et au sujet de "procès" bidons et des "coups montés", il y a en ce moment le procès de "Ceux de Tarnac" en cours. Je ne vois pas beaucoup de monde s’en préoccuper. Peut-être attend t-on de se retrouver à leur place dans un procès kafkaïen pour réagir ???

17/03/2018 08:39 par Anike

Ben voyons, et les élections de demain...fallait bien les préparer par un petit crime de plus du côté des occidentaux... juste pour, encore et encore , salir W.Poutine . Dans certains « milieux », , dans certains esprits, la vie humaine n’ a aucune importance . En l’occurrence cet ancien espion doit être un pion politique du pays de j.bond, toujours en lutte contre le mal....Vous avez dit fiction ?

17/03/2018 09:01 par irae

Même chose, le rire c’est le propre de l’homme il fait donc appel aux neurores assoupis à coups d’émissions médiocres et de propagande télévisuelle. L’ironie et l’humour sont des armes bien plus puissantes que le sérieux. Les rois préféraient avoir les bouffons sous les yeux pour mieux les neutraliser en se montrant faussement tolérants et au-dessus de leurs atteintes. Et il ne faut pas s’y tromper faire rire ou sourire n’a rien de si facile.
Voir aussi la force d’un Merci patron qui a réussi l’exploit de contourner les barrages pourtant puissants de la caste pour faire passer une idée pourtant bien subversive.
En somme si une image vaut mille mots une bonne blague imprègne mieux les esprits que de longues démonstrations ennuyeuses.

17/03/2018 11:56 par François

@ Geb : je ne pense pas que l’empire chutera.
A l’image du crack de 2008, la structure chutera et les dominants survivront pour créer une autre structure de domination.
Ceux qui attendent ça de leur vieux devraient y réfléchir a deux fois.

17/03/2018 14:53 par Assimbonanga

On se demande à quoi ça sert que les gens jouent au cluedo puisque la seule question est : à qui profite le crime ? A quoi ça servirait à Poutine de faire assassiner de vieux espions HS à la veille de ses (son) élection(s)... Et toutes ces séries policières à la télé où on voit des malfaisants fabriquer des preuves et mettre du hasch dans la sacoche de l’ado pour le faire coffrer ? Non, vraiment, nous assistons-là à un scénario de type " les habits neufs de l’empereur" où chacun s’emploie à soutenir l’invraisemblance venue d’en haut, une forme de convention sociale, l’appartenance à groupe, une religion de cohésion d’ensemble.
J’aime toujours beaucoup lire Geb. C’est grand. L’Empire s’écroulera, s’écroulera pas ? Ce sera plutôt une extinction des espèces car rien n’arrêtera nos appétits, collectivement. Je partage l’avis d’Ernesto de pas faire dans la dérision, l’ironie, l’entre-soi, mais de produire des textes factuels qu’on pourrait faire circuler. Rédiger de façon à ce que ce soit compris par les non membres de notre secte (là ;) circonstancié sans apostrophes vengeresses ni rappel d’outrages précédents. Ainsi, nous crèverons quand même, mais éclairés.

17/03/2018 15:51 par Max Stirner

" ... tout simplement parce qu’ils sont Russes, fiers de l’être, ingénieux, volontaires, et solidaires depuis la nuit des temps. "
Et parce qu’ils sont garants d’une certaine continuité civilisationnelle ...

" Si on ne réagit pas "en bloc", entre personnes saines d’esprit et sans plus tenir compte des clivages que les événements ont largement dépassés on est morts ... "
Clivages voulus et entretenus ....

18/03/2018 11:26 par Toff de Aix

L’empire est malade : il aurait besoin d’un bon gros miroir, histoire de constater que l’ennemi qu’il cherche désespérément, ça n’est pas l’ex-urss (qu’il était bien quand même, cet ennemi... Qu’elle était pratique, cette incarnation manichéenne du Mal Absolu !), mais en fait lui-même. Tout ceci serait tellement risible et ridicule, si ce n’était que la majorité de nos con(s)temporains, gavés aux médias de propagande, n’y croyaient, hélas, dur comme fer. On en arrive à entendre, ici et là, et dans certaines émissions (France inter hier, par exemple), que "Poutine, au fond, est toujours un grand nostalgique de l’ex-urss, et qu’il n’a pas changé... Cet ex-agent du kgb...".

Les russes sont vraiment patients, très patients. Une de mes amies, franco russe de son état, me rapporte régulièrement que les russes ont vraiment du mal à comprendre et accepter un tel acharnement, une telle haine à leur encontre. Nous passons, de plus, pour des ingrats et des imbéciles sur plusieurs points. Cette dernière affaire n’en est que l’illustration. A quand des manifestations massives dans nos rues, pour dire STOP à ce matraquage incessant, à cette occasion inversion accusatoire permanente ? Je sais, je rêve...

Risible, tout ceci serait risible, si cela ne nous conduisait sur la dangereuse pente d’un conflit entre deux puissances nucléaires, avec nous, les zeuropéens de seconde zone, en plein milieu de la carte. Vivement l’effondrement, j’en ai plus que marre de tout ce cinéma !

18/03/2018 16:20 par Max Stirner

La Guerre Froide n’a existé que dans nos têtes ...

18/03/2018 21:08 par T 34

Un article montrant l’inspiration de la propagande antirusse actuelle est inspirée de celle du IIIème reich.

En bas une affiche nazie de 1935, en haut une caricature du Guardian de 2018.

18/03/2018 22:48 par legrandsoir

Merci. On va populariser ça.

19/03/2018 04:10 par depassage

Propager la fake news que Udo Ulfkotte a ete assassiner alors qu’il a ecrit son livre se sachant condamner par la maladie, s’est des ironies, gags ou parodies ?

Ce n’est rien de tout ce que vous avez énuméré. C’est un acte de lâcheté ou de vilenie que d’utiliser la mort de quelqu’un pour faire avancer sa cause.
La "fake new" ou la "new" est plus une défiguration qu’une configuration d’une réalité. Avant, chez beaucoup de peuples, on désignait la "New"ou la nouvelle par le mot signe qui peut être un bon ou un mauvais augure. l’augure lui-même est un signe, un présage, qu’il porte sur le présent ou l’avenir.
La naissance est un signe de bon augure et la mort est un signe de mauvaise augure même si cela est colporté comme une information et non comme une divination. En quelques mots, l’information n’est pas neutre, en dehors de son contenu informationnel, elle porte aussi le signe de bon ou mauvais augure. L’information de mauvais augure est souvent mal vue et mal reçue et ceux qui la colportent, c’est encore pire. L’information qui porte un signe de mauvais augure ne doit être colporté que si la nécessité l’exigeait, avec mille et une précautions.
Les temps changent et les conceptions aussi.
Si la nouvelle ou la "new" porte en elle un bon augure puisqu’elle célèbre le nouveau ou la naissance, dans les faits, elle fait l’inverse, elle célèbre nos peurs et nos instincts animaux parce qu’elle est devenue une marchandise et un moyen d’abrutir les consciences pour leur imposer des choix . Et pour abrutir, il faut être un abruti soi-même.
J’ai essayé de résumer les choses du mieux que j’ai pu. Sinon, il y a beaucoup de choses à dire.

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