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Fillon ou Mélenchon, la justice est un outil politique, et Djouhri, reclus à Londres, est une bavure judiciaire.

Que les lecteurs qui ont la gentillesse et la faiblesse, de me lire me pardonnent, je vais encore leur parler de justice injuste, de dossier vide, de magistrats et de politique. Enfin de Djouhri, dégât collatéral exemplaire d’un jeu politico-judiciaire qu’il est utile de connaitre. Quand Sarkozy ou Fillon tombent, nous rions, quand les mêmes magistrats s’attaquent à Mélenchon, c’est moins rigolo. Sans parler des Gilets Jaunes qui, outre le perte d’un œil ou d’une main, se prennent sur le crâne le glaive qui tombe des prétoires dans l’indifférence générale. Attention : juges.

Evoquer le sort que la justice française réserve depuis deux ans à Alexandre Djouhri est un piège. Comme le dirait Ségolène Royal, si habile en sottise dans son langage impérial, « là, vous êtes perdant-perdant ». D’un côté, convaincus par les centaines d’articles de presse, et la force de frappe des « investigateurs » à la mode, Djouhri, même poursuivi sur la base d’un dossier vide, est « forcément coupable », comme le disait Marguerite Duras à propos du meurtre du petit Grégory. De l’autre vous avez vos amis, et des plus fidèles, eux « forcément » heureux de voir dégringoler Sarkozy avec la kyrielle de ses compères, qui vous tournent le dos au prétexte que vous trouvez à redire sur le sort de Djouhri, un homme assigné à résidence à Londres depuis bientôt 24 mois dans une totale indifférence.

Pourtant l’étude de son dossier est nécessaire et salutaire. Nous avons alors sous les yeux la description de magistrats utilisés comme arme pour flinguer les adversaires politiques les plus dangereux. Quand la chose se passe au Brésil, pour pendre le cas de l’innocent Lula, gens qui pensent bien hurlent au « fascisme ». En France on a pu dézinguer Fillon, un avare catho promis pourtant à la Présidence de la République, sans que l’on s’interroge sur les origines de son incrimination. Et la vitesse de son exécution. Cette disparition du cul béni de Solesmes n’aurait-elle pas ouvert les portes du pouvoir à un dénommé Macron ? Alors que le saint Bayrou, pourtant coincé par la patrouille au même moment que Fillon, n’a été mis en examen que dix-huit mois plus tard, c’était hier. Tandis qu’Alain Bauer, franc-mac en chef, et gâte sauce de toutes les intrigues majeures, placé sous la menace d’une information judiciaire (avec son complice Augustin de Romanet, président d’Aéroport de Paris), n’a pas de nouvelles des juges qui examinent son cas depuis décembre 2014. Cinq années de dur labeur, et les magistrats du Parquet National Financier (PNF), n’ont toujours pas trouvé une minute pour nous dire que notre grand « criminologue », Bauer, est innocent. Pour les lecteurs non convaincus, j’ajoute que le sort réservé à Jean-Luc Mélenchon participe de ce mortifère outil politico-judiciaire : les perquisitions en escouades, dont lui, ses amis et son mouvement ont été les victimes, est indigne d’une juste justice. De l’action de magistrats sereins et apaisés. Alors que le bazooka de certains juges peut être redoutable, on peut laisser en vie un paquet d’individus soumis à des « enquêtes préliminaires » (ah, le délice des préliminaires), tandis qu’on coupe en quelques heures la tête de certains autres « pose question » comme le dirait BHL.

Le PNF est l’exemple type des mystères de cette arme politico judiciaire. Pourquoi Fillon est-il descendu dans l’urgence alors que Bayrou peut, en même temps, tenir meetings de campagne aux côtés de son frère Macron ? Pourquoi Augustin de Romanet – donc président d’ADP – et son supposé complice Alain Bauer, continuent-ils de vaquer comme à l’ordinaire ? Mystérieux.

Ce PNF pâtit des maux de toutes les justices d’exception. En France, nous avons la justice « antiterroriste » qui, à sa tête, a un magistrat qui s’est fait naguère coincer par Wikileaks alors que, fonctionnaire français, il informait benoîtement des diplomates américains. Et nous avons donc ce PNF. Chargé en théorie de traquer les délinquants fiscaux. Pour faire comparaison en matière de justice d’exception, Groucho Marx (après Clémenceau) disait, « la justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique »...Nous n’en sommes pas là, mais parfois la fanfare déraille. Dans l’urgence le PNF a été créé par Hollande et Valls, avec Alain Bauer comme maître côché. Tout cet empressement pour faire oublier Cahuzac, ce ministre si chic et si loyal qu’il nous regardait dans les yeux en nous jurant qu’il « n’avait pas de compte en banque à l’étranger ». C’est alors qu’est né ce Parquet financier chargé de traquer les délinquants fiscaux. Mais, puisque politique et argent sont un vieux et solide ménage, en pistant les comptes en banque, on peut aussi mettre sur le gril n’importe quel élu. Quitte à l’innocenter, quelques mois plus tard, quand son élection est perdue.

Vous en déduisez qu’il existe un téléphone rouge entre l’Elysée et des magistrats. Bien sûr que non. Et ces derniers gardent, pour ceux du siège, leur « libre arbitre ». Ils n’agissent pas sans raison puisqu’il leur suffit de lire un article de presse, mettant en cause un citoyen, un élu par exemple, pour que la machine s’ébranle. Citons au hasard, si Plenel et Médiapart, si le magnifique Arfi désignent un gibier, le PNF se lance à toute blinde. Sauf pour les exactions supposées du Mollah Homard, plus connu sous le nom de François de Rugy.

Revenons au cas d’école, celui d’un Alexandre Djouhri pris dans la mâchoire du PNF. L’homme d’affaires kabyle n’est pas un politicien, mais un ami des « politiques », de Chirac à Sarkozy. Et pour cela on peut le soupçonner. C’est ce compagnonnage avec Sarko qui est à l’origine des déboires du flamboyant berbère. Même si le dossier Djouhri est vide – et il l’est – coincer ce petit beur du 9-3, qui a passé trop de temps dans les bureaux de Sarko et Guéant, dans ceux aussi d’as du CAC 40, c’est en même temps éclabousser la Sarkozy, la « tenir » comme on dit dans le milieu.

En réalité, outre le fait qu’il n’aurait jamais dû être fait prisonnier à Londres, à la demande de la France, il y a longtemps que le cas Djouhri devrait être dissocié de l’affaire du « financement supposé de la campagne de Sarkozy par la Libye ». Temporalité, au moment où le mari de Carla affutait ses lames et remplissait sa bourse pour conquérir le pouvoir, Djouhri, auprès de son fidèle Villepin (pire ennemi de Sarko) était un joueur qui portait le maillot de l’équipe Chirac. On le voit mal s’occuper des euros du futur président ? Mais pour les journalistes « investigateurs », qui sont aux magistrats ce que le tender était à la locomotive au charbon, un Djouhri dans l’affaire Sarko, ça fait banlieue, et forcément délinquant. Depuis le premier jour il a manqué à Alexandre un nom de famille plus convenable. Comparable à celui d’Augustin de Romanet, par exemple. Dans l’affaire Djouhri le racisme, pas celui des magistrats – forcément exemplaires, mais dans le ressort de l’accusation ordinaire, dans les bouches de barbouzes, hommes de l’ombre qui suivent pas à pas le dossier du kabyle, le « Bougnoule » est toujours présent en tant que pas de souche. Pour eux « Le Bougnoule », donc, est un nom code, j’allais dire un nom propre. On trouve dans cette fraternité de reitres un néo-nazi et quelques fondateurs d’un vieux parti fasciste français. Eux sont là pour « informer » les journalistes, parfois à l’aide de faux procès-verbaux. Voilà pourquoi, proie médiatique idéale, la présence du « Bougnoule » est devenue indispensable dans le casting destiné à dégommer Sarkozy.

En passant, je vous livre mon point de vue, qui ne fait pas loi, sur le « présumé financement de la campagne Sarkozy par Kadhafi ». Le dossier finira (quand ?) dans le mur. Et ne sera jamais jugé faute de preuves ayant une matérialité assez épaisse. En 2014, un site Internet a publié une information passée inaperçue : « Selon un grand militant de la cause Arabe, à la fois intime de Kadhafi et proche de la France, de l’argent pour la campagne de la présidentielle française a bien quitté les caisses du Tripoli, mais pour atterrir sur des comptes en Allemagne. Et Sarkozy n’en n’était pas l’unique bénéficiaire ». La crédibilité de la source, que je connais, est si forte qu’on ne peut pas esquiver cette hypothèse sans y croire.

Le reste ? Les documents réputés implacables, les valises de Takieddine livrées dans les palais de la République, les troublants voyages entre Paris et Tripoli, ont trait à de l’argent volé et rien d’autre. Nous sommes ici en face d’une petite meute de politiciens aigrefins, et d’aigrefins politiciens, qui veulent gagner des millions en laissant croire qu’ils sont capables de faire tomber le mandat d’arrêt français lancé contre Senoussi, beau-frère du Guide et chef des services secrets. Alors que cette brute est impliquée dans le sabotage du DC 10 d’UTA, avec 170 morts envoyés au cimetière. Les autres dollars vagabonds sont liés à des supposés « contrats du siècle », à des rétro-commissions pour des marchés plus ou moins exécutés. En fait une activité corruptrice et mafieuse. Et le nom de Djouhri n’apparait jamais dans ces trafics. Lui, on lui reproche la vente à un prix très largement surévalué d’une villa sise à Mougins, l’acheteur étant un fonctionnaire libyen, Bachir Saleh... Parfait. Mais, aujourd’hui même, dix ans après cette transaction, le PNF n’a pas démontré que cette bâtisse était la propriété de Djouhri. Ni retrouvé les millions du trop versé.

A ce point, le PNF croit savoir que, sous le camouflage d’une vente de tableaux, 500 000 euros sont alors revenus dans les poches de Guéant, le Flambeau de Sarko. Pas de chance là non plus. En dépit d’un déplacement en Malaisie, où un avocat dit avoir acheté les toiles de Guéant, le juge d’instruction n’a trouvé aucune preuve. Au point qu’il n’a pas mis en examen ce trop généreux acheteur. Toujours aucune trace de Djouhri dans ce micmac. Sous la réprobation de la Ligue des Droits de l’Homme, le juge Tournaire, qui a longtemps dirigé le dossier « libyen », s’en est allé investiguer à Djibouti, où les portes se sont ouvertes devant lui au prétexte qu’à Paris, il a consenti à mettre en examen, pour « terrorisme », un opposant djiboutien réfugier politique à Paris.

Pour faire la lumière sur les supposées turpitudes de Djouhri, la loi aurait voulu qu’il lui soit expédié, à son domicile en Suisse, une convocation tamponnée par les autorités helvètes... Et bien non. Le PNF, sans tambours ou cornemuses, lance un Mandat d’Arrêt Européen (MAE) contre Djouhri. Et les Suisses, sans rien dire, le cachent dans un tiroir et refusent de l’exécuter.

C’est en prenant l’avion pour aller voir sa fille à Londres, que le kabyle est prévenu par la police de l’aéroport de Genève : « vous êtes recherché ». Et les policiers le laissent partir pour l’Angleterre où un traitement spécial l’attend. Il est emprisonné, dans la section de « camés », dans la pire prison de la Reine. Et promené, souvent nu, au bout d’une chaine de trois mètres. Menacé par une maladie cardiaque congénitale, celle-ci se déclenche et nécessite une opération de sept heures. Lors d’un premier soin, même couché sur un « billard », il est toujours ficelé à sa chaine et à un gardien. Plus tard c’est encore contenu par des maillons et des cadenas qu’il repose sur son lit d’hôpital. Les experts vont alors décrire un « traitement inhumain ».

Le MAE, le mandat qui l’accable et le déclare « en fuite », alors qu’il n’a jamais imaginé de cavale, est nourri d’un article de Médiapart, d’un extrait d’un livre d’Anne Lauvergeon (ancienne patronne d’Areva aujourd’hui mise en examen) et de « notes blanches » de la DGSE. Autant de « documents » qui n’ont aucune valeur juridique. Sur ce MAE, les conseils de Djouhri évoquent même un « faux en écriture »... C’est dire !

Finalement, libéré pour raison de santé, le kabyle doit vivre chez sa fille et pointer chaque jour au commissariat. Contrairement aux usages, Jean-Pierre Jouyet, ancien ministre de gauche de droite et d’ailleurs, père putatif de l’existence politique de Macron, qui est alors ambassadeur à Londres, n’a envoyé aucune « assistance consulaire » au prisonnier français. Une première fois, dans le but d’une extradition, Djouhri passe devant une inflexible magistrate de la Couronne. C’est elle qui vient de déclarer qu’Assange doit être expédié aux EU. Pour le Français, la sentence est comparable. Ce n’est que plus tard que l’on va découvrir que cette juge parfaite est l’épouse d’un ancien ministre de la Défense, un homme qui assiste un cabinet d’influence ayant Uber comme client. Un Uber interdit d’activité à Londres par le maire de la ville. Et que croyez-vous qu’il arriva ? L’épouse juge va, de nouveau, autoriser Uber à exercer.

En mauvaise santé, Djouhri, qui relève d’une greffe du cœur, attend. Aux dernières nouvelles le PNF laisse entendre aux anglais qu’avec sa « surface financière », le kabyle peut très bien convoquer ses médecins suisses à Londres. Et pourquoi pas ouvrir une clinique ?... Un acharnement qu’on ne comprend que si l’on revient à notre point de départ : une mise en examen, ce qui est le cas de Sarko, est un outil politique. Si Djouhri n’est pas « sorti » du dossier « libyen » c’est que cette décision viendrait fragiliser l’ensemble du dossier, celui du « financement supposé de la campagne présidentielle ». Sarkozy doit rester un empêché judiciaire, un relégué. Une menace de condamnation doit continuer de peser sur lui et lui interdire d’être à nouveau candidat à l’Elysée. Hypothèse plausible, Balkany a bien annoncé, depuis sa cellule, qu’il veut être réélu maire de Levallois. La volonté de contenir Sarkozy fait de Djouhri, coincé dans un dossier dans lequel il n’a rien à faire, un dégât collatéral, celui d’une stratégie politicienne de l’Elysée.

Pourtant, le 12 décembre prochain, le film risque de se terminer sans plus de suspense. Sauf miracle de dernière heure, la Cour Européenne va décider que tout Mandat Arrêt Européen émis par un procureur français est invalide. En effet, pour les magistrats de l’Union, les procureurs tricolores sont soumis aux ordres et aux pressions de la politique et ne sont pas des magistrats agissants librement. Ils ne sont plus en situation juridique d’émettre des mandats légaux et de traquer le kabyle ou tout autre.

Jacques-Marie BOURGET

COMMENTAIRES  

09/12/2019 11:39 par Louise de Bretagne

Oui, Mesdames. Oui, Messieurs. « Quand l’ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice. »
(Romain Rolland )
Encore une fois je constate sans surprise que la soi-disant "justice française" a plus de faces sombres que toutes les lunes connues de la galaxie.! Cette pseudo-justice n’est qu’une sombre mascarade créée par l’humain le plus fort pour l’emporter sur le plus faible et soumettre le petit.!
C.C.S…. « 火猪 »

09/12/2019 12:32 par tchoo

Fillon.
Mélenchon
Djouri
La dame en fauteuil de TOULOUSE
et tous les manifestants qui se sont vus infligés des peines pour de hypothétiques rebelions
et tous ce qui ne sont pas poursuivi alors que les instructions trainent en longueur
donne un aspect particulièrement inquiétant de ce que est devenu ce pays ou plus personnes n’ai protégé de l’arbitraire à part si l’on est près du pouvoir et à condition d’aller toujours dans son sesn, sinon gare aux conséquences

09/12/2019 12:36 par François de Marseille

Homme de paille qui devrait savoir quel sort l’attendait en cas de problème.

09/12/2019 13:44 par Mazig

En plus de cette parodie de justice contre JL.Melenchon , cette mascarade digne d’une dictature que j’ai fort bien connue en Afrique , nous ne connaissons toujours pas la raison pour laquelle ces perquisitions ont été diligentées au siège de LFI. Deux jours avant , on a eu droit à un semblant de justice avec la pseudo mise en examen de F.Bayrou , histoire de nous préparer à la charge qui se prépare contre celle que les sondages présentent comme une vraie menace contre Macron , à savoir M.Lepen , et afin d’éloigner tout soupçon de partialité de la justice. J’ai personnellement l’impression d’être retourné à l’époque du SAC et des éliminations ciblées des opposants.La France a très mal dans ses institutions et a besoin d’une vraie purge.

09/12/2019 14:18 par Pie Niouf

C’est oublier un peu vite que le rôle des magistrats est de faire appliquer la loi et si certains le font avec zèle ou avec l’espoir d’un renvoi d’ascenseur, le cœur du problème est uniquement la loi et ceux qui la font.
Pourquoi pensez-vous que sont pondus des textes législatifs criminalisant le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, la xénophobie (si, si !), le sexisme, le féminicide... ?
Nullement pour lutter contre cela, puisque l’arsenal législatif est déjà surabondant, mais dans l’unique but de faire taire toute contestation à l’ordre établi.

« Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice. », disait Montesquieu, alors continuons à nous réjouir lorsque sont condamnés injustement nos adversaires politiques : à n’en pas douter cela nous reviendra en pleine figure comme un retour de manivelle.

09/12/2019 14:37 par François de Marseille

Démonstration : 3 ans de prison avec sursis pour JLM. 
Rien pour les flics qui balancent des grenades à la tête de manifestants non violent.
On touche le fond.

Qu’on se le dise, nous vivons dans un pays ou la majorité des citoyen cautionne tout ça...

09/12/2019 20:15 par Mazig

J’ai la certitude que ce Djouhri sera libéré mais qu’il va aussitôt clamser dans un accident de la route .Le Mossad doit bien celà à Sarkozy pour services rendus à qui vous savez.

09/12/2019 21:43 par Feufollet

La justice aux ordres
La séparations des pouvoir n’existe plus en France
N’importe qui peut le savoir
Du premier au quatrième pouvoir, tous sont aux ordres du système
Et ça se revendique quand même d’une démocratie. Détonnant.
Etonnant n’est-ce pas ?
Sans parler de ces juges issus(es) du sérail bourgeois et qui jugent les gueux
Voleurs de pommes.
La droite française n’est pas seulement la plus bête du monde
Elle est peut-être aussi la plus ignoble
Fallait-il abolir l’aristocratie noble pour se retrouver avec une telle engeance sans noblesse ?
Quoi-que, il y a encore la droite US pour la surpassée dans la bêtise
Ne les laissons pas se surpasser l’une l’autre dans la bêtise avant de leur couper la tête
Le moment de l’inacceptable est venu

10/12/2019 09:45 par CAZA

Les magistrats viennent d’innover en créant l’infraction au fauteuil roulant électrique contre des agents dépositaires de l’autorité publique. La condamnation d’Odile Maurin après nous avoir consterné s’est fini en franche rigolade en imaginant la tête des juges et policiers requérant contre cette dame en fauteuil .Imaginez qu’en plus des bleus au tibias elle ait roulé sur les orteils des héroïques fonctionnaires .
Il faut espoir garder cependant car il apparaît évident à la lumière de ce procès que malgré sa tenue de robocop le poulet reste fragile et n’est pas invincible

10/12/2019 10:34 par Ted

L’avènement du banquier éborgneur après un coup d’état médiatique ( = choisir entre peste et choléra), sa justice aux ordres, sa garde prétorienne, n’est qu’une la suite logique des précédents "régimes "... en s’aggravant !

10/12/2019 15:21 par Yannis

"Vous en déduisez qu’il existe un téléphone rouge entre l’Elysée et des magistrats. Bien sûr que non. Et ces derniers gardent, pour ceux du siège, leur « libre arbitre ». Ils n’agissent pas sans raison puisqu’il leur suffit de lire un article de presse, mettant en cause un citoyen, un élu par exemple, pour que la machine s’ébranle. Citons au hasard, si Plenel et Médiapart, si le magnifique Arfi désignent un gibier, le PNF se lance à toute blinde. Sauf pour les exactions supposées du Mollah Homard, plus connu sous le nom de François de Rugy."

C’est bien Mediapart qui avait lancé le premier la charge contre Djoury, présenté comme la principale piste du financement de la campagne de Sarkozy par Khadafi. Encore un pétard mouillé médapartien, décidément pas de chance. Ils en sont au 167e épisode (à la louche) des financements occultes de la Sarkozie, un véritable fond de commerce...

Et quid du téléphone rouge entre certaines rédactions et autres fondés de pouvoir, à des fins manipulatoires ou de diversion auprès des lecteurs et du public ??

10/12/2019 17:22 par François de Marseille

@ Yannis : Je ne crois pas à un téléphone rouge entre l’éxécutif et le judiciaire. Je ne crois pas non plus à l’interpretation de JLM (les juges auraient peur d’après lui).
Par contre, je crois que tout ça vient d’un même microcosme bourgeois qui sait naturellement vers quelle direction se tourner en cas de vent contraire trop fort. Toute cette caste transpire l’ordre établi, le défend, car elle a conscience que leur assise confortable en dépend. Elle vomis par reflexe l’anarchie et le marxisme et crois en sa supériorité sur la plèbe. Ils sont visceralement persuadés que leur situation privilégiée est 100 % justifiée par une supériorité intellectuel sur le citoyen lambda, que cette aubaine ne fait que récompensé un travail.
Qu’a fait JLM ? il s’est rebiffé, s’est opposé à la suprématie judiciaire (et pour moi de la plus stupide manière, en opposant la suprématie législative, mais c’est un autre sujet). Aucun juge ne lui pardonnera ça.
MAis là, franchement, 3 ans...

10/12/2019 20:39 par Roubachoff

Comment mettre Fillon et Mélenchon sur le même plan ? Le premier est un vulgaire petit escroc qui s’est arrangé pour avoir un train de vie somptueux grâce à de l’argent destiné à la vie démocratique. Choquée par ses magouilles, sa propre femme ne s’est jamais mouillée pour le défendre. Le second est un homme politique au sang chaud qui n’a sans doute pas accompli son plus bel exploit le jour des perquisitions (exposer ainsi le seul présidentiable d’un mouvement...) mais qui n’a jamais cherché (du moins, on l’espère) à se remplir les poches. Doit-on vraiment déplorer que Fillon (probablement dénoncé par quelqu’un de son camp qu’il a traité d’un peu trop haut) ait été écarté de la présidence ? Faut-il en vouloir à des juges qu’il a défiés de le mettre en examen d’avoir relevé le gant ? Macron est certes une catastrophe, mais qui pense sérieusement que le hobereau de la rillette aurait été mieux ? Je m’étonne un peu de lire de tels amalgames sous la plume de gens qu’on supposerait de gauche. Attention à ne pas finir en défenseurs de Bernard Tapie.

11/12/2019 10:29 par JM Bourget

Visiblement difficile de se faire comprendre quand on tente de défendre non des individus, mais des principes, des institutions de la République. Je ne compare pas Fillon à Melenchon je dis seulement que les deux ont été les victimes d une justice agissant comme un outil politique.

11/12/2019 12:45 par Walter Rizotto

@ François de Marseille : 3 mois.

11/12/2019 14:57 par Xiao Pignouf

@Roubachoff, je pense que la figure de Fillon, dont les malversations sont indéniables, sert ici d’exemple, à l’instar de Mélenchon, pour démontrer à quel point le pouvoir (le vrai) se sert de la justice pour arriver à ses fins. Indifférents à ce que faisait Fillon, ils ont su la lui mettre profond au bon moment pour dégager la voie à Macron et lui ouvrir en grand les portes de l’Elysée. C’est je crois, je que M. Bourget entend ici. Quant à Mélenchon, ses aléas judiciaires montés de toute pièces ne nécessitent aucun commentaire. Prenez Sarko, par contre, avec le magasin de casseroles qu’il trimballe, ça traîne en longueur en attendant l’accélération opportune qui le mettra (ou pas) hors d’état de nuire à un ou une présidentiable.

11/12/2019 20:25 par Palamède Singouin

Concernant Fillon, il est évident qu’un tas de monde était au courant depuis longtemps qu’il employait ou avait employé, comme bien d’autres parlementaires, son épouse et accessoirement ses enfants comme attachés parlementaires.

Rien qu’au niveau du fisc, où tout était déclaré, ça fait pas mal de monde et pas forcément des fonctionnaires de très haut niveau.

Là où ça devient plutôt bizarre, c’est ce soudain intérêt de la presse "d’investigation" puis de la justice pour la réalité des travaux effectués par les "attachés" familiaux...juste après la désignation de Fillon comme candidat LR à la présidentielle ;
A qui a profité cette curieuse coïncidence sinon à Macron ?

11/12/2019 23:12 par Roubachoff

@JM BOURGET
Non, j’ai très bien compris, et je persiste et signe : rien à voir entre les deux cas. Fillon est un délinquant multirécidiviste rattrapé par la justice au moment où il allait se faire élire président. Je ne vois pas qui pourrait s’en plaindre. Personne ne saura jamais d’où venait la dénonciation, mais je parierais ma chemise que c’était de son camp. Quoi qu’il en soit, la "source" et les juges ont rendu un insigne service à la nation. Comme les gens qui ont fait sauter Cahuzac et bien d’autres.

@Xiao Pignouf
Ne vous emballez pas. Il y a (hélas) des zones d’ombre dans le montage financier de la campagne Mélenchon. Comme cette société, Médiascope, qui n’a aucun client à part LFI en période électorale. Attendons le déroulement de l’affaire pour en savoir plus. Voilà qui nous évitera bien des déceptions. Un dernier point : oui, il y a des choses à dire sur les démêlées de JLM avec la justice. Vous imaginer Mitterrand (c’est JLM qui l’admire, pas moi) seule chance de son camp à la présidentielle, prendre le risque de détruire son image ? Il serait resté à l’écart, puis, dignement, aurait été accueillir ses lieutenants à leur sortie de Garde à Vue.

11/12/2019 23:42 par François de Marseille

@ Walter Rizoto : merci de l’info, j’avais vu 3 ans sur internet, ça a été corrigé depuis.
J’avais vérifié 2 fois tellement ça me paraissait délirant. 3 mois fallait s’y attendre.

12/12/2019 06:54 par François de Marseille

@ JM Bourget “Vous imaginer Mitterrand (c’est JLM qui l’admire, pas moi) seule chance de son camp à la présidentielle, prendre le risque de détruire son image ? "

Ce qui le gène le plus dans le show de JLM, ce n’est pas la forme mais le fond. L’argument consistant à dire qu’il est la république, donc intouchable, c’est un truc qui aurait fait bondir tout le monde chez nous si ça venait d’adversaires.
Il pouvait invoquer tout sauf l’immunité que lui procure la pseudo république 5.0 qui est une abheratiln de démocratie et que nous voulons changer.

12/12/2019 07:18 par Xiao Pignouf

@Roubachoff, calmez votre susceptibilité, il semblerait juste que vous ayez du mal à comprendre les propos de M. Bourget.

Je ne me fierais pas en l’expertise de quelqu’un qui souffle à ce point le chaud et le froid.

Et il serait bon que vous sourciez vos scoops, sauf à les tirer de BFMTV.

12/12/2019 10:51 par julien

je ne comprends pas tout ..
Fillon même attaqué (très timidement) n’est toujours pas en prison malgré les preuves évidentes et facilement trouvables pour qui veut bien chercher sur www.societe.com sur les comptes de 2F CONSEIL qui sans aucun employé (hors Fillon associé-gérant) a su facturer 300.000 € / an de moyenne pendant les 5 dernières années de sa députation a quelques clients intimes du monde de l’assurance
1.500.000€ facturé sans preuve de travail véritable alors même que Monsieur était censé être député de la Sarthe ..
bref ..
on ne peut pas mettre tous les accusés dans le même panier ..

13/12/2019 01:25 par Roubachoff

@François
L’erreur funeste de JLM, c’était de filmer la perquisition en son domicile. (Encore une idée idiote soufflée par Chikirou ?) Dans des conditions pareilles, avec la surprise et le stress, il est humain de ne pas maîtriser sa communication. Sur le fond, je pense qu’il faisait référence aux représentants du peuple dont la personne est sacrée {} via leur mission. Un peu le célèbre "nous sommes là par la volonté du peuple"... C’était un rien exagéré, peu de gens ont compris, et il ne s’est pas bien expliqué ensuite.
Cela dit, vous avez raison. La "république", aujourd’hui, fait plutôt penser à une décharge publique qu’au creuset de la justice et de la liberté. Merci beaucoup à nos six derniers présidents, qui se sont assis sur bien des choses, les trois derniers étant de loin les pires.

13/12/2019 08:45 par echoes

L’article relaye l’argumentaire et l’analyse de JLM Mélenchon, relatifs aux manœuvres et traquenards (évitons le mot honni de complot) dont il fut l’objet.
En apparence et dans un monde idéal l’approche serait défendable,
elle supposerait une réelle indépendance des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire, média et pour être complet rajoutons policier).

Une indépendance formelle garantie par la constitution et inscrite dans la pratique, et idéologique cad indépendante de tout préjugé de classe.

Rien n’est plus faux, et cela depuis l’origine de la République, les puissants bénéficient (sauf cas d’exception ou de règlement de comptes internes à la classe dominantes) d’innombrables procédures (délais d’instructions étirés sur plusieurs décennies, indulgence active ou passive, méandres du code de procédure civile qu’un avocat réputé et bien connecté sur exploiter, dissimulations de preuves etc.),

alors que le simple GJ se verra condamner à des peines de prison ferme sur la base de déclarations mensongères des forces de l’ordre ou pour le moins infondées et invérifiables, les victimes de mutilations et tabassages en règle déboutées à partir d’enquêtes tronquées de l’IGPN.

Deux faits, parmi d’autre illustrent ce décalage entre principes et réalité : un manifestant éborgné à Nantes (sous mandat Hollande) se voir jugé coresponsable par la Justice, la récente déclaration de Nunez au sujet de la plainte non retenue d’un GJ mutilé, au motif que l’IGPN ne pouvait identifier l’auteur du délit (objection standardisée) : le plaisant dépose de la faculté d’attaquer l’Etat dégageant par ce fait la responsabilité du Ministère de l’Intérieure et faisant peser la charge de l’indemnisation plus qu’hypothétique sur le citoyen contribuable.

L’époque est dangereuse, non seulement pour la démocratie (imaginaire) et ses représentants élus qui disposent pour l’heure d’une protection relative,
mais pour l’ensemble des citoyens (à l’exception des nervis fascistes présents sur les coms des hebdos reconnus),

risquée par la convergence(et interdépendance) idéologique des 4 pouvoirs plus celle du monde culturel (intellos, artistes, peoples sportifs) habituellement pétitionnaire, muet et tétanisé par le cours des évènements et tendance autrement menaçante des axes ( les fameux pouvoirs) qui se regroupent en faisceaux serrés

Un récent article défendant ce spectacle de boucherie à ciel ouvert qu’est la corrida, citait Pierre Arditi (un des soutiens inconditionnel de Macron appartenant au milieu du spectacle),

bon ...si le rôle des Arditi dans l’histoire contemporaine transalpine est connu, la coïncidence devrait interpeler les consciences.

13/12/2019 17:11 par Leon

Ce procès a occupé les médias pendant quelques jours, une perquisition surdimensionné digne du grand banditisme , du côté de Mélenchon une contre offensive lors de cette journée qui a foiré, en réponse à cette agression, une communication mal calibré de la part de JLM, d’ailleurs très lisible sur la vidéo ou la plupart du temps il était calme , mais des emballement ou ii surjoue la fausse colère, en final il a une condamnation injustifié au vu de la vidéo.ou il a triplement raison c’est les deux poids et mesure.

14/12/2019 15:49 par tchoo

Et voici le feuille ton Delevoye pour ajouter encore un trait nouveau à notre justice mais je ne voudrait pas être présomptueux

14/12/2019 23:05 par François de Marseille

@ Roubachoff : " La "république", aujourd’hui, fait plutôt penser à une décharge publique qu’au creuset de la justice et de la liberté"
C’est surtout le creuset de la domination de la bourgeoisie depuis 200 ans.

16/12/2019 05:19 par Roubachoff

@François
Vous êtes un peu sévère. Au début, la république, même bourgeoise, a permis de débarrasser le pays de la monarchie. Pour ça, il a fallu environ un siècle, avec des rechute et des régressions. (Pour penser que la Révolution française a duré trois ans, il faut être Michel Onfray...) De 1789 à nos jours, bien des tournants auraient pu être pris, par exemple lors de la Commune, en 1936 ou même en 1968. Ce qui se passe aujourd’hui montre que la volonté de résister du peuple n’est pas brisée. Presque de quoi remercier Macron d’être si mauvais et malfaisant. Au moins, avec lui, on sait où on est et où on va.
J’ignore comment tout ça finira, mais c’est loin d’être perdu. Paradoxalement, ce qui se passe en Grande-Bretagne et ce qui se passera bientôt en Italie (même si j’exècre Johnson et Salvini) ouvrira tôt ou tard une porte donnant sur... autre chose. Espérons être encore là pour voir ça.

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