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Balles tragiques à Kaboul : 10 morts

(Trop tentant, le titre. Désolé.)

J’ai longtemps été impressionné, comme tout un chacun, par la vision « hollywoodienne » de la guerre du Vietnam. Bonne conscience de l’Amérique, Hollywood dénonçait toutes ces horreurs, et nous applaudissions à cette autocritique qui nous rassurait sur nos « valeurs ». Jusqu’au jour où je me suis rendu compte, entre autres, que pas un seul de ces films que j’avais tant aimés, pas un seul, n’avait pris la peine (j’aurais pu écrire « n’avait eu l’élégance ») de présenter la guerre du point de vue de la principale victime, à savoir le peuple vietnamien. Chaque dénonciation n’était en fait que la dénonciation des effets de cette guerre sur « nous » et « nos valeurs ». De pauvres « boys » réduits à crapahuter dans une jungle de merde, remplie de moustiques et de marijuana, sur fond de musique rock, yeah, rock, pour une guerre à laquelle ils ne comprenaient rien. Hier, mes yeux se gonflaient d’émotion. Aujourd’hui, c’est plutôt « bien fait pour ta gueule, t’avais qu’à pas y aller ».

De toute façon, la « conscience » hollywoodienne, son « progressisme », je n’y croirais que lorsqu’ils planteront la caméra non pas dans le cockpit d’un B52 pour y suivre de prés, et en Dolby Surround, les affres de l’équipage, mais au sol pour suivre de prés et en couleurs le résultat de leurs actes. Etats d’âme et souffrances des GI’s, mon oeil, oui.

Alors ça me fait toujours le même effet lorsque je vois les médias occidentaux s’épancher à n’en plus finir sur leurs soldats morts dans une (tenez-vous bien) guerre. Oui, vous avez bien lu : une guerre. Une vraie guerre avec de vrais soldats armés de vraies armes, qui tuent (c’est un peu leur métier quoi) et qui même, parfois, mais assez rarement, se font tuer. Et quand ça arrive, les médias s’interloquent tous seuls : « mais comment cela a-t-il bien pu arriver ? », car surprise.

Il y avait donc ces soldats dans cette guerre et pas que des civils ?

Le ministre chargé de la consolation, prenant le français moyen à la fois à témoin et pour un tacticien militaire, nous a péniblement expliqué :

- « ah ben, ils étaient 80 ou 100 (« à plusieurs contre un ? » se scandalise le français moyen devenu spécialiste en tactique militaire)…

- et ils ont tendu une embuscade (« quoi ? ils étaient cachés ? » s’horrifie le français moyen appelé à juger de la perfidie de l’adversaire.)…

- et pis ils ont lancé une attaque très violente (« ce n’était donc pas un accident ? Mais ce sont des barbares ! » s’enrage le français moyen qui ne comprend pas grand-chose à cette histoire d’Afghanistan mais qui est content que son ministre prenne le temps de le mettre dans la confidence des grands enjeux géostratégiques de notre siècle).

Le ministre chargé de la consolation a oublié de rajouter : « alors que nous, nous opérons à visage découvert, à environ 30.000 pieds, et nous larguons des bombes qui annoncent leur arrivée en sifflotant un petit air strident. C’est réglo, c’est très fair play. Et assez efficace, je dois l’avouer. »

« Je veux savoir pourquoi mon fils est mort » s’est exclamé le père d’un des soldats. « Je veux savoir pourquoi mon fils est allé tuer » aurait pu être la question subsidiaire.

Dans la France moderne, on peut élire à la présidence un candidat qui se déclare opposé à la présence de troupes françaises en Afghanistan et voir le même, une fois élu, renforcer tranquillement le contingent sur place. Pas de véritable « pourquoi », juste les phrases assez creuses habituelles dans de tels cas.

Je viens de regarder en direct sur une chaine d’information en continu la cérémonie officielle d’hommage aux soldats tués. J’avoue que j’ai été ému. Comment ne pas l’être ? Quelle abnégation, ces cameramen, qui n’ont le droit qu’aux gros plans fixes. Et le président Sarkozy qui distribuait des légions d’honneurs aux cercueils qui en retour le remerciaient d’un signe discret de la tête. J’ai été ému de voir que Sarkozy avait appris par coeur les dix noms de ceux qui étaient, hier encore (et qui le redeviendront dés demain) de parfaits inconnus pour lui. J’ai été ému de voir Sarkozy respecter devant chaque cercueil une minute de silence. Comment faisait-il pour mesurer une minute ? Lui a-t-on appris à compter lentement dedans sa tête jusqu’à 60 ? (c’est ce qu’on appelle des « secondes », M. le Président.)

M. Sarkozy a mentionné la « solitude » qu’il a éprouvée en apprenant la mort de ces soldats. Une solitude qui, pourtant, lui convenait bien lorsqu’il a pris la décision, contre l’avis et la volonté des français, de les envoyer là -bas. C’est une armée « de métier », alors ils font juste « un boulot ». En quoi cela nous concerne-t-il, nous ou nos « responsables » politiques ? Vous voudriez quoi, pour décider de la participation de la France à une guerre ? Un référendum ? Je vous entends rire, et vous avez raison.

La conclusion à en tirer est la suivante : l’armée française n’est pas au service de la France, mais au service d’un petit groupe, sinon d’un individu. Dont acte.

Sarkozy a imité Bush en invoquant des concepts tels « civilisation », « barbares », « terrorisme », et même « la France n’est pas un pays comme les autres ». Bigre. Il a même dit que la survie de la France dépendait d’un succès militaire en Afghanistan. Ben voyons.

Un journaliste (c’est encore comme ça que l’on appelle ces abrutis qui nous « informent ») interroge un gradé. Bien campé sur ses jambes et ses positions, il nous rassure : « la mission continue ». Avait-il vraiment besoin de le préciser ? A priori, non, mais en réalité si. Car nous sommes là au coeur de la perception du monde véhiculée par nos chers médias, et il serait grand temps que l’on s’interroge sérieusement sur la nature de toutes ces « nobles causes » pour lesquelles l’Occident est prêt à tuer, mais pas à mourir.

Toujours à la pointe des tendances, les Etats-Unis nous montrent la voie à suivre. Alors suivons pas à pas leur raisonnement.

Nos valeurs sont sacrées. Si on attaque nos valeurs, ca barde. Nos valeurs sont tellement sacrées que nous sommes prêts à attaquer un pays tout entier pour éradiquer les poches de contestation. Comme un paysan qui mettrait le feu à son champ de mais pour éliminer quelques mauvaises herbes, parfaitement. Les champs s’appellent Irak, Afghanistan, que sais-je. Notre cause est noble et désintéressée. Il va y avoir des morts, c’est regrettable, mais pour une telle cause, c’est malheureusement le prix à payer.

Nous sommes bons, c’est pour ça qu’ils nous haïssent. La lutte entre le Bien et le Mal ne laisse pas de place aux questionnements. Nous sommes sûrs et certains de notre bon droit. C’est pourquoi nous tuons ce que nous pouvons, dans la mesure d’un « raisonnable » que nous avons défini, mais nous ne pouvons pas admettre, ni tolérer, qu’un des nôtres meure dans le processus de défense de valeurs supérieures à toutes les autres. (C’est ça le hic.)

Alors nous interdisons que les médias montrent les images de cercueils qui reviennent. Nous interdisons à la presse de prendre des photos de nos « boys » tombés au champ d’honneur. La mort et la guerre ne doivent pas être polluées par la réalité. Parce que la réalité, nous sommes prêts à l’imposer, à l’inventer, à broder autour, mais nous sommes incapables de l’assumer. La réalité, c’est nous qui l’avons inventée. Pour vous.

Nos valeurs, ce sont notre mode de vie, notre mode de consommation, notre manière de dire « euh… euh… » entre chaque phrase. Nos valeurs, c’est notre système. Notre système de justice, par exemple, qui est tellement bon et tellement noble que nous sommes prêts à tuer par le défendre. Pour défendre un système qui mérite d’être défendu, nous le violons allégrement en ouvrant des bagnes à Guantanamo, à Diego Garcia, et ailleurs, où notre système n’a plus cours. Parce qu’on ne peut pas en même temps avoir le meilleur système au monde, qui mérite que l’on tue en masse pour lui, et l’appliquer. Parce que le système que nous défendons n’est pas celui qu’on vous a vendu. Le système que vous connaissez, c’est nous qui l’avons inventé. Pour vous. Et vous, vous allez accepter d’aller tuer quelqu’un pour l’imposer. Pour nous.

Mais parce que nous n’avons pas de véritables convictions, juste de postures intellectuelles qui ne mangent pas de pain et gonflent nos égos, nous nous déballonnons assez rapidement. Ce n’est qu’avec quelques cercueils, quelques parents qui pleurent, que le jeu vidéo joué à distance prend des allures véritablement tragiques.

En France, nous n’en sommes pas encore tout à fait là . Alors nous mettons en scène cette réalité réelle, celle qui, de temps en temps, fait irruption. Nous l’habillons de solennité, de drapeaux en berne, de commentaires plus idiots les uns que les autres, de discours creux, d’étonnements feints au point de faire passer cette réalité réelle pour un regrettable et banal accident. En attendant le jour où, comme aux Etats-Unis, cette réalité soit totalement évacuée des médias et que l’on puisse enfin parler uniquement de choses sérieuses, comme du dernier disque de… mince, je ne supporte même plus d’écrire son nom.

Qui blâmer ? Personne, parce qu’on sait bien, même s’ils font semblant de s’en défendre, que la guerre moderne, à l’occidentale, c’est d’abord et avant tout une bonne petite expédition dans un pays plutôt pauvre, plutôt sous équipé, là où notre avance technologique permet de faire de jolis cartons sur les méchants et leurs complices (i.e. familles et populations civiles) dans un cadre relativement « cosy » eu égard au climat et le tout sans prendre trop de risques. Mais on a beau combiner à la fois les qualités de soldat, de justicier, de gentil, de désintéressé, et de professionnel, les accidents, ça arrive. Et quand ça arrive, notre virilité et notre assurance affichées vacillent. A peine quelques égratignures et nous apparaissons pour ce que nous sommes au fond : des lâches inconsistants et sans la moindre envergure morale. Alors il bien faut réaffirmer ce qui aurait du être une sorte d’évidence : « la mission continue », évidemment. Nous sommes le gros voyou costaud de la cour de récréation qui passe son temps à cogner et qui chiale au premier bobo et qu’il faut consoler et rassurer.

Tout ça ne date pas d’hier. La guerre US contre le Vietnam n’a pas été arrêtée par l’horreur des 2 millions de victimes vietnamiennes. Elle n’a pas été arrêtée par les manifestations ou les chansons de Joan Baez. Elle n’a pas été arrêtée à cause des 40.000 morts yankees, ni à cause des protestations - qui ont surtout démarré lorsque les jeunes ont été appelés à leur tour pour épauler les militaires professionnels embourbés sur place. La guerre s’est arrêtée lorsque les dirigeants des Etats-Unis ont été convaincus que cela n’en valait plus la peine. C’est simple, c’est pragmatique, c’est terrible.

L’Afghanistan : oui, certes, les « Taliban ». Seul mot qu’on aura appris sur ce pays. Des gens sauvages, mouais. Qui exercent une répression terrible contre toutes sortes de « déviants », des gays aux progressistes en passant par les femmes. Comme nos amis les Saoudiens ? Un peu oui, mais avec l’odeur de bouc qui plane à la place de tous ces parfums exotiques des palais dorés… Il est bien connu que l’Occident a un nez délicat, à défaut d’être fin.

Les Taliban ne datent pas d’hier. Ils datent même de l’époque où l’Occident les choyait tellement qu’à la fin on ne savait plus quoi leur offrir pour Noël. « Ils ont déjà tout, l’argent, le soutien de l’Occident via le Pakistan, les armes sophistiquées… ». Mais les Taliban combattaient un ennemi encore plus terrible : les communistes. Pas les communistes soviétiques, qui ne sont arrivés que plus tard, mais les communistes Afghans, qui avaient pris le pouvoir. Qui avaient supprimé la ségrégation des sexes dans les écoles. Ce qui veut dire que les filles avaient AUSSI désormais le droit d’aller à l’école. Même que des maitres d’écoles coupables d’enseigner à des filles se voyaient écarteler (pas beau à voir) sur la place centrale d’un village reculé et contrôlé par nos amis de l’époque, les Taliban.

A ces derniers, nous leur avons appris à manier des armes modernes, à faire la guerre moderne et même, oh ironie, à monter des embuscades… Dans les médias français, on nous les présentait comme des combattants de la liberté, rien de moins. Pas un jour ne passait sans un reportage d’un milicien Taliban, filmé avec un coucher de soleil en fond (sic), prenant la pose avant de tirer un missile.

Nous les avons aidés à prendre la pouvoir à Kaboul, à lyncher en direct les militants progressistes dans les rues de la ville. Le pays plongea dans le noir à la grande satisfaction de l’Occident pétri de valeurs morales et de principes. On les invitait même à la Maison Blanche pour négocier des gazoducs. Où était le problème, puisqu’ils étaient nos amis ? Un jour le vent tourna, et l’Occident sortit des placards les valeurs morales et les principes qu’il avait un peu oubliés, et ce fut reparti pour un tour. Et toutes ces horreurs que l’Occident prétendait éliminer ont été multipliées par la grâce de notre savoir-faire technologique et notre intelligence politique.

Avec néanmoins une nuance de taille : tout opposant à l’occupation étrangère est désormais qualifié de Taliban. Ouf. Pendant un instant, on a eu peur d’être obligés de s’informer. Mais l’Afghan de la rue, lui, a-t-il la mémoire aussi courte ?

Mais laissons la parole à Philippe Juvin, UMP, Maire de La Garenne-Colombes, Vice-Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, et réputé proche de Nicolas Sarkozy :

(…) Les statistiques compilées par les états-majors de l’Otan (…) annoncent la victoire prochaine de l’Otan contre les « terroristes ». La réalité sur le terrain pourrait un jour leur donner un démenti.

Afghanistan, un témoignage

En deux mois de présence en Afghanistan, tous les témoignages que j’ai pu recueillir concordent. Quelles que soient les origines et la catégorie sociale de dizaines d’afghans interrogés, l’attitude brutale des militaires américains est désormais l’obstacle numéro 1 à la pacification. Les militaires américains font détester chaque jour un peu plus les occidentaux.

Leur brutalité et leur absence de discernement dans leurs opérations est permanente. Je sais combien mon propos peut paraître excessif et je ne croyais pas un jour pouvoir écrire de tels mots que je croyais réservés aux spécialistes de l’antiaméricanisme dont je me sens si éloigné. Mais je pèse ces mots. La réalité est là , chaque jour un peu plus gravée dans la mémoire des afghans.

Chaque jour, des militaires sous commandement américain tuent des civils. Non pas en dommages collatéraux, comme chaque guerre en cause inévitablement. Mais par nonchalance, peur et bêtise dans les opérations militaires, et incompréhension des réalités politiques.

Ainsi le 6 juillet dans la région de Kandahar. Une information parvient aux américains selon laquelle un insurgé se trouverait dans un village. Une maison est identifiée. Un bombardement décidé. Résultat : 43 femmes et enfants tués, dont la mariée. La maison abritait en effet un mariage. D’insurgé, point. La semaine dernière, deux enfants tués parce que leur père n’avait pas vu les signes que faisaient les soldats de l’OTAN. De tels témoignages sont multiples, quotidiens et connus de tous les acteurs sur le terrain.

Qui sait cet ordre qui interdit absolument aux militaires américains de s’arrêter porter secours à un enfant qu’ils ont renversé le long d’une route ? Même si celui-ci est en danger de mort. Plus quotidiennement encore, il faut avoir vu la vitesse des convois américains en ville et l’agressivité continuelle de leurs soldats à l’égard de la population pour réaliser que ces idiots sont en train de nous faire perdre la bataille des coeurs. » (Le Figaro - voir http://socio13.wordpress.com/2008/0...)

Alors, entre un reportage sur le poids des cartables à la rentrée et le résultat d’une épreuve des JO où un « journaliste » m’annonce que « le français est arrivé troisième » - sans que le journaliste prenne la peine (j’ai failli écrire « ait l’élegance ») de nous apprendre qui était arrivé deuxième et premier... - me revient encore et toujours la célèbre question posée par l’Idiot en Chef et qui fut « pourquoi nous haïssent-ils ? ».

Et chaque jour la réponse devient plus évidente : « et pourquoi pas ? »

Viktor Dedaj
"La récolte de ce qu’on a semé s’annonce bonne"

COMMENTAIRES  

22/08/2008 15:54 par Antar

C’est triste mais oh combien vrai ! Viktor, bravo pour ton papier même s’il attise davantage en moi ce sentiment de rage et d’exaspération qui m’étreint à chaque fois que regarde avec lucidité ce qui se passe autour de moi... Chapeau !!!

22/08/2008 17:04 par xéno

Qu’y a-t-il de plus pathétique que la solitude du président (et ses 53,06% d’électeurs) devant ces 10 cercueils ?

Un chevillard devant un troupeau de limousines peur-être (discours en moins, bien sûr)

(Désolé, je n’ai pas pu résister non plus)

22/08/2008 19:59 par virgo

53.06% ! Il me semblait bien que le troupeau de Sarko était descendu à 38% !!!! Il n’a donc plus la majorité !!!!
A quoi servent les sondages ? Sarko fait tout ce dont ne veulent pas les Français !!! et je ne parle pas du referendum !!! C’est ça la démocratie ?

22/08/2008 20:29 par xéno

"Il était certainement utile qu’on les envoie dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive" déclarait le candidat Sarkozy.

Il est évident que les 53,06% n’ont entendu que la première phrase (c’est la magie de la rhétorique "leo-straussienne" ) et ont ainsi échappé à une mort promise (pour la plupart).

C’est à ce moment que les 10 soldats sont morts (ainsi que ceux avenir).

A mon avis l’évaporation des électeurs est plus la conséquence de la constatation que chacun peut-être considéré comme un "profiteur" (retraité, malades, justiciables et écoliers), alors qu’avant l’élection, le même discours "leo-straussien" avait relié la lutte contre les "profiteurs", avec la lutte contre l’immigration.

Amicalement.

22/08/2008 22:50 par Vania

Extraordinaire article. Bravo !!!p.S.Un référendum révocatoire pour Sarko, comme celui proposé et effectué par Evo Morales(et passé sous silence en Occident..) Qu’en pensez-vous ?

22/08/2008 18:40 par baavien

textes trés bien conçu et trés enrichissant.C est avec grand plaisir que jai lu votrs analyse objective.

merçi

22/08/2008 22:26 par Olivia Zémor

Merci ! On commençait à sérieusement s’inquiéter en voyant y compris l’extrême-gauche française rentrer dans le choeur des pleureuses avec des préambules comme "on ne peut se réjouir de la mort de ces soldats" (sic), et à se trouver un peu seuls à dénoncer l’hypocrisie des politiques et des médias (cf le site http://www.europalestine.com ). Il ne fallait certes pas compter sur l’actuel Charlie Hebdo pour reprendre le titre de son ancêtre Hara-Kiri ("bal tragique à Colombey : un mort", à l’occasion de la mort de De Gaulle — pour les lecteurs trop jeunes pour se souvenir). C’est donc avec grand plaisir et soulagement que nous publions cette tribune ô combien salutaire sur notre site
Olivia
EuroPalestine

22/08/2008 23:15 par Maréchal des Logis Labithur

Enfin un point de vue qui s’écarte de la bêtise journalistique ambiante et qui déteint immanquablement sur le crétin de base, déjà sérieusement abruti par le foot, la TV réalté, le sentiment de vivre dans un pays libre et qui se prend pour un surhomme parce qu’il est convaincu de mieux baiser que son voisin...
Homo Sapiens, quand prendras-tu conscience de l’étendue de ta connerie ?

22/08/2008 23:15 par SAGET Jean-yves

le président d’un état laic faisant le signe de croix au journal de 20h ça ne choque personne ?
et si un des tués etait athé ?

22/08/2008 23:39 par Renaud

ce soir on annoncait 76 mort (une majorite de femmes etd`enfants) sous un bombardement . Demain ils seront oublies, mais pas les 10 venus pour tuer.
Et ils ne comprennent pas pourquoi la population leur tourne le dos

23/08/2008 03:52 par Romain Balestracci

"Cynisme et mépris" , voilà quel pourrait être le titre du drame qui se joue actuellement, celui qui voit notre société vaciller devant l’horreur de la vérité, une vérité dont la flamme n’aura brillé que le temps d’une cérémonie et de quelques gros plans sur des yeux détrempés de douleur...

Cynisme de nos dirigeants dont la seule préoccupation a été de confirmer que ces morts ne seraient pas le prétexte d’un retrait d’Afghanistan (et du coup, rendons grâce à notre Sainte Mère la Propagande Démocratique, le français moyen se verra par là certain que ces morts sont même maintenant le prétexte pour rester plus longtemps et se venger sur ces barbus puants).

Mépris parce que le débat est encore une fois faussé, qu’il n’aboutira à rien, et que la population télévisuelle sera indubitablement trompé par les questions/réponses d’experts en tous genres venus du fin fond de la cuisse de Sarkozy.

Il est certain qu’il est plus facile d’être cynique et méprisant quand les médias roulent pour vous.

Une tragédie scénaristiquement de grande valeur, plantée dans un décor magnifique. Il convient de citer l’un des premiers rôles, incarné par un acteur dans une forme olympique dont le nom de scène est Bernard K. J’ai même cru, en entendant sa voix chevrotante et tremblante, qu’il allait devoir quitter précipitamment la scène... pardon... la salle de presse, écrasé qu’il était par le poids de l’émotion. Le poids de l’émotion, oui monsieur. Sûrement pas celui de la culpabilité.

Un grand moment fut celui de la remise de la Légion d’Honneur aux cercueils. "C’est avec ces hochets qu’on mène les hommes" avait dit Napoléon Ier. Décidément, M. Sarkozy, les parallèles sont de plus en plus simples à faire, merci pour votre aide.
Personnellement, je préfère ces deux citations de deux grands esprits :
"En France, le deuil des convictions se porte en rouge et à la boutonnière" (Jules Renard) ;
"Si on voulait me donner la légion d’honneur, j’irais la chercher en slip pour qu’ils ne sachent pas où la mettre" (Coluche).

Eux n’ont pas eu le choix.

RB

23/08/2008 10:01 par Papy Dudu

10 militaires engagés tués : En cas de conflit, ce sont souvent les militaires de la gendarmerie les mieux placés ! En effet, les guerres ne font pas de victimes que parmi les civils, il arrive parfois que des soldats soient tués. Ont-ils été tués par des fanatiques machistes qui se sont développés grâce à la CIA lorsque celle-ci prétendait défendre le "monde libre" face aux soviets ? En 68, lorsque Pompidou était en Afghanistan, l’emprise obscurantiste semblait beaucoup moins grande. Si ce que cultivent les paysans locaux leur permet de vivre, leur production nocive enrichit excessivement de nombreux réseaux peu recommandables, à commencer par les talibans. Cela étant dit, les soldats tués ne sont pas des appelés, puisqu’il n’y en a plus. Les risques du métier ? On fait beaucoup moins de cas de nombreux autres accidents de travail…

24/08/2008 15:45 par Anonyme

Très bel article que je partage avec mon entourage.

Pour démasquer les manipulateurs de l’oncle Sam et son valet qui envoie nos enfants se faire tuer (au fait pourquoi n’envoie-t-il pas Jean et son frère montrer l’exemple pour défendre la démocratie ?)il convient de remplacer systématiquement les mots de la propagande comme "terrorisme" par "libertés individuelles" ou "souveraineté nationale" ce qui éclairerait grandement la "lutte contre le terrorisme"...

25/08/2008 00:22 par maxime vivas

Eh oui, on a un président guignol !

En Afganistan, on le voit, les mains dans les poches devant des militaires français qui lui expliquent le drame. La Dépêche du Midi a publié la photo, recadrée, pour qu’on ne voit pas les mains.

Prononçant un discours sur place devant les militaires il lance : "Si c’était à refaire, je le referai". Puis il pouffe presque en ajoutant : "Pas la patrouille...."

Dans un autre discours, devant les dix corps allongés dans les dix cercueils il a cette perle : "Vous avez voulu vivre debout..."

L’enquête montrera, non pas "qu’il fallait pas qu’il fallait pas qu’ils y aillent" mais que toute est imputable à une série de dysfonctionnements mineurs mais cumulés (la faute à Pas de Chance) aggravés par la perfidie de l’ennemi supérieur en nombre (lâches) dûment renseigné (par des "balances" enrubannées) et grand connaisseur du terrain (il joue à domicile).

Tout ça me rappelle ce commentaire d’un journaliste sportif expliquant la défaite d’un de nos athlètes à Beijing : "Il faisait une chaleur épouvantable". Son confrère lui a rétorqué aussitôt : "C’était la même pour tout le monde".

Comme quoi, ils ne sont pas tous tarés, ou alors il craignent qu’on ne le soit pas tous et ils trient quand c’est trop gras.

25/08/2008 13:47 par Romain Balestracci

Tout à l’heure, pendant le JT (Journal Truqué) de 13h d’une célèbre chaîne publique française (pour ne pas citer son nom), on a le droit à un reportage sur la commémoration d’un massacre ayant eu lieu à Maillé pendant la Seconde Guerre Mondiale, pendant lequel la plupart des habitants du village avaient été froidement massacrés par l’armée allemande.

Notre Cher Président était évidemment présent, toujours en train de se recueillir (a-t-il une minerve cachée sous son costume pour éviter le torticolis ?) et prononçant un très beau discours sur l’humanité. Dans ce dernier il met en parallèle ce massacre avec celui des soldats morts en Afghanistan. Selon lui, il comprend désormais "mieux" la douleur de la perte de ces soldats, tués sauvagement par des "barbares moyenâgeux".

Outre l’apologie du choc des civilisations, je tiens à rappeler quelque chose qui m’a frappé il y a quelques jours. Sur cette même chaîne télévisée, on a annoncé (une seule fois pas plus) que des doutes sérieux persistaient quant à la possibilité d’une bavure de l’armée US. Je n’ai plus jamais entendu parlé de cette histoire. Précipitation d’un jeune journaliste qui ne savait pas encore le chemin qu’il devait suivre ? Une autre vérité occultée ?

25/08/2008 14:55 par xéno

Qu’est-ce qui pouvait faire marrer notre président à Kaboul pendant la cérémonie autour des 10 parachutistes tués ?

J’ai ma petite idée : EADS - Sarkozy veut interdire les parachutes dorés dès cet été.

A moins que chaque mort lui donne des "points bonus" auprès du Pentagone pour bazarder ses ravitailleurs, et qu’il se marrait en imaginant la binettes des dirigeants de Boeing.

25/08/2008 19:23 par hdm

chaque mercredi, dans notre émission, nous commençons par canoniser un saint ou une sainte

en exclusivité, l’éphèméride de ce mercredi :

Aujourd’hui mercredi 27 août, c’est la St-Recueillement. St-Recueillement est le saint patron de ceux qui ont donné leur vie pour des valeurs universelles, qui sont au coeur de notre république, et en tête du CAC 40.

Aujourd’hui, dans cette cour où nous sommes rassemblés, il ne peut y avoir de place que pour St-Recueillement. St-Recueillement, canonisé par toute la nation - cette nation déjà éprouvée par… l’échec de Laure Manaudou et celui de notre relais 4 fois 100 mètres. Mais à quoi servent les mots, quand seules nos larmes peuvent traduire notre émotion, ainsi que l’a très justement fait remarquer Gérard Holtz, à la fin du concours de dressage masculin en eaux troubles…

Face à ces dix cercueils, sur lesquels reposent quelques médailles, on est en droit de se poser des questions. Pourquoi une moisson si modeste ? Nos athlètes étaient pourtant partis aux J.O. de Kaboul pleins d’espérances et d’ambition. Que s’est-il passé ? On voudrait comprendre. Mais l’heure est à St-Recueillement, pas à la polémique. Je vous demande donc d’observer une minute de silence, à la mémoire de tous ceux qui nous ont fait vibrer, mais que des erreurs d’arbitrage ont condamné à rester au pied du podium.

Lorsque j’ai décidé d’envoyer des renforts à Kaboul, je n’imaginais pas devoir vivre cet instant. En général, quand nous faisons la guerre, l’ennemi nous respecte et sait que, contrairement à lui, dans notre pays, nous attachons une importance à la vie humaine, ce qui nous distingue des bêtes, des talibans, et des athlètes chinois. Mais là , une embuscade nous a pris en défaut. Or, l’embuscade est à la guerre moderne ce que le corned-beef est au Fouquet’s. Une faute de goût impardonnable. Et nous ne pardonnerons pas, car ici se joue l’avenir de notre civilisation, face à la barbarie de ceux qui coupent les mains des femmes sans couteau à poisson.

Le sacrifice de nos dix jeunes compatriotes ne sera pas vain. C’est au nom des valeurs universelles qui sont au coeur de notre République, ici, à droite en entrant, qu’ils ont donné leur vie, sans même avoir pu écouter le dernier disque de Carla Bruni (snif). Ces valeurs, ce sont les miennes, et donc ce sont les nôtres. Car je vous le demande solennellement : qui, dans notre pays, ne se chauffe pas au gaz ? Hein ? Qui ?

En pensant à ces jeunes hommes, je ne peux m’empêcher de penser à mon propre fils, qui lui aussi, fut envoyé en colonie de vacances, à St-Tropez, et revint meurtri par les coups de soleil. Je ne peux m’empêcher de penser : alors que ces jeunes gens combattaient pour mes valeurs, moi, que faisais-je ? Fffff… Eh bien pour être honnête, je ne m’en souviens plus, quand je suis en vacances, j’oublie tout. Hum hum…Et je vous demande de faire de même, car l’heure n’est pas à la polémique, mais à St-Recueillement.

En décidant de l’envoi de ces jeunes gens en Afghanistan, mes prédécesseurs et moi connaissions les risques qu’ils encouraient. Mais dès le moment où je décidai d’envoyer des renforts, sachez-le, le Département d’Etat a permis à Chevron de signer un accord avec Total pour le pétrole irakien… et Total c’est Paul Desmarais, actionnaire de référence, citoyen de Neuilly-Sur-Seine, un de mes amis proches, et qui finance mes campagnes électorales. Voyez que ce drame me touche personnellement (snif). Pardon. Oui, vous n’êtes pas morts pour rien, mais pour ces valeurs universelles qui sont au coeur de la République, juste là , attention à la marche, ces valeurs, ce sont celles de tous les actionnaires, tous les capitalistes, prêts à envoyer au casse-pipe les enfants des autres pour garantir et augmenter leurs profits. Comme l’écrivait Anatole France : « On croit mourir pour une patrie, on meurt pour des industriels ». Non, Guy Môquet, tu n’es pas mort pour rien : aujourd’hui les représentants du patronat qui t’avaient désigné aux fusils nazis se sont rachetés, les uns les autres, fusion après fusion, et la bourgeoisie a changé, un peu grâce à toi, et me voilà , tout neuf, décomplexé, pour te saluer, toi, Ingrid Betancourt, qui fit vibrer tous les Français sur 50 mètres nage libre…Hein ? Pardonnez-moi, c’est l’émotion…

Il était temps que ça se termine cette cérémonie. Je suis bien mieux ici, sur ce yacht, avec mes amis, mes frères, toi, Martin Bouygues, et toi Vincent Bolloré, tous mes compagnons d’armes, euh… marchands d’armes même, et toi aussi Johnny… mais oui, mais oui, tu l’auras ton concert au Stade de France à Kaboul, t’inquiètes... Ffffouou, c’est que St-Recueillement ça creuse… Il y a un temps pour tout. Voilà pourquoi il avait déjà disparu, St-Recueillement, lorsque, vendredi dernier, 90 civils afghans, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués par l’OTAN. Notez toutefois que ce n’était pas suite à une lâche embuscade, mais à un bombardement courageux. La classe quoi… Gageons que ce crime contre l’humanité, ou ce regrettable incident, je ne sais plus, permettra au peuple afghan de mieux comprendre nos valeurs universelles. Oh certes, ce sont les Etats-Unis qui sont aux commandes, mais ne désespérons pas : nous aussi, on ramènera des médailles ! Des tombereaux de médailles !Vive la République ! euh… Allez les Bleus !

"l’heure de l’mettre"
sur radio campus lille 106,6
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mercredi 18h30

29/08/2008 01:53 par marc-eric haglund

J’approuve évidemment chaque ligne de cet article.

J’ai grandi - et vieilli- dans la fidélité à la conception de l’Etat, de la nation, et de la façon de les servir qui était celle du Général de Gaulle.

Un archéogaulliste, quoi.

Depuis plusieurs années, je me retrouve au coude à coude avec des camarades solidement étiquetés "de gauche", et même plutôt d’extrême gauche, car je ne parviens pas à éprouver autre chose que la plus grande répulsion pour l’eau tiédasse de Messieurs Delanoë, Strauss-Kahn, Hollannde, Moscovici et consorts.

Enfin quoi, Les faits crèvent les yeux ! Il y a aujourd’hui une superpuissance impériale qui a un projet évident : étendre sa domination sur toute la planète, en s’appuyant selon le cas sur des tyranneaux sanguinaires ou sur des habiles qui n’ont pas d’autre projet que de livrer à leurs maîtres le pays dont ils seront reconnus en retour comme gouverneurs.

On nous donne le choix entre la colonisation avec occupation directe, à la mode le l’Iraq ou de la Palestine, et le protectorat, à la mode de l’Egypte ou des pays européens, au premier rang desquels le nôtre.

Je suis de ceux qui ne veulent ni de l’une ni de l’autre.

L’attitude du mari de Carla dans cette affaire d’Afghanistan est à la fois typique des moeurs du personnage, qui exploite au delà de toute décence la douleur qu’engendre la mort de soldats français en multipliant sans limite les gestes, discours, cérémonies, mimiques attristées, enfin tout le répertoire du bouffon auquel on ne s’habitue jamais, mais également de l’absence totale de politique cohérente pour notre pays.

Le gnôme nous a expliqué sans rire -et en effet il n’y a pas de quoi- qu’il était essentiel que nous nous maintenions au plus près des étasuniens, car c’était par là qu’il fallait entreprendre la construction d’une défense europénne.

"Au théâtre ce soir" est de retour !

05/09/2008 17:39 par Lapin agile

Bien sur,vous avez raison, et cela vaut également pour l’excellente analyse de la situation en Georgie, pretexte à déplacer le "pion" 6ème flotte pour menacer l’Iran.

Bon, puisque l’Européisme est en réalté un moyen de coloniser la véritable Europe, celle de Charlemagne à Charles de Gaulle,(sans oublier Ste Jeanne et Sartres, je râtisse large),il est peut-être temps de réagir,résister,régler les comptes,restaurer..etc, en unissant les forces de droite et de Gauche, ceux qui sont prêt à en découdre, comme entre 1940/45.L’occupant a changé, les collabos sont plus nombreux, mais la nécessaire liberté reste le fondement de toute société viable.

Alors, il est temps !
Non ?
Avant que la planète entire ne soit dirigée par le baron BUSH/HARKONNEN

03/09/2008 10:42 par Anonyme

Excellente analyse et style solide : chapeau vieux !
François

03/09/2008 15:56 par Anonyme

Vous avez raison mais malheureusement même ce Juvin, maire de la Garenne-colombes (92) qui expliquait pourquoi "nous allions perdre cette guerre",continue à justifier l’attitude d’un président inféodé aux américains. C’est normal, il est UMP. Il expliquait un jour, à la radio ou sur son blog que la cause était juste qu’il fallait "bouter" ces Taliban qui n’autorisaient pas les petites filles à aller à l’école.
Vous allez rire, bien que ce ne soit pas drôle mais dans la bonne ville de ce même défenseur des grandes causes, par ailleurs en charge de la "solidarité" à l’UMP, des petites filles et des petits garçons sont aujourd’hui privés de cantine parceque Monsieur refuse encore catégoriquement d’instaurer un système de quotient familial pour les cantines scolaires. Une seule ville des Hauts de Seine, département riche, n’a pas ce système. Une seule, la Garenne-Colombes !
Oui, vous avez raison, la politique est une gigantesque mascarade. Solidarité ? Pfff...

04/09/2008 17:54 par Jean Marcel

bravo Viktor
j’avoue avoir un petit faible pour ce concept de guerre asymétrique assez hilarant.
Coppola avait tapé en plein dans le mille avec Apocalypse Now, oeuvre particulièrement asymétrique.

09/10/2008 01:21 par Godot

Bonne conscience de l’Amérique, Hollywood dénonçait toutes ces horreurs, et nous applaudissions à cette autocritique qui nous rassurait sur nos « valeurs ». Jusqu’au jour où je me suis rendu compte, entre autres, que pas un seul de ces films que j’avais tant aimés, pas un seul, n’avait pris la peine (j’aurais pu écrire « n’avait eu l’élégance ») de présenter la guerre du point de vue de la principale victime, à savoir le peuple vietnamien.

Dans le genre, la palme d’or, si j’ose dire, revient à Platoon. Dans la dernière scène, le personnage joué par Charlie Sheen, assis dans un hélicoptère qui va le ramener à la maison, a cette pensée profonde (je cite de mémoire) : « Au fond, je crois que cette guerre était une guerre contre nous-mêmes »

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