Auteur Philippe ARNAUD

Le Code du travail selon France 2 : totem et tabou

Philippe ARNAUD
J’ai suivi le journal télévisé de France 2 le 18 février 2014, présenté par Nathanaël de Rincquesen. Le deuxième sujet, après les manifestations d’agriculteurs, était la réforme du droit du travail. Voici comment elle était présentée : Nathanaël de Rincquesen : "On revient maintenant sur la réforme du droit du travail, qui doit être présenté, début mars, en conseil des ministres. Nous vous en parlions déjà hier. Laurent Desbonnets, bonjour : "Ce projet, porté par Myriam El Khomri, (…)
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Volkswagen et Tapie : la voracité des riches institutionnalisée

Philippe ARNAUD
Je reviens sur deux informations qui ont fait la une des journaux ces derniers jours, mais qui sont des informations "en creux", c’est-à-dire remarquables par ce qu’elles n’ont pas dit, par ce qu’elles ont tu, par ce qu’elles ont caché, ignoré ou voulu ignorer : 1. Le scandale Volkswagen, où la firme allemande a avoué avoir installé, sur ses véhicules, un programme informatique qui trafiquait les tests anti-pollution. Ce dont il a été question, dans tous les médias, c’est de la (…)

Ne massacrons pas les statuts, réformons-les !

Philippe ARNAUD
J’ai suivi, samedi soir 19 septembre à 20 h, le journal télévisé de France 2. Le deuxième sujet était la remise en cause (provocatrice ? préméditée ? secrètement approuvée en haut lieu ?) d’Emmanuel Macron, ministre de l’économie, du statut des fonctionnaires. Il s’agissait du deuxième sujet, après la Journée du patrimoine. Laurent Delahousse : "Autre phrase politique, mais celle-ci a suscité quelques remous au sein de la majorité notamment. Emmanuel Macron, lors d’un colloque, a (…)

France Inter mégaphone du capitalisme financier

Philippe ARNAUD
Ce 17 septembre 2015, j’ai écouté France Inter et j’ai été frappé par la présence, à quelques minutes d’intervalle, de deux invités : 1. De 8 h 20 à 8 h 50 (avec une interruption de 7 ou 8 minutes pour la revue de presse), l’invité était Jean Tirole, "prix Nobel d’économie" en 2014. 2. De 10 h 04 à 10 h 50, dans l’émission "Un jour en France", le sujet était "Rigueur sur la ville" et traitait de la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales. Il y avait deux maires, (…)

Sur les pierres du Parthénon ...

Philippe ARNAUD
Sur les pierres du Parthénon et sur l’écume de la mer, j’écris ton Non, Sur la traite du créancier et sur la boîte vide du médicament, j’écris ton Non, Sur l’injonction du FMI et sur le marbre de Paros, j’écris ton Non, Sur la face de Merkel et sur le mépris de Lagarde, j’écris ton Non, Sur la Grèce revenue et sur la Dette disparue, j’écris ton Non Dignité
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Le paradoxe de Charlie Hebdo

Philippe ARNAUD
Il y a un certain paradoxe (et même une ironie amère), à ce que Charlie Hebdo, successeur de Hara Kiri Hebdo, grossier, scatologique, gaulois, irrévérencieux, athée, bouffeur de curés (de papes, surtout), pourfendeur de toute autorité, au mauvais goût assumé, soit aujourd’hui salué par les autorités civiles (deuil national, déblocage d’un million d’euros par le gouvernement, drapeaux en berne), béni le pape, l’archevêque de Paris, les cloches de Notre-Dame, et même (abomination de la (…)

Pujadas et le "tourisme social"

Philippe ARNAUD
Au journal télévisé de 20 h de France 2 du 11 novembre 2004, un sujet était consacré au "tourisme social". De quoi s’agissait-il ? David Pujadas, l’air visiblement réjoui, nous l’a expliqué : "L’économie, et cette offensive de la Cour de justice européenne pour limiter ce qu’on appelle le "tourisme social". De quoi s’agit-il ? De ces citoyens de l’Union, qui s’installeraient dans les pays les plus riches dans le but de bénéficier de l’aide sociale. Eh bien les juges du Luxembourg ont (…)

Pujadas, des fraudeurs et des Arabes dans une piscine

Philippe ARNAUD
Un JT parmi d’autres, sur France 2 - Premier sujet : David Pujadas, annonce, avec un ton satisfait, que les Allemands se sont décidés à faire la chasse aux fraudeurs. Mais de quels fraudeurs s’agit-il ? Il s’agit des immigrés roumains et bulgares, qui fraudent à diverses prestations sociales. Et, selon les journalistes, cette pulsion de sévérité ferait suite à une demande de la population allemande. Un journal allemand (le Bild), titre même : "S’ils [les immigrés] ne sont pas honnêtes, (…)

Des saints, pour quoi faire ?

Philippe ARNAUD
Ces remarques portent sur le traitement, par la télévision (en l’occurrence le journal de 13 h de France 2 et celui de 19 h 30 de France 3, présenté par Marie Drucker - mais je suppose que les autres chaînes ont fait des présentations similaires), des canonisations de Jean XXIII et de Jean-Paul II. Remarque liminaire. L’interprétation qui suit est effectuée à la lumière d’un ouvrage paru en 1987, aux éditions Champ Vallon. Cet ouvrage s’intitule L’image de Rome. Une arme pour la (…)

Le Traité de libre échange au « Téléphone sonne »

Philippe ARNAUD
J’ai écouté, hier mardi 15, entre 19 h 20 et 20 h, en voiture, l’émission "Le téléphone sonne" sur France Inter. Le sujet en était "Le Traité de libre-échange transatlantique entre l’Europe et les États-Unis". Il y avait quatre invités : deux pour et deux contre, tous les quatre députés européens. Les deux pour étaient Nora Berra, députée française, membre du PPE (Parti Populaire Européen = droite) et Christian Dan Preda, député européen roumain, même parti. Les deux contre étaient José Bové (…)
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Quand les Solfériniens se couchent devant la France rance et réac…

Philippe ARNAUD
Je me permets de dire ma stupéfaction, ma consternation, ma révolte devant l’attitude du gouvernement à l’égard de la "Manif’ pour tous" (la Manip’ pour tous ?). En effet, à peine 24 h après la manifestation de dimanche, le gouvernement annonce qu’il ne présentera pas de projet "famille en 2014". Peu importe de savoir si ce projet prévoyait ou non la PMA (Procréation médicalement assistée). L’essentiel est que le gouvernement cède à la fraction la plus réactionnaire, la plus ringarde, la (…)

Quand France Inter défend les intérêts du capital

Philippe ARNAUD
Les travailleurs “ volontaires ” du dimanche oublient que, sans « les syndicats », ils travailleraient 12 heures par jour et 7 jours par semaine. Ils ne veulent pas voir que le patronat a parfaitement réussi à désintégrer le peu de solidarité qui pouvait encore les unir, ce qui permet aux grands boutiquiers de refuser les décisions de justice sans que le gouvernement solférinien bouge le petit doigt. Philippe Arnaud s’est mis à l’écoute de France Inter. Le service public a le chic et le choc (…)