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Thème : Italie

Les globalistes contre les souverainistes

Stefano AZZARA

Un conflit entièrement interne aux classes dirigeantes.

Puisque vous êtes marxiste, je commencerai par la critique. L'un des paradigmes interprétatifs qui s'affirme clairement, non seulement parmi les représentants de l'establishment (le directeur du Wall Street Journal, Gerard Baker, l'a déclaré il y a quelques semaines dans une interview au Corriere della Sera) mais aussi parmi de nombreux camarades, concernant la réaction qui monte en Occident contre ceux qui ont gouverné la mondialisation au cours des 20 dernières années, est celui selon lequel l'affrontement fondamental n'est plus entre la droite et la gauche, mais entre les populistes et les mondialistes. Ici, par rapport à cela, quelle est votre analyse ? Je considère que cette approche, qui semble nouvelle mais qui, en réalité, est apparue sur la scène politique et culturelle à de nombreuses reprises, non seulement au XXe siècle mais déjà au XIXe siècle, est profondément erronée, pour ne pas dire qu'elle présente un grand danger. La véritable différence avec le passé est que, si ces thèses ont été (...) Lire la suite »

Général Fabio Mini : L’Ukraine à genoux et l’Europe confrontée au prix du gaz

Fabio MINI

Entretien avec le général Fabio Mini. La guerre en Ukraine se poursuit sans qu'aucune fin ne soit en vue. Mais depuis février 2022, date du début de cette dernière phase sanglante, beaucoup de choses ont changé, sur les lieux de la guerre et dans le scénario international. Il existe, à cet égard, des analyses critiques même au sein des forces armées déployées dans les combats. Notamment aux États-Unis, mais pas seulement. Parmi d'autres, celle qui se distingue en Italie est celle de Fabio Mini, général de corps d'armée à la retraite, ancien chef d'état-major du Commandement de l'OTAN pour l'Europe du Sud et, d'octobre 2002 à octobre 2003, commandant des opérations de maintien de la paix dirigées par l'OTAN au Kosovo, dans le cadre de la mission de la KFOR (Force pour le Kosovo). Mini intervient dans le débat public depuis vingt ans (son premier livre, La guerra dopo la guerra. Soldati, burocrati e mercenari nell'epoca della pace virtuale, publié par Einaudi) et collabore avec divers journaux, dont Limes, la Repubblica et il Fatto Quotidiano. Plus récemment, il a publié Europe en Guerre pour Paper First. Giorgio Monestarolo l'a interviewé sur la situation en Ukraine pour Volere la Luna.

Un an et demi après le début du conflit en Ukraine, la guerre semble se limiter à des moyens conventionnels. Selon de nombreux observateurs, cela signifie que la "dissuasion" fonctionne, c'est-à-dire que la crainte d'un conflit nucléaire maintient la guerre dans un cadre gérable. Dans votre livre, Europe en Guerre, vous estimez au contraire que la dissuasion ne fonctionne pas et que le risque d'escalade nucléaire est réel. Que la dissuasion n'ait pas fonctionné est un fait. La dissuasion fondée sur la menace d'un recours à la force a échoué avant le déclenchement des hostilités, lorsque les États-Unis et l'OTAN ont rejeté les demandes russes d'accord sur les mesures de sécurité en Europe. À ce moment-là, il a été confirmé que le conflit ne pouvait être évité : la dissuasion a pris fin. La Russie et l'OTAN ont voulu montrer qu'elles ne sont pas du tout dissuadées, même par l'utilisation d'armes nucléaires. Les classifications de la dissuasion stratégique (armes nucléaires), tactique (nucléaire tactique) et (...) Lire la suite »
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L’inadéquation du gouvernement et de nos tâches

Francesco MARINGIO

[Contexte : en 2019, sous le gouvernement jaune-vert composé du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue, le gouvernement Conte a signé un mémorandum pour la participation du pays à la Route de la soie chinoise. L'importance de cette signature était donnée par le fait que l'Italie était membre de l'OTAN, du G7 et membre fondateur de l'Union européenne. Par la suite, le parti 5 étoiles a rompu l'alliance avec la Ligue et en a formé une autre avec le PD et d'autres partis. Le Premier ministre, cependant, restait toujours Giuseppe Conte, de 5 Stelle. Les gouvernements suivants ont tenté de ne pas mettre en œuvre le mémorandum, malgré les avantages qu'il aurait apportés au pays. Le gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni prévoit de l'annuler.]

Depuis la fin des restrictions liées à la pandémie, les activités institutionnelles entre l'Europe et la Chine ont repris à un rythme soutenu, les délégations chinoises arrivant en nombre sur le vieux continent (et en Italie) au cours des derniers mois et les principaux dirigeants européens s'envolant pour Pékin. De Scholz à Macron, de Sanchez à Von der Leyen, d'Orban à Vucic, etc. Moins l'Italie qui, cette semaine encore, a envoyé son ministre des affaires étrangères Tajani appeler à une relance du partenariat stratégique entre les deux pays, prélude au retrait de l'Italie de l'initiative "la Ceinture et la Route". Soyons clairs : l'Italie est entrée dans la Route de la soie grâce au travail effectué par les 5 Étoiles dans le premier gouvernement Conte, la Ligue tentant in extremis de casser le banc, mis en place (avec beaucoup d'engagement) également par " son " sous-secrétaire Geraci. Mais à partir de là, ce fut une course d'obstacles, des morceaux de la majorité boycottant l'application du (...) Lire la suite »

Sur la Chine

Gianni FRESU

Gianni Fresu est l'un des principaux spécialistes italiens de Gramsci. C'est précisément pour cette raison qu'il a dû lutter pour trouver une place dans l'académie italienne. Après des années de petits boulots, malgré ses études et sa valeur, il a finalement réussi à trouver une place dans une université brésilienne. Il a vécu et raconté les années où l'extrême droite était au pouvoir au Brésil et la répression anti-marxiste dans les universités. Il y a un an, il a trouvé une place dans une université sarde, sa terre d'origine (ainsi que celle de Gramsci). Au cours des années précédentes, il a été secrétaire régional du Partito della Rifondazione Comunista.

Comme Losurdo l'a répété à maintes reprises, si l'URSS a perdu le défi technologique face à l'Occident, la Chine est en train de le gagner, ou du moins de ne pas succomber. Cela remet en cause l'un des clichés les plus répandus de la rhétorique libérale : la supériorité supposée (en termes d'efficacité, de capacité de croissance et de progrès technique) des sociétés dans lesquelles toutes les relations sociales sont définies par l'autorégulation "naturelle" des lois du marché. Certes, il y a aussi de grandes contradictions dans la Chine d'aujourd'hui, mais il ne pouvait en être autrement pour une nation qui, en soixante-dix ans, est passée d'un sous-développement féodal et prémoderne à une croissance incroyable de ses forces productives. Un saut historique au cours duquel la Chine s'est libérée des chaînes historiques du colonialisme (direct et indirect), grâce auquel elle a avant tout vaincu la faim sur son territoire national (et si la balance mondiale n'a pas été négative ces dernières années, c'est grâce (...) Lire la suite »

L’automne prochain

Marco Pondrelli

Marx 21 est un site et une association du marxisme-léninisme italien. Il a poursuivi le travail réalisé au cours des dernières décennies par l'Interstampa (proche de l'Union soviétique) et l'Ernesto. Contrairement au passé où il représentait un courant du PCI (informel, car il n'était pas autorisé, mais important pour tenter d'empêcher sa disparition) et de Rifondazione Comunista, aujourd'hui Marx 21 n'est lié à aucun parti ou mouvement. Le site accueille également des contributions de personnes de gauche non communistes, lorsqu'elles soutiennent la ligne du site, et il organise des débats locaux, des présentations de livres et des fêtes de l'association.

Certains experts et hommes politiques italiens ressemblent beaucoup à Kamasuka, le soldat japonais protagoniste du film Who Finds a Friend Finds a Treasure avec Bud Spencer et Terence Hill, qui a continué à se battre malgré le fait que la guerre était terminée depuis des décennies. Nous savons qu'il a été inspiré par un événement réel, mais ce qui le rend encore plus semblable à nos bellicistes, c'est la caricature ironique du film. Aujourd'hui, même le chef d'état-major de Stoltenberg est devenu poutinien (nous attendons avec impatience la dénonciation de la Repubblica et du Corriere*), ayant compris que la guerre ne peut pas être gagnée et que Sarkozy considère que le dialogue avec la Russie est nécessaire. Lors de son discours au Teatro Lirico de Milan, peu avant d'être arrêté et exécuté par les partisans, Mussolini ne cessait de parler de victoire. Comme aurait ditt Marx, nous sommes passés du drame à la farce : de Mussolini à Kamasuka. Elena Basile a écrit dans il Fatto Quotidiano** que le sommet de (...) Lire la suite »

Naples : le premier scudetto de l’ère multipolaire

Fabrizio VERDE, Francesco GUADAGNI

A la suite du match nul remporté sur le stade d’Udine, le Napoli a finalement obtenu la certitude arithmétique d’avoir gagné le championnat italien de football, 33 ans après son dernier exploit.

L’écusson si convoité est revenu à Naples, cette fois sans la présence sur le terrain du Dieu du foot, Diego Armando Maradona. La fête a immédiatement éclaté ; mais pas seulement à Udine et, évidemment, à Naples où on a célébré une sorte de Nouvel An du mois de mai : la fête a été globale. De nombreux Napolitains, souvent obligés de vivre loin de leur cité, ont célébré, dans diverses parties du monde, l’exploit sportif de l’équipe parthénopéenne. Bref, on peut affirmer que le championnat de football n’a jamais, autant qu’en cette occasion, représenté le meilleur du changement des temps. On peut, sans risque d’erreur, définir le scudetto (écusson) conquis par le Napoli comme le premier de l’ère multipolaire. La victoire de l’équipe parthénopéenne a fait le tour du monde. Même les éditions locales de petits quotidiens ont, comme nous l’avons constaté dans des pays comme le Venezuela, donné un large écho à cette information, mettant en évidence la fête indescriptible qui a éclaté à Naples et le fait que cette victoire a (...) Lire la suite »

Italie : mais où sont donc passé les communistes ?

Repris du blog d’El Diablo par Bernard Gensane

Italie : Aucun élu communiste, ni à la Chambre des députés, ni au Sénat L'Union populaire, qui regroupe le Parti de la refondation communiste (PRC), Pouvoir au peuple et d'autres organisations autour de Luigi de Magistris remporte 1,43% des voix à la Chambre et 1,35% au Sénat. Ses meilleurs scores sont réalisés en Toscane (2,2%), en Campanie (2%) et en Calabre (2,3%). L'Italie Souveraine et populaire, coalition construite autour du Parti communiste et de Marco Rizzo, remporte 1,27% des voix à la Chambre des députés et 1,13 au Sénat. Les meilleurs scores sont réalisés en Ligurie (1,6%), dans le Piémont (1,6%), en Sardaigne (1,6%) et en Toscane (1,5%). Enfin, le Parti communiste italien, qui n'était présent que dans quelques régions, remporte 0,09% des voix à la Chambre et 0,27% au Sénat. Son meilleur score est réalisé en Toscane (1,3%). Rendez-nous Antonio Gramsci, Palmiro Togliatti, Enrico Berlinguer et le Parti communiste italien ! En Italie, nous avons besoin des communistes ! Le texte suivant (...) Lire la suite »

Draghi à l’assaut de la démocratie : interdit de manifester en Italie

Marco BERSANI

Diplômé en philosophie, Marco Bersani est responsable municipal italien de services sociaux et consultant psychopédagogique pour les coopératives sociales. Membre fondateur et coordinateur national d’Attac Italia, il a été l’un des promoteurs du Forum italien des mouvements de l’eau et de la campagne "Stop TTIP Italia". Il est membre fondateur du CADTM Italia. Auteur de nombreux livres sur les biens communs, la dette, le nucléaire, les privatisations et la crise du capitalisme.

Comme dans le plus prévisible des scénarios de théâtre, après avoir habilement préparé le terrain pendant quelques mois, la boucle est bouclée et le gouvernement Draghi-Lamorgese donne le coup de grâce : dans l'Italie de la reprise-résilience, les manifestations seront interdites. Ce dénouement a été préparé en plusieurs étapes. La première s'est produite le 9 octobre, lorsqu'une gestion "irréfléchie" de l'ordre public à Rome a permis à des groupes néofascistes de prendre d'assaut le siège national de la CGIL, après l'avoir annoncé deux heures plus tôt depuis le podium de la Piazza del Popolo. La seconde a eu lieu en vue du G20 des 30 et 31 octobre, lorsqu'une campagne de presse de trois semaines a été construite sur des alarmes inexistantes en référence aux manifestations des mouvements sociaux, qui ont amené l’armée dans les rues et des tireurs d'élite sur les toits pour affronter nul autre que la jeune génération écologiste des Fridays for Future. Naturellement, le succès des mobilisations est attribué au (...) Lire la suite »

Citoyens de seconde classe

Giorgio AGAMBEN
Le pass sanitaire en Italie Comme il arrive chaque fois qu'est instauré un régime despotique d'urgence et que les garanties constitutionnelles sont suspendues, le résultat c'est, comme cela s'est produit pour les Juifs sous le fascisme, la discrimination d'une certaine catégorie d'hommes, qui deviennent automatiquement des citoyens de seconde classe. C'est à quoi tend la création de ce qu'on appelé le green pass [équivalent du pass sanitaire]. Qu'il s'agisse d'une discrimination en fonction des convictions personnelles et non pas d'une certitude scientifique objective est démontré par le fait que, dans les milieux scientifiques, se poursuit encore le débat sur la sécurité et sur l'efficacité des vaccins qui, selon l'avis de médecins et de scientifiques qu'il n'y a pas de raisons d'ignorer, ont été produits à la hâte et sans une expérimentation adéquate. Malgré cela, ceux qui s'en tiennent à leur propre conviction libre et fondée et refusent de se vacciner seront exclus de la vie sociale. Que le (...) Lire la suite »

En Italie, des dockers refusent l’embarquement d’un bateau chargé d’armes à destination d’Israël

French Al Manar.
Le site d’information Révolution Permanente a rapporté que le vendredi 14 mai, les associations The Weapon Watch et l’Observatoire sur les armes dans les ports européens et méditerranéens ont alerté dans un communiqué sur la présence d’un bateau chargé d’armement à destination de l’entité sioniste. Venant de Marseille puis de Gênes, il devait arriver le vendredi à Livourne puis continuer à destination d’Ashdod et Haïfa, deux ports israéliens en Palestine occupée. Dans un communiqué, l’Union Syndicale de Base des Dockers dénonce la destination vers laquelle il est sensé aller, à savoir le port israélien d’Ashdod. Ils exigent des contrôles urgents du contenu de ce bateau, par l’Autorité Portuaire, la Capitainerie de Port et l’ASL Médecine du Travail. Ils ont également découvert des dizaines de véhicules militaires blindés présents sur les quais et prêts à être chargés. Dans leur communiqué, l’Union des Syndicats de Base ainsi que le CALP (Collectif Autonome des Travailleurs Portuaires) annoncent qu’ils appellent à (...) Lire la suite »
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