Thème Culture/Société/Sports

Empire et Dénaturation humaine monstrueuse…

Camille Loty MALEBRANCHE
Il n’y a pas d’empire neutre ou inoffensif, l’empire, tout empire, est, par essence et non par accident, fatalement monstrueux, tératogène et agresseur. Le bellicisme n’est donc pas contingence dans le fonctionnement d’un empire mais sa nécessité mécaniste, en tant que la violence est immanente à la nature de la puissance conquérante impériale, émanation naturelle de ses fondements logiques. CLM J’appelle empire, tout système de politique socio-économique d’un État, d’un groupe d’États (…)
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Le mythe de la transformation individuelle

Emrah KAYNAK
Peut-on se changer soi sans changer le monde ? « Vouloir corriger les défauts du caractère d’un homme par des sermons de morale n’est pas moins chimérique que de forcer un chêne à donner des abricots ». Arthur Schopenhauer De Zénon à Epicure, du christianisme au bouddhisme, il n’est pas d’école éthique qui ne développe un art de vie prescriptif pour faire face à l’adversité du monde. Peut-on croire après Marx et Freud qu’il est possible de sculpter sa personnalité à sa guise par un (…)

L’échange, le partage et la double-pensée

Caleb IRRI
L’échange et le partage sont les deux seuls moyens dont dispose l’homme pour vivre en société. Ces deux notions, bien que contradictoires (quand le fruit du labeur d’un homme est partagé, il ne peut être en même temps échangé, et réciproquement), parviennent cependant à coexister en l’homme, au prix parfois d’une sorte de schizophrénie dont il ne peut sortir indemne. La première de ces deux notions, l’échange, est le moyen retenu par l’homme dans le cadre de sa vie professionnelle, tandis (…)

La révolution du portable : les dangers de l’addiction

Chems Eddine CHITOUR
« La science a fait des hommes des dieux avant qu’ils ne deviennent des hommes. » Jean Rostand (Pensée d’un biologiste) Un pavé dans la mare le 31 mai, l’OMS publie une étude concernant les dangers potentiels du portable. Cette organisation, on s’en souvient, a été discréditée lourdement dans l’affaire de la grippe aviaire et précédemment dans son rôle de caisse de résonnance de l’Aiea dans l’affaire de Tchernobyl où le drame a été minimisé sur instruction. Comment alors comprendre ce (…)

Sous le soleil exactement

José CAMARENA
Pour ce qui est des relations sexuelles en général et de la jouissance en particulier, l’ignorance continue de régner, malgré les avancées de la science et la diffusion la plus large des connaissances via l’éducation et le boum des moyens de communication. Ainsi, beaucoup en sont encore à penser que la femme n’atteindrait la jouissance qu’à se faire pénétrer dans la quasi-douleur d’un engin hors-norme et, les hommes, qu’à ressentir l’explosion, tout aussi aux limites de la douleur, d’une (…)

Sur deux ménisques et Jean Degros

Bernard GENSANE
Au début des années soixante-dix, plusieurs sociologues ont développé la thèse selon laquelle il y avait quelque chose d’intrinsèquement fasciste dans le sport de compétition. On sait l’utilisation que les pays totalitaires ont fait du sport. Mais l’on sait également que les fondateurs du sport de compétition en pays capitaliste furent, le plus souvent, des gens de droite ou d’extrême droite. Pensons au baron Pierre de Coubertin qui modernisa les Jeux Olympiques, à Henri Desgranges, (…)

Bonheur en soldes. Prêt-à -porter de la félicité

José CAMARENA
Notre contemporain s’ennuierait-il tellement, serait-il tellement dans le malheur qu’il n’a de cesse de courir après le bonheur ? Les meilleures ventes de l’année vont à des livres exposant les manières d’être heureux et les seuls philosophes encore lus par les non initiés sont ceux qui résument les mille et une manières (expérimentées ou apprises) d’être sur le bon chemin de l’accomplissement de soi ; sans compter les revues et les magazines qui s’en font des pages innumérables, des (…)

D’une jouissance, par ailleurs masquée (ou la question récurrente de la sexualité des personnes en situation de handicap)

José CAMARENA
J’avais commencé un article sur la sexualité des personnes handicapées. Article que je me suis senti obligé de rédiger, en partie poussé par la pression extérieure de tous ceux et de toutes celles que le sujet intriguait autant qu’intéressait, en partie par cette autre pression -intérieure celle-là , qui exigeait que j’éclaircisse une position claire et définitive sur un sujet qui, par ailleurs, me semblait évident. Or, j’ai très vite compris combien l’évidence est aussi trompeuse et (…)

Pour une féminité décomplexée

Karoll
Le combat féministe laisse perplexe ceux et surtout celles qui y voient peu d’éléments relatif à la féminité, concept lui, qui entendu de manière péjorative parce qu’il renverrait à une forme de sensibilité, de faiblesse ou plus communément, ferait référence à la sensualité instrumentalisée que le féminisme, avec sa prétention de masculinité tend à renier. Bien évidemment, il ne s’agit pas de saboter le combat de la femme mais au contraire, d’en dénoncer les contradictions et la (…)

De la gratuité de l’engagement

Yann FIEVET
"L’art est partout, il est dans tout : dans la rue comme dans le musée, Et je dénie le droit que s’arrogent quatre ou cinq industriels de maculer Avec leurs enseignes outrecuidantes la ville qui abrite un millions d’habitants !" Charles Garnier, 1871. Depuis que l’Homme éprouve l’injustice frappant ses semblables ou croit souhaitable de changer l’ordonnancement des choses terrestres l’engagement pour ces objets inhabituels tient en éveil certains de ses congénères. L’engagement ne semble (…)

Le besoin d’un « héros » politique

karoll
Si des l’enfance, les représentations sont tournées vers l’identification d’un héros symbolique, animé des plus belles qualités que l’on rêverait de s’approprier, elles restent constitutives du cheminement de l’adulte et du conditionnement de notre pensée ayant atteint l’âge mûr. En effet, s’identifier à des héros vivants, et bien encore plus quand ceux-ci meurent, c’est d’une part puiser des ressources dans une mémoire à travers laquelle on peut se repérer, se reconnaitre, mais c’est (…)

Au secours, l’humanisme est devenu un extrémisme…

Samuel MOLEAUD
C’est le printemps, la nature bourgeonne, déploie son énergie pour réchauffer l’atmosphère et sortir des longues journées froides que l’hiver a figées. Bref, la nature revit, et il n’y a bien qu’elle. Partout ailleurs, il y a dans l’air ce parfum moisi d’une ère nouvelle qui ramène ses effluves de honte latente et de colère indicible, d’une inénarrable mascarade dans les arcanes du pouvoir des puissants qui jouent leurs cartes impérialistes à la sauce sanguinaire du 21ème siècle, et se (…)