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Vote parlementaire sur le CETA, Macronie en crise, ou... le combat écologique Borné !

F. de Rugy démissionné emporté par les nouvelles affaires de la Macronie, Macron nomme E. Borne à la tête du ministère de la transition écologique et solidaire, dont elle était secrétaire d’état au transport. Au passage le rang de ministère d’état est supprimé, démontrant le peu de considération accordé à ce ministère regroupement les services publics des transports, de l’équipement, de l’aménagement du territoire, du logement et de l’environnement. Un ministère exsangue et sacrifié au nom de l’austérité, après des années de suppressions d’emplois par milliers et de baisse des budgets. Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF dénonce la nomination de la Tatcher française du rail. Dont il faut rappeler qu’en matière d’affaire, on ne devrait pas oublier sa rémunération indécente empochée en tant que patronne de la RATP. Sans oublier qu’il a deux jours depuis le Chateau, Macron avait imposé comme chef de cabinet, c’est à dire n°2 du ministère de l’écologie, rien moins qu’un ex vice président de… PSA Peugeot. Borne est cette secrétaire d’état qui vient de mettre des dizaines de milliers de camions sur les routes en mettant à l’arrêt le train des primeurs entre Perpignan et Rungis (lire ici) Quelle meilleure démonstration que le régime Macron c’est l’exact opposé de l’écologie. Cette nomination de Borne n’est que le symptôme de ce que le capitalisme c’est la transition écologique Bornée, pour ne pas dire interdite !

Au-delà des agissements scandaleusement dilapidateurs reprochés à l’ex-ministre de l’Environnement, l’usure de plus en plus rapide des ministres macronistes de l’écologie, Hulot d’abord puis Rugy, est symptômatique ; elle témoigne de l’incompatibilité croissante entre le bavardage écolo de Macron et les choix néolibéraux, libre-échangistes et oligarchiques de l’ainsi-dit « Nouveau Monde »[1].

Comment un gouvernement qui vient de signer un accord délétère de libre-échange avec le Mercosur et qui, au cœur de l’été, s’apprête à faire voter le honteux CETA par ses députés-godillots[2] peut-il se réclamer de l’ « urgence climatique » ? Même le millionnaire Hulot voit désormais dans le libre-échangisme mondial voulu par les transnationales le principal obstacle à une transition écologique à laquelle le réchauffement climatique, la montée des pollutions et l’effondrement en cours de la biodiversité confèrent une urgence vitale. Chacun sait en effet que les accords transcontinentaux signés par l’UE avec le soutien de Merkel et de Macron ne feront qu’accélérer les délocalisations industrielles, l’affaissement des productions agricoles locales, que stimuler les transports intercontinentaux polluants, qu’aggraver la « malbouffe » et les soucis de santé publique qui l’accompagnent, qu’abonder le sous-emploi ouvrier et paysan dans notre pays tout en durcissant la surexploitation des pays du Sud et de l’Est.

C’est pourquoi, à l’unisson de tous les progressistes, nous dénonçons la nomination d’Elisabeth Borne comme ministre des transports ET de l’écologie. Non seulement parce que cette « Thatcher française » connue pour sa brutalité managériale s’est surtout fait remarquer par son acharnement à humilier les cheminots et à privatiser la SNCF, donc à accélérer le rabougrissement du réseau ferré français au profit du camionnage archi-polluant, mais parce que la promotion de cette haute fonctionnaire sans substance politique propre signifie que Macron pilotera désormais encore plus directement la politique (anti-)environnementale du gouvernement ; chacun sait pourtant (voir son récent plaidoyer pour « TOTAL ») que le chef de l’exécutif n’a rien à refuser à l’oligarchie archi-gaspilleuse et pollueuse qui a largement financé sa campagne présidentielle...

Cependant, nous militants franchement communistes et 100% anti-UE, interpellons fraternellement les progressistes qui croient encore pouvoir défendre l’écologie DANS LE CADRE de l’Union européenne et du mode de production capitaliste. Quand comprendrez-vous enfin, camarades, que, structurellement l’UE n’est pas et ne peut pas devenir un « rempart » aux super-pollueurs du néolibéralisme transcontinental (CETA, TAFTA, accord Mercosur...) ? En effet tous les traités européens stipulent que « l’UE est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » ; on ne peut donc sortir du néolibéralisme européen et mondial qu’en SORTANT de l’UE par la gauche. Y compris en frappant d’emblée le grand capital par la nationalisation franche, sans indemnités pour les gros actionnaires, des banques et des secteurs-clés de l’économie, avec attribution de pouvoirs étendus aux travailleurs de ces entreprises. Sans cela : Frexit progressiste, nationalisations stratégiques, extension tous azimuts de la démocratie populaire, impossible d’organiser la relocalisation des productions industrielles et agricoles, de planifier la transition écologique et de multiplier des coopérations internationales raisonnées, égalitaires et écologiquement soutenables. Il faut donc envoyer promener les diktats de l’UE, de son chef d’orchestre allemand (grande donneuse de leçons d’écologie, la RFA est un énorme producteur d’énergie carbonée !) et de son superviseur étatsunien (le principal ennemi mondial des accords climatiques siège à Washington !) !

Enfin, n’oublions jamais la dimension militaire des questions écologiques : non seulement parce que la course aux armements relancée par Obama d’abord, puis par Trump, et qui engouffre des sommes colossales aux USA, en RFA et en France, stérilise d’immenses ressources économiques qui devraient être engagées solidairement contre le réchauffement climatique, mais parce que si l’ « armée européenne » arrimée à la belliqueuse OTAN voit le jour dans le cadre d’une mondialisation des agressions étatsuniennes (contre la Russie ? Contre la Chine ? Contre l’Iran ? Contre l’ALBA ?), un conflit mondial exterminateur dégénérant en échange de tirs nucléaires signerait la fin de l’humanité bien avant que les prédations écologiques « civiles » n’aient fini de produire tous leurs effets mortifères...

Bref, la question de savoir qui remplace le piteux François de Rugy au ministère de l’écologie est archi-secondaire par rapport aux questions hautement POLITIQUES, VOIRE ANTHROPOLOGIQUES suivantes :
comment virer au plus tôt ce pouvoir prédateur des conquis sociaux, des services publics, du « produire en France » (STX, Alsthom, etc.), de l’environnement, de la souveraineté de notre pays, des conditions de la paix mondiale ?
comment sortir au plus tôt, par la gauche, de l’UE-OTAN ?
comment en finir avec un système capitaliste proprement exterministe qui, plus que jamais, « ne produit la richesse, comme l’écrivait Marx, qu’en épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur » ?

Si l’on se refuse d’avance, parce qu’on ne veut pas sortir soi-même du cadre de l’euro-réformisme, à franchir les bornes de l’UE, de l’OTAN et du mode de production capitaliste, alors on pourra dire que, changement de ministre ou pas, la transition écologique est BORNEE, voire mort-née, dans notre pays !

Georges GASTAUD, porte parole du PRCF
- 17 juillet 2019 - www.initiative-communiste.fr

[1] Pourquoi si peu de « politologues » font-ils remarquer que, traditionnellement, l’expression « Nouveau Monde » signifie... l’Amérique ?
[2] En attendant de remettre en circuit le TAFTA, boudé par Trump, et l’ « Union transatlantique » chère au MEDEF ?

A lire :

Les syndicats appellent à un conseil de défense du ministère de l’écologie, menacé de disparition par le régime Macron !
Le bilan : Nicolas Hulot, vrai capitaliste faux écologiste
Démissions en cascade de N. Hulot et de Laura Flessel : De l’obsolescence programmée du pouvoir macroniste.
Démission de Nicolas Hulot : le capitalisme vert, une impasse mortelle

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Philippe Bordas. Forcenés. Paris, Fayard 2008.
Bernard GENSANE
Ce très beau livre, qui montre à quel point le cyclisme relève du génie populaire et comment il a pu devenir une « province naturelle de la littérature française », me donne l’occasion d’évoquer des ouvrages qui m’ont, ces dernières années, aidé à réfléchir sur la pratique du vélo, sur le cyclisme professionnel et la place du sport dans notre société. Ce n’est pas l’argent qui pourrit le sport (l’argent, en soi, n’est rien), c’est le sport qui pourrit l’argent. La première étape du premier (…)
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Je ne pense plus que les journalistes devraient bénéficier d’une immunité particulière lorsqu’ils se trompent à ce point, à chaque fois, et que des gens meurent dans le processus. Je préfère les appeler "combattants des médias" et je pense que c’est une description juste et précise du rôle qu’ils jouent dans les guerres aujourd’hui.

Sharmine Narwani

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