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Vénézuéla : La farce cachée du "Monde"

10 novembre 2003

par Attac Venezuela et le Collectif ’Venezuela 13 avril’

Texte collectif de critique de la couverture médiatique du Venezuela par le quotidien français LE MONDE. L’article en cause a été écrit le 11 septembre 2003 par Sylvie Kaufman : "Hugo Chávez ou l’anti-Lula" http://www.lemonde.fr/web/article.

Trois siècles et pas mal de poussière ont passé sur les opéras qui permettaient aux courtisans versaillais de fantasmer leurs « Indes galantes ». Mais combien de forêts faudra-t-il mettre en coupe avant que Le Monde cesse de projeter sur l’Amérique Latine ? On se souvient du cas extrême de Bertrand de la Grange, qui inventait des « charniers sandinistes » au fil de ses besoins idéologiques [1]. A l’époque le processus sandiniste était présenté comme un « péril totalitaire ». Ronald Reagan avait fixé les termes de l’image de tout ce qui pouvait menacer la sécurité nationale des Etats-Unis.

« De vrais démocrates ! » soupira-t-on tout à coup lorsque les sandinistes, bons perdants d’élections libres par eux organisées, remirent enfin le pouvoir à l’opposition en 1990, permettant le retour de nombreux journalistes vers Paris ou New York.

Jeté aux oubliettes, le Nicaragua vit depuis lors la tragédie du néolibéralisme, avec son cortège de chômeurs condamnés à émigrer, de paysans morts de faim, de prostitution massive.

Dix ans plus tard, Le Monde remonte la même opération, avec les mêmes épithètes. Seule la cible a changé. Il s’agit cette fois du Venezuela, pour cause de révolution bolivarienne. A la Maison Blanche les ex-conseillers de Mr. Reagan pour l’Amérique Latine ont repris leur poste au sein de l’équipe Bush [2].

A lire sur RISAL http://risal.collectifs.net

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Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Guy DEBORD

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