RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Un peu d’histoire n°9 : la guerre entre le Liban et Israël de 2006

Alors que de vives tensions ont resurgi entre le mouvement libanais du Hezbollah, (considéré comme terroriste par les Etats-Unis et Israël, mais qui dispose au Liban de quinze députés et de trois ministres au sein du gouvernement) et Israël, il m’a paru important de revenir sur le conflit qui a opposé ces deux entités à l’été 2006.

En 2000 l’armée israélienne quitte le territoire qu’elle occupait au Sud du Liban depuis 1978, à l’exception du territoire constitué des fermes de Chebaa. Mais ce retrait ne suffit pas à désamorcer les violences qui se poursuivent jusqu’à atteindre leur paroxysme en juillet 2006. Aux nombreuses violations du territoire libanais par Tsahal, le Hezbollah répond par des lancements de roquettes et de missiles sur l’Etat hébreu.

Le 12 juillet 2006, deux soldats israéliens sont enlevés par le Hezbollah. Israël affirme qu’ils l’ont été dans ses frontières, ce que dément le mouvement et les autorités libanaises. Il n’empêche que cet acte constitue le point de départ du conflit.

Un guerre qui n’épargne pas les civils

Israël bombarde alors les infrastructures du Sud du Liban. Officiellement ces frappes visent à frapper les installations du Hezbollah. Mais, en réalité, elles vont surtout avoir un impact sur les civils du Liban puisque l’aviation israélienne va attaquer les infrastructures civiles du pays, tuant des centaines de Libanais. Les déclarations des dirigeants israéliens font alors froid dans le dos :

« Le Liban est responsable, et le Liban subira les conséquences de ses actions » (Ehud Olmert, premier ministre de l’Etat hébreu).

« Tous ceux qui se trouvent actuellement dans le Sud du Liban sont des terroristes. » « Nous devons réduire en cendre les villages du Sud. Je ne comprends pas pourquoi il y a encore de l’électricité là-bas. » (Haïm Ramon, ministre de la Justice).

Pourtant, en dépit de la terreur qui s’abat sur les habitants de ce petit pays, les forces libanaises vont résister à Israël qui dispose pourtant d’un équipement et d’un effectif bien supérieur. En face le Hezbollah est certes le principal belligérant, mais d’autres mouvements se joignent à lui. Parmi eux la milice Amal, le Parti communiste libanais, ainsi qu’une partie de l’armée nationale du Liban. Cette alliance va réussir à mettre en échec l’armée israélienne qui pensait alors que l’affaire serait réglée en quelques jours.

Le Hezbollah et ses alliés vont tirer, durant la totalité du conflit, près de 4 000 roquettes. Un nombre certes élevé, mais dérisoire comparé aux près de 3 000 bombes larguées, chaque jour, par Israël sur le Liban, tuant bien plus de civils que de soldats.

Quelles pertes ?

De nombreux crimes ont été commis pendant ce court conflit. Des associations comme Amnesty International ou Human Rights Watch accusent Israël de crime de guerre à l’issue de cette guerre.

Officiellement le conflit s’arrête le 14 août 2006, suite à la résolution 1701 votée par l’ONU et partiellement appliquée. Toutefois des accrochages et des échanges de tirs se poursuivent quelques jours et quelques semaines après ce cessez-le-feu. L’armée libanaise et les civils ayant fui les combats commencent progressivement à rejoindre leur domicile. Au Liban, devant l’ampleur des destructions de tous les services publics et des habitations, le Hezbollah propose son aide pour épauler le gouvernement à la reconstruction du pays. Plusieurs dizaines de millions d’euros sont également envoyés au pays du Cèdre par l’Union européenne, les Etats-Unis ou encore l’Iran.

Les Nouvelles Libres a besoin de vous !

Notre nouveau compte Twitter : https://twitter.com/Les_Nv_Libres

Notre site : https://fr.tipeee.com/les-nouvelles-libres
Merci à tous !

»» https://lesnouvelleslibres.com/2019...
URL de cet article 35232
   
Même Thème
Israël, Les 100 pires citations
Jean-Pierre Bouché, Michel Collon
Ce livre contient 100 citations de dirigeants, stratèges et penseurs sionistes, des origines du mouvement jusqu’à aujourd’hui. À partir de ces citations, il s’agit pour les auteurs de faire une analyse à la fois documentée et ludique de la pensée sioniste à travers les années. Les auteurs montrent ainsi qu’il y a bien une pensée sioniste cohérente qui se perpétue à travers le temps. Le conflit israélo-palestinien ne vient pas de nulle part : il prend sa source au moment même où le projet (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.