RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Tirs de drones au Pakistan,… et procès à Londres

Le 17 mars 2011, cinquante civils avaient été tués par un tir de drone au Pakistan : un drone US, mais un tir britannique. Les familles ont engagé un procès devant la Haute Cour de Londres. Excellente nouvelle : on progresse !

Il n’y a que le journal Le Monde qui en parle et c’est bien dommage, car ce genre de procès va faire avancer la répression des assassinats en bande organisée. Des criminels sans foi ni loi qui ont viré la rustique Kalachnikov pour la remplacer par le drone hi-tech et tendance. Yes, we can… kill you when we want.

La procédure a été engagée par Noor Khan, un citoyen britannique résidant au Pakistan, et elle concerne un tir de drone qui le 17 mars 2011 a tué une cinquantaine de personnes, essentiellement des chefs tribaux locaux réunis pour régler des différends entre villages, dans le Nord-Waziristan. Parmi les victimes, son père.

Mais ces assassinats, c’est Obama, me direz-vous ? Oui, mais le gars est partageux, et il faut dire qu’avec trois assassinats par jour lors de son premier mandat – chiffre donné lors des débats parlementaires – il peut en laisser quelques-uns aux amis.

Ce haut fait d’arme, tout à l’honneur de l’armée – le massacre de 50 civils – est le fait de soldats britanniques qui pilotent depuis une base du Nevada des drones étatsuniens. La coopération est étroite, car ce sont les services d’interceptions des communications britanniques (GCHQ) qui ont transmis ces excellentes informations sur cette rencontre du 17 mars 2011,… confondant des papys et des combattants.

Une première procédure a été engagée au Pakistan et gagnée devant la Haute Cour de Peshawar, jugeant le 9 mai 2013 que cette frappe relevait d’ « une procédure criminelle ». Excellent résultat… Mais sans doute difficile à mettre en œuvre compte tenu de l’immunité dont bénéficient les Etats.

D’où l’idée de plaider à Londres, car les juridictions britanniques peuvent condamner le divin Royaume pour la faute de ses services. Noor Khan a donc engagé un recours contre l’administration - judicial review - du fait cette coopération entre les services de renseignement. En première instance, la procédure a été jugée recevable, mais la Haute Cour de justice a rejeté la requête, au motif que la décision du ministère des affaires étrangères, dont dépend le service de renseignement, n’était « ni irrationnelle, ni illégale ».

Ah oui ? Tuer des civils dans un pays tiers, avec lequel on n’est pas en guerre, sans jugement, ni garantie… C’est légal ? La peine de mort prononcée par les tribunaux, c’est un luxe à côté... Et quelle est la loi applicable ? Sacrés farceurs… La Haute Cour de Peshawar ayant qualifié les faits de criminels, la procédure d’appel est assez ouverte.

Il faut juste souhaiter que ces recours se multiplient, pour combattre la culture de l’impunité qui fait prospérer les criminels et pour alimenter des campagnes d’opinion permettant de mettre fin à ces pratiques de barbares.

Mais il y a du neuf, et ça vient en direct du Pakistan. Le nouveau premier ministre Pakistanais, Nawaz Sharif, qui vient d’être investi, a lors de son premier discours devant l’Assemblée nationale dit qu’il voulait la fin des tirs de drones américains : « Nous respectons la souveraineté des autres, et ils devraient eux aussi respecter la nôtre et notre indépendance. Cette campagne doit finir ». Comme les Etatsuniens et les Britanniques sont de grands démocrates, ils vont à coup sûr respecter cette demande expresse du gouvernement pakistanais…

Gilles Devers

»» http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2013/06/19/tirs...
URL de cet article 21080
  

La gauche radicale et ses tabous
Aurélien BERNIER
Le constat est douloureux, mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, le Front national réussit bien mieux que le Front de gauche à capter le mécontentement populaire. Comme dans la plupart des pays d’Europe, la crise du capitalisme profite moins à la gauche « radicale » qu’à une mouvance nationaliste favorable au capitalisme ! Tel est le paradoxe analysé dans ce livre. Paralysé par la peur de dire « la même chose que Le Pen », le Front de gauche (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Dans toute idée, il faut chercher à qui elle s’adresse et de qui elle vient ; alors seulement on comprend son efficacité.

Bertolt Brecht

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.