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Les 2 500 perquisitions n’ont provoqué l’ouverture que de 2 enquêtes, sans garde à vue.

Etat d’urgence : Pas pour les braquages devant l’Elysée ?

Dis François, pourquoi tu tousses ?
Avec l’état d’urgence, les malfrats ne font plus les malins, et surtout ceux susceptibles de récupérer du fric permettant de financer des réseaux. La police gouverne, nous sommes tranquilles...

Sauf qu’à l’évidence, l’état d’urgence, ça ne marche pas. Du côté du droit, le so comic Conseil d’Etat, pour faire genre, fait semblant de s’interroger sur la loi, alors qu’il l’a validée. Mais l’essentiel vient du terrain : toutes les informations montrent qu’en réalité, le bilan est dramatiquement nul. Comme l’explique Mediapart, les 2 500 perquisitions administratives effectuées n’ont provoqué l’ouverture que de deux enquêtes préliminaires, sans garde à vue, par le pôle antiterroriste du parquet de Paris...

De plus, pour qui a le cerveau encore branché, il y a lieu de s’interroger sur l’efficacité réelle de cette archi-visibilité policière devant le braquage de la bijouterie Chopard, au 72 rue du Faubourg-Saint-Honoré (Ier), soit à 50 m de l’entrée du palais de l’Élysée et 90 m de la place Beauvau.

Vers 11 heures, un malfaiteur a braqué la bijouterie, récupérant un butin estimé à 1 million d’euros, avant de prendre tranquillement la fuite... dans ce secteur « ultra-sensible » de la capitale.

La gentille presse nous explique aussitôt que grâce à l’exploitation des images des « multiples caméras disposées autour de l’Elysée » on va vite en savoir plus... et arrêter le malfrat. Ah, le bonheur de la surveillance...

De tels faits à cet endroit du pays posent de sérieuses questions. Et de vous à moi, j’espère que les « multiples caméras disposées autour de l’Elysée » ne mettront pas en évidence un poil de barbe salafiste,... parce que les mecs qui viendraient se financer par des braquages devant l’Élysée et la place Beauvau, en période d’état d’urgence...

 Dis François, pourquoi tu tousses ?

Gilles DEVERS

12 décembre 2015

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C’est amusant comme le commun des mortels s’imagine que nous sommes sans cesse affairés à leur mettre des idées dans la tête, alors que c’est en empêchant certaines pensées d’y pénétrer que nous faisons le mieux notre travail.

C.S. Lewis, 1942

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