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Thème : Etat d’urgence

De l’état d’urgence et du maintien d’une société injuste

Gérard COLLET
Ainsi donc l'été n'a pas porté conseil à M. Macron et à son gouvernement, et la nouvelle Assemblée Nationale a adopté en juillet la sixième prolongation de cet état d'exception, passant outre les nombreuses réticences et oppositions exprimées tant par des juristes que par des associations défendant les libertés publiques (Libération, 6 juillet 2017). Qui plus est, la « version consolidée de la Loi relative à l'état d'urgence, qui traduit les intentions du nouveau pouvoir de sortir de l'état d'urgence tout en conservant des mesures exceptionnelles (Le Figaro, 8 juin 2017) recèle des conditions d'application permettant une très large interprétation : « atteintes graves à l'ordre public » ; « événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique »... (Légifrance, 27 août 2017). On sait d'ailleurs que les dispositions en vigueur ont avant tout permis de restreindre la liberté de manifester. Les perquisitions de nuit, souvent violentes et (…) Lire la suite »

Etat d’urgence permanent : la dictature en marche

Philippe ALAIN
Sous prétexte de renforcer les mesures contre le terrorisme, le gouvernement Macron s'apprête à faire passer dans la loi les principales mesures d'exception de l'état d'urgence. En l'absence de tout contrôle judiciaire chaque préfet aura désormais le droit de perquisitionner ou d'assigner à résidence tout citoyen qui le dérange. L'état d'urgence a été instauré par le gouvernement Valls le 14 novembre 2015 suite à l'attentat du Bataclan. Prolongé systématiquement depuis cette date, il permet en particulier au préfet, sans aucun contrôle du juge, de procéder à des perquisitions, d'assigner à résidence mais aussi de fermer des sites Internet, d'interdire des manifestations, de dissoudre des associations... Bref toute la panoplie de la parfaite petite dictature digne de la Corée du Nord. Les médias tout puissants, relais officiels de la propagande d'Etat, nous ont longtemps expliqué qu'il s'agissait de mesures provisoires visant à lutter contre le terrorisme. Ah bon ? Prenons les (…) Lire la suite »

Non à l’Etat d’Urgence ! l’appel de Léon Landini, résistant FTP MOI, président du PRCF

Léon LANDINI
Après la tragédie qui vient de se dérouler à Nice, le texte ci-dessous écrit il y a une vingtaine de jours, apparaît comme prémonitoire. L’état d’urgence ne sert strictement à rien s’il s’agit de combattre les attentats, mais il ne sera utilisé que pour fliquer les manifestants de la CGT. En effet, dans le texte ci-dessus j’indiquais que quelles que soient les précautions prises il était impossible d’empêcher des individus fermement décidés d’accomplir des attentats et d’effectuer leurs crimes. Toutefois, le carnage de Nice soulève, lui, beaucoup de problèmes qui ne paraissent pas être identiques aux attentats précédents. Comment est-il possible qu’un gros poids lourd ait pu pénétrer sur la promenade des Anglais, alors que logiquement, tenant compte de la foule importante qui se trouvait à ce moment-là en ce lieu, tous les accès donnant sur cette promenade auraient dû être sérieusement fermés à tout véhicule ? Pourquoi a-t-on laissé passer ce camion ? Comment est-il (…) Lire la suite »
Les 2 500 perquisitions n’ont provoqué l’ouverture que de 2 enquêtes, sans garde à vue.

Etat d’urgence : Pas pour les braquages devant l’Elysée ?

Gilles DEVERS

Dis François, pourquoi tu tousses ?
Avec l’état d’urgence, les malfrats ne font plus les malins, et surtout ceux susceptibles de récupérer du fric permettant de financer des réseaux. La police gouverne, nous sommes tranquilles...

Sauf qu’à l’évidence, l’état d’urgence, ça ne marche pas. Du côté du droit, le so comic Conseil d’Etat, pour faire genre, fait semblant de s’interroger sur la loi, alors qu’il l’a validée. Mais l'essentiel vient du terrain : toutes les informations montrent qu'en réalité, le bilan est dramatiquement nul. Comme l'explique Mediapart, les 2 500 perquisitions administratives effectuées n'ont provoqué l'ouverture que de deux enquêtes préliminaires, sans garde à vue, par le pôle antiterroriste du parquet de Paris... De plus, pour qui a le cerveau encore branché, il y a lieu de s’interroger sur l’efficacité réelle de cette archi-visibilité policière devant le braquage de la bijouterie Chopard, au 72 rue du Faubourg-Saint-Honoré (Ier), soit à 50 m de l’entrée du palais de l’Élysée et 90 m de la place Beauvau. Vers 11 heures, un malfaiteur a braqué la bijouterie, récupérant un butin estimé à 1 million d’euros, avant de prendre tranquillement la fuite... dans ce secteur « ultra-sensible (…) Lire la suite »