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Syrie : Les Etats-Unis ne veulent pas d’accord. La Russie revient pour un nouveau round.

L’administration Obama ne veut pas la paix en Syrie. Les Russes ont finalement dû s’avouer que les États-Unis ne collaborerait pas au maintien du cessez-le-feu, ni à une attaque coordonnée contre l’État islamique et al-Qaïda, ni à la paix en Syrie. En effet, comme l’explique Lavrov, les États-Unis ont à nouveau demandé à la Russie de ne pas bombarder al-Qaïda, alors même que deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU exigent son éradication. D’énormes convois de ravitaillement (vidéo) arrivent à nouveau de Turquie pour les « rebelles » qui vont, comme d’habitude, les partager avec al-Qaïda et d’autres terroristes.

L’offensive actuelle de l’armée arabe syrienne sur Raqqa est entravée, non seulement par les tempêtes de sable, mais aussi par une attaque opportune d’al-Qaïda, d’Ahrar al Sham et des forces du Parti islamique du Turkestan contre des positions du gouvernement, au sud d’Alep.

Plus de 1000 militants ont entamé une offensive contre les positions de l’armée syrienne au sud-ouest d’Alep, a déclaré le centre russe de contrôle du cessez-le-feu en Syrie, dans un communiqué publié samedi.

Le centre a également rapporté que, selon des civils d’Alep, des groupes armés, en partie composés de soldats turcs, avaient fait leur apparition au nord de la ville.

C’est exactement le même schéma qu’en mars et avril derniers, quand l’armée syrienne a été obligée de stopper son avancée vers l’est de la Syrie pour éviter de nouvelles pertes dans la lutte contre Al-Qaïda au sud d’Alep. Il semble évident que ces attaques des forces soutenues par les Etats-Unis ont pour but d’empêcher le gouvernement syrien de regagner du terrain à l’est.

Aujourd’hui Lavrov a à nouveau parlé à Kerry :

« Lavrov a exprimé sa préoccupation concernant les tentatives de retarder la reprise des négociations politiques, sous divers prétextes », a déclaré le ministère [des Affaires étrangères russe].

Comme les États-Unis ne veulent pas régler le conflit en Syrie, la Russie va devoir reprendre l’initiative.

Est-ce un piège ? Les États-Unis veulent-ils que la Russie s’enlise en Syrie ? C’est tout à fait possible, mais on ne voit pas comment cela pourrait arriver parce que la Russie fait un retour en force et ses attaques sont foudroyantes.

Les frappes aériennes russes contre les terroristes en Syrie ont triplé au cours des derniers jours. Des ressources supplémentaires ont été envoyées discrètement.

Sans faire le buzz comme pour leur première intervention militaire en Syrie, cette semaine les Russes ont débarqué des forces terrestres et des parachutistes dans le port de Tartous pour soutenir les plus de 3000 volontaires russes envoyés dans la région au cours des dernières semaines, dans le but de relancer la coordination avec l’armée syrienne.
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Des sources syriennes ont annoncé que le personnel de commandement russe qui a coordonné les opérations de soutien aérien à l’automne dernier, était revenu à la base militaire Hmeimim dans la province de Latakia pour entamer la préparation de nouvelles opérations.

Il faut espérer que les dirigeants russes ont appris leur leçon ; et qu’ils ne cesseront plus de poursuivre l’ennemi, sans aucun gain politique à la clé, quand ce dernier sera, sans doute bientôt, contraint de s’enfuir à nouveau.

Moon of Alabama

Traduction : Dominique Muselet

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Contre-discours de mai de François Cusset
Bernard GENSANE
François Cusset. Contre-discours de mai. Ce qu’embaumeurs et fossoyeurs de 68 ne disent pas à ses héritiers. Actes Sud, 2008. Bizarrement, on a très peu célébré le cinquantenaire de Mai 58, la chute de la Quatrième République, le coup d’État feutré de De Gaulle, l’instauration d’une nouvelle République, donc d’un nouveau partage institutionnel du pouvoir, avec un renforcement du rôle de l’État, de sa prééminence, tout ce que les " gaullistes " libéraux d’aujourd’hui vomissent. (…)
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« Nous préférons croire au mythe selon lequel la société humaine, après des milliers d’années d’évolution, a finalement créé un système économique idéal, plutôt que de reconnaître qu’il s’agit simplement d’une idée fausse érigée en parole d’évangile. »

« Les Confessions d’un assassin financier », John Perkins, éd. Editions Alterre, 2005, p. 247

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