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Silences ensanglantés : écho d’une vie confisquée à Gaza

Un mutisme oppressant,
enserre Gaza,
le parfum de la mort,
se faufile,
entre les replis,
d’un corps endormi.

Les droits de l’homme deviennent une berceuse douce,
pour les insomniaques,
et pour ce corps en sursis,
le droit international humanitaire,
n’a aucun sens dans sa langue maternelle.

il bouche ses oreilles,
pour échapper aux gémissements crépitants des agonisants,
il ferme les yeux,
pour s’évader,
d’un sol jonché,
de dépouilles.

Il récite le poème de Muzaffar al-Nawab,
"Al-quds, la fiancée de votre arabité",
comme une litanie de derviches tourneurs,
son unique refuge,
face à la barbarie israélienne,
et à la trahison de ces nouveaux mulūk aṭ-ṭawā’if (les rois de Taïfas) ;
sommes-nous condamnés à réécrire ritha’al-Andalus ?

Le titre de Primo Levi, « Si c’est un homme »,
lui revient en mémoire.
Est-il un rat de laboratoire
son corps exposé à l’expérimentation,
de nouvelles technologies,
avant leur vente dans le monde ?

Tisser des rêves,
regarder un film,
dîner avec un ami,
reconstruire le monde,
ces habitudes quotidiennes,
lui sont confisquées,
sa destinée dictée par la Knesset,
en hébreu.

Une vie éphémère,
avant de devenir un simple chiffre,
pour grossir les données statistiques,
ou un exercice de mathématiques,
pour de jeunes écoliers,
un cas parmi d’autres,
sur un tableau Excel.

Souvenirs effacés,
joies suspendues,
plaisirs volatilisés,
il doute d’achever ce poème.

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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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