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Sida : la précarité tue, le CPE la renforce - ACT UP.





28 mars 2006


Tract diffusé à la manifestation parisienne contre le CPE, le 28 mars 2006



Selon une enquête publiée en novembre 2005 par sida Info Service, un tiers des personnes séropositives interrogées a été victime d’une discrimination dans le monde du travail ; un autre tiers s’est auto-exclu de son emploi. Selon l’étude Vespa menée par l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), la moitié des personnes vivant avec le VIH n’occupe aucun emploi et vit de revenus précaires : chômage, pension invalidité, Allocation Adulte Handicapé (AAH) ou RMI. Ces données prouvent l’hostilité du monde du travail vis-à -vis des personnes malades. Dans ces conditions, perdre sa vie à la gagner dans un emploi incompatible avec votre état de santé est particulièrement absurde.

Les licenciements abusifs dont sont victimes les personnes atteintes d’une pathologie grave sont déjà légion. Des dispositifs comme le CNE ou le CPE renforcent leur vulnérabilité. Dominique de Villepin ne peut pas l’ignorer. Parallèlement, la remise en cause systématique des arrêts maladie, des temps partiels thérapeutiques - remise en question due à la réforme de la Sécurité sociale et au matraquage du discours sur la fraude - consacre l’exclusion des malades de l’emploi. Enfin, les séropositifVEs se voient de plus en plus refuser l’accès à l’Allocation Adulte Handicapé sous prétexte qu’ils et elles iraient bien et seraient capables... de travailler.

On ne lutte pas contre la précarité en prenant le chômage comme prétexte pour démanteler les droits des personnes dans le monde du travail.

C’est pourquoi nous exigeons :

-la suppression du CPE et du CNE ;
-la revalorisation de l’Allocation Adulte Handicapé et de tous les minima sociaux ;
-un accès garanti pour les malades du sida à toutes les prestations pour handicapéEs ;
- l’adaptation du monde du travail aux malades et aux handicapéEs, notamment par une meilleure reconnaissance des arrêts maladies et des temps partiels thérapeutiques.


FiErEs d’être précaires !? : rencontres sur la précarité dans le cadre de l’Euromayday

samedi et dimanche 1er et 2 avril

Coordination des Intermittents et des précaires,
14-16 quai de la Charente, M° Corentin Cariou.


 Source : ACT UP
www.actupparis.org/article2368.html



A LIRE : Retrait du CPE/CNE = défense du CDI et reconquête d’un droit protecteur des salariés, par CGT - Inspecteurs du Travail.


Témoignages Contrat Nouvelle Embauche.

CPE : Dix arguments de M. de Villepin et dix réponses, par Gérard Filoche.

Galouzeau de Villepin, profession : Social Killer, par Antonio Molfese.





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Gabriel Péri : homme politique, député et journaliste
Bernard GENSANE
Mais c’est vrai que des morts Font sur terre un silence Plus fort que le sommeil (Eugène Guillevic, 1947). Gabriel Péri fut de ces martyrs qui nourrirent l’inspiration des meilleurs poètes : Pierre Emmanuel, Nazim Hikmet, ou encore Paul Eluard : Péri est mort pour ce qui nous fait vivre Tutoyons-le sa poitrine est trouée Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux Tutoyons-nous son espoir est vivant. Et puis, il y eu, bien sûr, l’immortel « La rose et le réséda » (…)
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« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »

Karl Marx

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