RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Savez vous ce qu’est le capitalisme ?

Le capitalisme a des légions d’apologistes. Beaucoup le sont de bonne foi, produit de leur ignorance et par le fait que, comme l’a dit Marx, le système est opaque et sa nature exploiteuse et prédatrice n’est pas évidente devant les yeux des femmes et des hommes. D’autres le défendent parce qu’ils sont ses grands bénéficiaires et amassent d’énormes fortunes grâce a ses injustices et inégalité. Il y a des plus des autres ("gourous" financiers, "opinionologues", "journalistes spécialisés", académiciens "bien-pensants" et les divers représentants de la "pensée uniques") qui connaissent parfaitement bien les coûts sociaux qu’impose le système en termes de dégradation humaine et environnemental. Mais ils sont très bien payé pour tromper les gens et poursuivent inlassablement leur labeur. Ils savent très bien, ils ont très bien appris, que la "bataille des idées" a laquelle nous a appelé Fidel est absolument stratégique pour la préservation du système et n’abandonnent pas la partie.

Pour contrecarrer la prolifération de versions idylliques au sujet du capitalisme et de sa capacité pour promouvoir le bien-être général examinons quelques données obtenues de documents officiels du système des Nations Unies. Ceci est extrêmement didactique quand il s’entend, à plus forte raison dans le contexte de la crise actuelle, que la solution aux problèmes du capitalisme se trouve dans plus de capitalisme ; ou que le G-20 le FMI, l’OMC et la Banque Mondiale, repenties de leurs erreur passées, vont pouvoir résoudre les problèmes qui accablent l’humanité. Toutes ces institutions sont incorrigibles et irréformables, et chaque espérance de changement n’est rien de plus qu’une illusion. Ils continuent a proposer la même chose, seulement avec un discours différent et une stratégie de "relations publiques" conçues pour cacher leurs véritables intentions. Que ceux qui ont encore des doutes regardent ce que nous propose pour "solutionner" la crise en Grèce : les mêmes recettes qu’ils ont appliquées et continuent d’appliquer en Amérique Latine et en Afrique depuis les années 1980.

Voici quelques données (avec leur source respectives) récemment synthétisée par le CROP, le Programme International d’Etudes Comparative sur la Pauvreté situé à l’Université de Bergen en Norvège.

Le CROP a fait un grand effort pour, depuis une perspective critique, combattre le discours officiel sur la pauvreté élaboré depuis plus de 30 ans par la Banque Mondiale et reproduit inlassablement par les grands médias de communications, les autorités gouvernementales, académiques et des "experts" variés.

Population mondiale : 6,8 milliards, dont

1,020 milliards de dénutris chroniques (FAO 2009)

2 milliards n’ont pas accès aux médicaments (www.fic.nih.gov)

884 millions n’ont pas accès à l’eau potable (OMS/UNICEF 2008)

924 millions "sans abris" ou en logement précaires (UN Habitat 2003)

1,6 milliards n’ont pas accès à l’électricité (UN Habitat, "Urban Energy" )

2,5 milliards n’ont pas de système d’égouts (OMS/UNICEF 2008)

774 millions d’adultes sont analphabètes (www.uis.unesco.org)

18 millions de morts par an dues à la pauvreté, la majorité sont des enfants en dessous de 5 ans (OMS)

218 millions d’enfants, entre 5 et 17 ans, travaillent souvent en condition d’esclavage et dans des tâches périlleuses ou humiliantes comme soldats, prostitués, domestiques, dans l’agriculture, la construction ou dans l’industrie textile (OIT : L’élimination du travail infantile : un objectif à notre portée, 2006)

Entre 1998 et 2002, les 25% plus pauvres de la population mondial ont vu leur part du revenu mondial réduit de 1,16% à 0,92%, tandis que l’opulent 10% le plus riche a accrus ses fortunes passant de 64,7% à 71,1% de la richesse mondiale. L’enrichissement de quelques uns a comme revers l’appauvrissement de beaucoup.

Juste ce 6,4% d’augmentation de la richesse des plus riches est suffisante pour doubler les revenus de 70% de la population mondial, sauvant d’innombrables vies et réduisant les pénuries et souffrances des plus pauvres. Comprenez bien : une telle chose s’obtiendra si seulement on pouvait redistribuer l’enrichissement additionnel produit entre 1988 et 2002 du 10% le plus riche de la population mondial, laissant intact leurs exorbitantes fortunes. Mais même pas quelque chose de si élémentaire comme ceci n’est acceptable pour les classes dominantes du capitalisme mondial.

Conclusion : si ne se combat pas la pauvreté (ni se dit d’éradiquer la capitalisme !) c’est parce que le système obéit à une logique implacable centrée sur l’obtention du profit, ce qui concentre la richesse et augmente incessamment la pauvreté et l’inégalité économique et sociale.

Depuis cinq siècles d’existence c’est tout ce que le capitalisme peut offrir. Qu’attendons-nous pour changer de système ? Si l’humanité a un futur, il sera clairement socialiste. Avec le capitalisme, en revanche, il n’y aura de futur pour personne. Ni pour les riches ni pour les pauvres. La sentence de Friedrich Engels, et aussi de Rosa Luxemburg : "socialisme ou barbarie", est aujourd’hui plus actuelle que jamais. Aucune société ne survie quand son impulsion vitale réside en la recherche incessante du bénéfice, et son moteur qui est le profit. Plus tôt que tard cela provoque la désintégration de la vie sociale, la destruction de l’environnement, la décadence politique et une crise morale. Nous n’en sommes pas encore là , mais le temps qui nous reste est faible.

http://www.atilioboron.com

Source : Rebelión

Pour finir une petite vidéo : Les péchés du capitalisme

Traduction non précisée

URL de cet article 10626
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
LA FIN DU CAPITAL - Pour une société d’émancipation humaine
André Prone
Le capitalisme fait subir aux peuples sa crise mondiale. Mais derrière les terribles épreuves de ses ruses alternatives pour en sortir et malgré l’échec douloureux des pseudo-socialismes laissant place à un entredeux mondes, se construit pas à pas une nouvelle conscience sociale qui apprend, dans la révolte parfois désespérée ou la révolution, à combattre la corruption et les dérives mafieuses d’un système profondément gangrené. Les deux conflits mondiaux au nom de l’Empire et de la Barbarie, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je crois vraiment que là où il y a le choix entre la couardise et la violence, je conseillerais la violence.

MAHATMA GANDHI

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.