Le Chinois Yue-zu-li n’était pas un maréchal mais son message était clair : « Certains hommes, dans le monde, dominent leur peuple par l’imposture et non pas par la justice. Ne sont-ils pas comme le Maître singe ? Ils ne se rendent pas compte de leur confusion d’esprit. Dès que leur peuple comprend la chose, leurs ruses ne fonctionnent plus ». Je pense que le message chinois sert de leçon aux chefs de partis politiques chez nous.
La situation politique actuelle me permet dire que dans une orientation politique où les chefs de partis se sentent impuissants et effarouchés le peuple applique sa solution. Le peuple se trouve dans l’obligation de mettre fin à la politique de Ju-gong qui le mène à la baguette vers la bagatelle. Cette politique est généralement activée par les marionnettes de la bouffonnerie qui sont politiquement fluides et épousent facilement les formes imposées par leurs maîtres singes. Ils utilisent l’obéissance hypocrite, la coopération malicieuse et la soumission amblyope comme un outil essentiel pour développer l’obscurantisme politique. Un obscurantisme que le peuple ne peut plus supporter. Il est important de souligner que les tâches de confiance qui sont initialement confiées aux guignols politiques présentent un grand risque pour la nation. L’Histoire nous démontre que de nombreux empires se sont écroulés à cause du jeu des guignols. Les taches de ces marionnettes paraissent constructives mais en réalité elle les loge dans la pitrerie politique. La pitrerie est responsable de la situation politique qui veut que n’importe quel abruti se présente comme candidat pour gouverner l’Algérie. Soyons sérieux ! L’Algérie n’est pas une maréchalerie qui cherche un souffleur pour dégager les cendres de ses braises.
La pitrerie politique actuelle me fait rappeler mon maître d’école Ait Mouloud et sa fameuse expression : Pauvre Algérie et adieu le FLN ! Une Algérie qui cherche à être gouvernée par un Lakhdar Ben Zahia ou tout simplement par un maçon expert dans la gestion des fosses septiques dans le douar où il manœuvre ! L’Algérien de la rue se demande si la politique de maréchalerie qui ne peut même pas façonner un boulon pour une charrue en panne est une réalité ou tout simplement un cauchemar sous la gouvernance de Bouteflika ?
L’Algérie a la chance d’avoir dans son histoire des personnages invincibles comme Ben M’hidi, Ali la Pointe et Zabana (et autres) qui en font sa fierté et sa dignité. Si nos politiques en savaient s’inspirer même une seule fois dans leur courte destinée, nous ne serions pas arrivés à cette délinquance dans la classe politique actuelle. Si nos politiques possédaient la faculté de mimer nos héros, le maréchal du FLN ne serait pas ce qu’il est. Heureusement que certains Algériens par leur dignité et leur honnêteté nous réconfortent dans notre confiance en cette Algérie aplatie par les coups de marteau du maréchal. Nos mères nous ont appris que chez les Algériens la dignité est la seule qualité qui reste après avoir tout perdu. En ce moment, les Algériens ont presque tout perdu. J’ai peur que leur dignité risque d’être réduite sous les feux du parfait maréchal. Le dernier des militants du FLN sait que l’idée de ce ferronnier est un peu extravagante et ses bords sont fragiles. Je rappelle à ce maréchal que, pendant la révolution, l’honneur était le pilier qui maintenait notre dignité et notre distinction dans l’intégrité en particulier. Ces temps-ci nous voyons que la délinquance politique dans votre maréchalerie a dépassé ses limites. C’est le temps de la pitrerie politique dans votre nouvelle version du FLN. Cette pitrerie essaye de culbuter ce sacré pilier. Mon imagination me permet de reproduire l’action des gens qui sont derrière vous et votre pitrerie. Connaissant le niveau intellectuel de ces condamnables, je suis convaincu qu’ils vous ont tordu la langue pour parler sans réfléchir. Je constate aussi que le verbe réfléchir est inexistant dans leur vocabulaire rebattu pour ne pas dire vulgaire. La réalité historique veut que vous soyez le symbole de la honte et la décadence du 21 siècle. Certains Algériens vous collent l’étiquette de l’épine dorsale de tous les comploteurs et vous voient comme le Frankenstein enfanté par le vide politique du FLN. D’autres vous accusent d’avoir transformé la FLN en une maréchalerie qui forge la honte. Ils pensent que vous êtes le parfait maréchal ferrant qui a abimé le patron du FLN. Ça me fait mal au cœur de voir votre tête épouser la tête du FLN. Le FLN symbolisait la dignité d’un peuple qui a vaincu la troisième puissance coloniale. Là, je répète à la manière de Mouloud : Pauvre FLN.
Je m’inspire de la culture chinoise pour bien d’écrire la politique de ce maréchal. Je vais utiliser un petit passage d’un compte chinois pour démystifier les gaillards impolis qui allument le feu et soufflent dans les braises de ce maréchal. Malheureusement, ce compte représente fort bien le cadre d’honneur qui entoure l’image de la dignité algérienne cinquante-deux ans après notre indépendance. Il illustre bien les démarches handicapées d’un maréchal aveuglé par des étincelles inutiles.
En Chine, dans l’État féodal de Chu, un vieillard survivait en gardant des singes à son service. Les gens l’appelaient « Ju Gong » ou Maître Singe en langue française. Chaque matin, le vieil homme rassemblait les singes dans sa cour et donnait l’ordre à l’aîné d’emmener les autres dans la montagne pour la cueillette des fruits sur les arbres et dans les buissons. La règle exigeait que chaque singe donne le dixième de sa récolte au vieillard (le système de monsieur 10% connu chez nous), et ceux qui ne le faisaient pas étaient violemment fouettés. Tous les singes en souffraient mais n’osaient s’en plaindre.
Un jour, un jeune singe s’adressa aux autres : "Le vieil homme a-t-il planté tous les fruitiers et buissons ?" Les autres répondirent : "Non, ils ont poussé naturellement." Le jeune singe insista : "Ne pouvons-nous pas prendre les fruits sans la permission du vieil homme ?" Les autres répondirent : "Si, nous pouvons tous le faire." Le jeune singe continua : "Alors pourquoi devons-nous dépendre du vieil homme ; pourquoi devons-nous tous le servir ?" Avant que le petit singe ne finisse sa phrase, tous les autres avaient compris et s’éveillaient.
La nuit même, s’assurant que le vieil homme était endormi, les singes détruisirent l’enclos dans lequel ils étaient confinés. Ils prirent les fruits que le vieil homme avait emmagasinés et les emportèrent dans la forêt pour ne jamais en revenir dans le lieu marécageux. Le vieil homme finit par mourir de faim.
De la même manière, la maréchalerie rassemble un mélange de singes qui vendent le vent et les mensonges. Dans cette maréchalerie illicite les principes nos martyrs sont martelés sur les braises d’un business politique sordide. Dans ce business, les politicards d’occasion négocient la sécurité et la paix. Les caporaux de ce maréchal insistent sur le problème de sécurité et nous mettent devant le principe de Louis le bien aimé « Après nous le déluge ». Ils oublient le travail de l’ANP, des gardes communaux et tous les patriotes. Ils nous insinuent que sans leur présence le terrorisme va revenir. Cela laisse sous-entendre aux algériens que ce phénomène d’insécurité est sous leur contrôle pour ne pas dire qu’il a été façonné dans leur maréchalerie. Dans cet atelier les singes forgent l’inhumain et l’expose dans leur vitrine sous forme de grossièretés politiques. Ces grossièretés nous donnent envie de vomir quand leur bruit politique déraisonnable et absurde frôle nos oreilles. Sous l’effet du marteau et l’enclume de ce maréchal les braves de mon pays se plient sur eux-mêmes et lèchent leurs blessures.
Ecoutez-moi je vais vous raconter les historiettes politiques de mon pays après le départ des héros qui ont fait son Histoire. J’ai eu un rire de pitié lorsque j’ai entendu Amara dire que Bouteflika n’est pas un dictateur quand un journaliste lui posa cette question : Pensez-vous pense que Bouteflika est un dictateur ? Il le voyait comme dictateur quand il était au RCD. Maintenant, il a changé son avis. Chez nos politiciens ‘démocrates de type gadget‘ les principes changent comme on échange les chaussettes. D’après ses dires, il ne le connaissait pas en tant que politicien. Il reconnait que sa licence en statistiques lui donne le droit d’être un expert dans l’art du mensonge. Il était sûr qu’il va rester ministre de l’industrie après la réélection de Bouteflika. Ces jours-ci sa personnalité politique est fluide. Elle épouse toute les formes politiques possibles et imaginaires. Pour préserver la paix en Algérie, il nous garantit qu’au quatrième mandat son sac de lait ainsi bien que sa personnalité vont épouser un nouvel emballage en carton de forme parallèlépipéde très rigide.
Le même jour, un autre Amar nous annonce qu’il a de très bonnes relations avec le Général Toufik. Cette affirmation est un peu tardive et ne peut nullement cacher le dégât causé par son homonyme l’autre Amar. Je dis à cet Amar « Tel que je vous connais, vos déclarations rentrent dans les faits divers pour ne pas dire les faits des verres. Dans les pays qui se respectent un ministre ne se comporte jamais comme un gouwale. Un gouwale qui raconte n’importe quoi faire plaisir au roi. Le peuple a besoin de savoir pourquoi le tronçon de l’autoroute Blida-Alger est dans un état lamentable. Il s’en fout éperdument de vos relations ». En voulant masquer la réalité, vous avez montré votre vrai visage au grand jour. Une personne prête à tout pour apaiser la soif de pouvoir qui la tue. Une personne qui défend des idéaux pervers et dangereux. Une personne prête à tout pour maintenir la machine de la corruption en marche. Je vous conseille d’écouter, les paroles gazouillées le mois passé par l’envoyé spécial de Barack Obama, Russ Feingold, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa. Je vous demande de répéter son refrain avant de plaquer votre idée gratuite aux bus et au métro. Le refrain est facile à mémoriser « J’ai toujours encouragé vivement les présidents africains afin qu’ils respectent les mandats qui leur ont été assignés. La loi fondamentale bien sûr se portera mieux si elle n’est pas modifiée pour qu’un troisième mandat puisse être accordé ». Ce refrain fructifiera votre D’iwan puisque sa version actuelle est trop légère. Cette version dénature, cache la vérité et la réalité pour votre propre profit. Voilà ce qui est condamnable en vous monsieur le ministre.
Dans le même ordre d’idée, je demande au maréchal d’utiliser son savoir-faire dans le tamtam pour choisir un rythme pour les paroles de Barack Obama. Peut-être que ce rythme va le maintenir en équilibre quand Benayat et d’autres imposent son départ. Le rythme sera un peu difficile pour des paroles qui rappellent à l’ordre les Chefs d’Etat africain et leur demandent de respecter leurs constitutions notamment concernant les limitations de mandats et de quitter le pouvoir une fois les mandats terminés.
Je conseille aux Algériens de faire une lecture silencieuse de Gene Sharp. Elle leur permet de comprendre comment les guignols politiques utilisent le mot paix pour s’éterniser au pouvoir. Gene Sharp nous met en garde : "Tous ceux qui se servent du mot « paix » ne souhaitent pas nécessairement la liberté et la justice. Hitler évoquait souvent la paix et cela signifiait soumission à sa volonté. La paix d’un dictateur n’est souvent rien de plus que la paix de la prison ou de la tombe". Coïncidence ou hasard, tous les bouffons qui chantent vive le roi relient le maintien de la paix en Algérie au quatrième mandat. Qu’ils nous définissent cette paix pour ne pas la confondre avec la paix hitlérienne.
En conclusion : La politique des boutoirs et des rogne-pieds dans la maréchalerie du FLN et image le niveau de l’élite politique algérienne. En serrant nos rangs, notre société démocrate et indépendante va se construire hors du marteau et l’enclume du maréchal et loin des chahuts des 220 démocrates gadgets soudés au parlement. Si par malheur, les boutoirs du maréchal contribuent pour arrêter notre marche vers la démocratie, la liberté et le progrès, les jeunes vont aller vers la lutte non-violente pour défendre l’espace gagné dans la démocratie. Les jeunes vont crier dans les rues le mot que le maréchal évite d’entendre. En langage simple, dégagez et laissez-nous vivre en paix avec notre dignité loin de vos boutoirs et rogne-pieds.