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Rejet du Traité de Lisbonne, l’invraisemblable réaction des politiciens français et néerlandais...

Rejet du Traité de Lisbonne, l’invraisemblable réaction des politiciens français et néerlandais relève d’une seule réponse de droit : celui de l’insurrection !

Face au rejet par les Iralandais du Traité de Lisbonne :, les politiciens français et néerlandais se porononcent pour la poursuite du processus de ratification (officiel).

« Ils » sont vraiment incroyables. Lors du référendum du 13 juin dernier, les Irlandais ont rejeté à la majorité des voix le nouveau traité dit de Lisbonne et remettent donc en cause irrémediablement d’un point de vue juridique son entrée en vigueur le 1 janvier 2009. L’Irlande est le seul pays où le traité doit être approuvé par référendum national. Dans les autres pays, il a été ratifié par les parlements. Et les deux pays qui avaient repoussé le traité Constitutionnel l’ont vu re-rentrer par la petite porte grâce à des politiciens de droite et de gauche qui n’ont pas craint de violer la volonté majoritaire de leur peuple.

Non contents d’avoir agi ainsi, ces politiciens, dont les peuples ont refusé le Traité Constitutionnel, à savoir le peuple français et néerlandais, devant le refus du traité dit de Lisbonne par le peuple irlandais, tiennent des propos incroyables. Ce faisanat, ils font ce faisant la démonstration que l’Europe n’est pas reformable. Qelle est alors la solution ?

Les réactions à Paris :

Nicolas Sarkozy a estimé que « les autres pays devaient continuer à ratifier le traité, de façon à ce que cet incident irlandais ne se transforme en crise ». Alors qu’il s’apprête à prendre la présidence de l’Europe, Nicolas Sarkozy veut tirer les leçons du référendum : « Le « non » irlandais est une réalité politique et on doit l’accepter. » « Ce vote n’est ni un hasard ni une surprise mais un appel à faire davantage, mieux et différemment. Beaucoup d’Européens ne comprennent pas la façon dont on construit l’Europe en ce moment. Notre devoir est d’être plus efficaces au service de la vie quotidienne des Européens. » Le Président « pense à une politique européenne de l’immigration et à une réponse européenne à l’augmentation du prix du pétrole ».

Jouyet : « Revoter »

Le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, estime qu’il n’y a pas d’autre solution, pour sauver le Traité de Lisbonne, qu’un nouveau vote des Irlandais. « Il faut que le processus de ratification aille à son terme et, pendant ce temps, laisser aux Irlandais le temps de la réflexion, savoir si moyennant quelques médiations, ou demandes de leur part, ils peuvent revoter. » Jean-Pierre Jouyet pense à une « adaptation » du texte pour ce seul pays, dont il rappelle qu’il a un statut neutre.

LA HAYE, 14 juin (1) La Hollande est déçue de ce que les Irlandais aient voté contre le Traité de Lisbonne, pourtant elle envisage de continuer le processus de ratification, a annoncé samedi Jan Peter Balkenende, le premier ministre des Pays-Bas, à l’issue du référendum en Irlande.

« Le "non" irlandais ne signifie pas que nous-mêmes et les autres pays membres de l’UE doivent cesser le processus de ratification du Traité de Lisbonne. Il n’y a aucune raison pour le faire », a déclaré aux journalistes M. Balkenende.

Le Traité de Lisbonne a été approuvé le 5 juin dernier par la chambre basse du parlement hollandais. Bientôt, il sera examiné par la chambre haute. (2)

Face à un tel déni de droit quelle solution reste-t-il ?

Ces politiciens se rendent-ils compte à quel point ils font la démonstration par leur mépris du vote des peuples que l’Europe n’est pas réformable, à quel point il s’agit d’un montage anti-démocratique qui toujours s’opposera aux exigences des peuples pour le profit d’une minorité ?

Face à une telle attitude, la seule solution est de se conformer au sens réel des votes des peuples : il faut sortir de cette Europe, ne plus appartenir à des institutions qui non seulement ont pour objectif de démanteler les protections sociales, les services publics, de peser sur les emplois et le pouvoir d’achat, de développer des politiques xénophobes et bellicistes, mais également affirment haut et fort que quelque soit la volonté des peuples il en sera toujours ainsi.

Toute République, toute démocratie, à partir du moment où elle dénonce le droit divin comme base du pouvoir, repose nécessairement sur le droit à l’insurrection d’un peuple dont on ne respecte pas la volonté. C’est le message fondamental de Spinoza et de tous les théoriciens de la modernité dont nous sommes les héritiers, la seule réponse démocratique devant un tel déni est l’insurrection.

L’équivalent de l’insurrection est d’imposer la sortie de ce mauvais lieu, de ce coupe gorge qu’est l’Union européenne.

Danielle bleitrach

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