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Raúl Castro, le brigand magnifique

J'ai regardé hier au soir à la télévision les aventures de « Cartouche, le brigand magnifique » dans leur version franco-belge de 2009, en deux épisodes, ce qui fait se coucher fort tard les enfants... mais aussi réfléchir les plus grands.

Cartouche, le brigand de grands chemins au grand cœur accède à la conscience politique de la lutte des pauvres contre les riches ; il se heurte au ministre d’Argenson, rival du premier ministre l’abbé Dubois et mène au bout du compte sa guerre contre le Régent.

La fin (heureuse puisque Cartouche s’embarque pour le Québec avec son magot et la belle aristocrate qu’il arrache au couvent ) est habilement respectueuse de l’histoire : un des compagnons de Cartouche se sacrifie en se faisant passer pour lui et rouer à sa place.

L’habileté est d’ailleurs plus subtile qu’il n’y paraît puisque, par deux fois, Cartouche ne doit sa survie qu’à la lutte intestine entre D’Argenson et Dubois.

Pendant que défilent les images, celui que hantent d’autres questions est porté à se dire qu’il n’est pas de pouvoir, si absolu paraisse-t-il, qui n’est traversé par des luttes internes et des contradictions dont peuvent bénéficier parfois ceux que l’on n’attend pas.

Il pense par exemple que c’est grâce aux divisions interimpérialistes que Lénine est ramené par les Allemands sur le théâtre de la Russie en fermentation et que plus globalement chaque prise et conservation du pouvoir est due à des circonstances particulières favorables.

Il pense aussi qu’à vouloir donner aujourd’hui une image monolithique d’un « empire », on grandit l’ennemi au lieu qu’il est lui aussi vraisemblablement traversé par des affrontements plus ou moins secrets, y compris de palais, dont peuvent profiter ceux qui ne sont que des bandits à ses yeux. Le « complotisme » n’est pas toujours du côté le plus évident.

Le cas de la reprise de relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis fournit un exemple brûlant à l’appui de cette idée.

Qu’il serait plus utile pour l’intelligence de la cause de faire sa part à cette réalité que de fabriquer systématiquement l’image d’un empire du mal omnipotent.

Karl Marx ne reprochait-il pas à Victor Hugo d’avoir échoué en grandissant son « Napoléon le petit », et n’a-t-il montré comment il fallait s’y prendre pour faire le contraire ? Cependant son point de vue était militant, celui de la lutte des classes, et non pas romantique individualiste.

Pour revenir à Cartouche, ce qui n’est pas mal vu non plus, c’est la réforme de Law qui substitue la monnaie de papier aux métaux précieux et les réflexions de bon sens qu’elle suscite dans le peuple , en particulier que le papier ne se mange pas. Et d’attribuer à Cartouche la cause de la banqueroute.

Il faut reconnaître pourtant que depuis l’antiquité les gouvernants ont malgré tout toujours filouté en jouant sur les poids ou sur la teneur en métal précieux, sans attendre Mr Law et surtout ceux qui ont suivi pour lesquels c’est aujourd’hui une des bases de la théorie et de la gestion financière des États.

Bref, Cartouche et sa bande s’emparent du magot royal en transit ; le peuple a sa part, chacun des bandits reçoit la sienne, la bande se disperse, Cartouche vogue vers les Amériques... et je me retrouve devant le clavier.

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Un autre regard sur le 11 septembre
David Ray GRIFFIN
« En s’appuyant sur des milliers de sources, cette critique détaillée, loin de partir d’idées préconçues ou d’exprimer une opinion réactionnaire, soulève assez de questions précises et dérangeantes pour étayer une demande de nouvelle enquête plus convaincante que jamais. » - Publishers Weekly Présentation de l’auteur David Ray Griffin est professeur émérite de philosophie des religions et de théologie à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University. Il est (…)
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L’écart gigantesque entre ce que les dirigeants des Etats-Unis font dans le monde et ce que les habitants des Etats-Unis croient qu’ils font est une des grandes réussites de propagande de la mythologie politique dominante.

Michael Parenti

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