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Qui tue vraiment qui...

Selon des révélations faites ces derniers jours par un journal étasunien, un ex-agent français de la DGSE combat actuellement en Syrie au sein du Front Al-Nosra, branche syrienne de la nébuleuse terroriste. Ce Français, un expert en explosifs, aurait notamment servi en Afghanistan et en Syrie, et aurait survécu à « 47 frappes de missiles de croisière américains ».

Cette défection est décrite par des agences européennes de renseignement comme l’« une des plus dangereuses » depuis le début des événements dans ce pays. La tiédeur avec laquelle Paris a réagi à cette information (un démenti du ministère de la Défense français non répercuté par le Quai d’Orsay qui est pourtant, depuis quelques semaines, si prompt à réagir à moindre information concernant les ressortissants français à l’étranger) renseigne sur une volonté d’occulter toute participation de citoyens français au front du « djihad », à l’heure où la France est pleinement engagée dans l’offensive menée contre les positions du groupe terroriste dit « l’Etat Islamique ».

Car cela risque certainement aussi de dévoiler au moins une partie de la face cachée de cette nouvelle guerre contre le terrorisme. Plus grave : l’auteur de la décapitation du journaliste britannique James Folley, en août dernier, est, d’après des informations jamais démenties, un terroriste de nationalité britannique. Que faut-il comprendre quand on sait que ces terroristes s’attaquent dans le même temps à des populations autochtones, souvent désarmées, et avec plus d’acharnement aux minorités confessionnelles, surtout chrétiennes, celles-là même que les puissances occidentales avaient abandonnées à leur sort ? Qui tue qui dans cette histoire, oserions-nous nous interroger ? Depuis quand, exactement, ces zombies recrutés en Syrie et en Irak, par l’argent du Qatar, l’allié zélé des Américains et des Français, ont-ils commencé à s’en prendre à des cibles occidentales ? Quels étaient les mobiles exprimés par les ravisseurs des premières prises d’otages ?

Pour les Occidentaux, les héritiers d’Al-Qaïda auraient mobilisé toutes leurs forces pour s’en prendre à tout ce qui représente l’Occident et ses intérêts, et n’hésiteraient pas à user des moyens les plus immoraux – l’enlèvement et la décapitation sont devenus le mode d’emploi le plus porteur – pour frapper le moral des grandes puissances. Or, tout le monde est convaincu que ce nouveau monstre nommé Daech est là pour servir de prétexte à des plans de domination qui n’ont rien à voir avec une quelconque lutte idéologique ou de défense des droits de l’Homme. C’est pourquoi on doit s’attendre à ce que ces mises en scène de décapitation moyenâgeuses se poursuivent, tant que les objectifs ne sont pas atteints (l’obsession grandissante des dirigeants occidentaux le montre assez bien), et tant que rien n’est fait, sur le terrain, pour éradiquer l’hydre terroriste. Au contraire...

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Gabriel Péri : homme politique, député et journaliste
Bernard GENSANE
Mais c’est vrai que des morts Font sur terre un silence Plus fort que le sommeil (Eugène Guillevic, 1947). Gabriel Péri fut de ces martyrs qui nourrirent l’inspiration des meilleurs poètes : Pierre Emmanuel, Nazim Hikmet, ou encore Paul Eluard : Péri est mort pour ce qui nous fait vivre Tutoyons-le sa poitrine est trouée Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux Tutoyons-nous son espoir est vivant. Et puis, il y eu, bien sûr, l’immortel « La rose et le réséda » (…)
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Nous sommes gouvernés, nos esprits sont moulés, nos goûts formés, nos idées suggérés, en grande partie par des gens dont nous n’avons jamais entendu parler.

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