Moins ça marche, plus notre monarque s’acharne… Et c’est normal ! Nous avons tous tendance à faire toujours plus de la même chose. C’est un des travers humains les mieux partagés. Paul Watzlawick nous a mis en garde contre ses conséquences souvent tragiques dès les années 1980, dans des ouvrages aux titres évocateurs : Faites vous-mêmes votre malheur ou Comment réussir à échouer.
Mais, soit notre hyper-président, trop occupé à se faire des amis dans la Finance, n’a pas eu le temps de les lire, soit il a préféré les ignorer pour des raisons supérieures, comme de nous terroriser pour nous administrer un vaccin qui ne profite qu’à Big Pharma qui, en échange, aura à cœur, nous l’espérons pour lui, de financer sa prochaine réélection. A moins que les élections ne soient finalement reportées sine die, comme l’insinuent quelques complotistes et autres double-penseurs, recherchés par toutes les polices, la vraie et celle de la pensée.
Quand la solution macroniste du Covid (confinement + vaccin) devient le problème
Comme le Bourgeois gentilhomme faisait de la prose sans le savoir, le roi Macron fait toujours plus de la même chose sans le savoir. Mercredi dernier, le 31 mars 2021, un an après le début de l’épidémie, alors qu’une grande partie du monde a résolu le problème et s’apprête à tourner la page, Macron, tout content de lui, nous a gratifié du même discours et des mêmes annonces imbéciles, sadiques et destructrices que le 16 mars 2020 : On re re re ferme les petits commerces et les écoles, on ré ré ré-enferme les gens chez eux et on re re re verbalise. On re re re promet des vaccins. On re re re fait la chasse aux complotistes qui disent qu’il faudrait plutôt tester, tracer et traiter et/ou que la situation ne justifie aucune de ces mesures et encore moins leur ré ré ré-édition et que rien ne prouve qu’elles soient efficaces vu qu’ailleurs on ne le fait pas et qu’il n’y a pas plus de morts et souvent moins. On nous re re re dit sur les plateaux TV qu’il n’y a pas d’autres moyen de résoudre la crise que de re re re faire toujours la même chose et que si on re re re re confinait pas et ne vaccinait pas, ce serait bien pire. Les médias officiels et sociaux des milliardaires re re re censurent tous ceux qui s’écartent de la ligne officielle, surtout en ce qui concerne les vaccins sauveurs et les soins interdits ou déconseillés.
On a l’impression de tourner en rond dans le même film, et ce n’est pas étonnant que le sentiment le plus répandu chez nos compatriotes soit une forme de résignation lasse, même chez ceux qui prennent de plein fouet la charge criminelle de cet entêtement à s’enfoncer toujours plus dans l’erreur, pour la simple raison qu’on a commencé comme ça et que si on changeait de cap, non seulement ce serait compliqué, mais ça voudrait dire qu’on s’est trompé.
Paul Watzlawick, que j’ai mentionné plus haut, a créé avec d’autres chercheurs l’École de Palo Alto qui est rapidement devenue une référence dans les domaines des théories de la communication, de la psychothérapie et de la thérapie familiale. C’est tout sauf un dangereux complotiste…
Dans une vidéo passionnante de 1987, il explique que l’homme a, comme l’animal, « une tendance fatale à s’accrocher aux solutions qu’il connait » et qu’alors, « c’est la solution qui devient le problème ». Il en donne un exemple qui, je trouve, s’applique très bien à ce que nous vivons en ce moment sous Macron 1er.
Une espèce de fourmis guerrières ne construit pas de fourmilière. Elles marchent, telle la Macronie triomphante à ses débuts, comme une armée extrêmement bien structurée et efficace. Mais ce qui fait leur force se retourne contre elles lorsque, par hasard, l’avant-garde de cette armée en marche vient rejoindre l’arrière-garde. Se forme alors un cercle mortel. Incapables de modifier leur comportement, les guerrières tournent en rond, comme la Macronie d’aujourd’hui, jusqu’à épuisement…
Oui, humains comme animaux, nous n’avons à notre disposition qu’un répertoire limité de comportements que nous reproduisons sans cesse, même lorsqu’ils aggravent la situation. On le voit dans beaucoup de couples dysfonctionnels qui se plaignent toujours des mêmes travers de leurs conjoints et réagissent toujours de la même manière à leurs plaintes. Du coup, ils tournent en rond.
Sortir du cadre
Tout le monde connait le test aux 9 points, 3 par ligne, qu’il s’agit de relier sans lever la main. Personne n’est arrivé à le faire tout seul, nous dit Paul Watzlawick, et lui pas plus que les autres. C’est que « nous nous imposons une contrainte qui est absente de l’énoncé et qui nous interdit l’accès à la solution. » Pour relier les 9 points sans lever la main, il faut sortir du cadre, et sortir du cadre nécessite du génie, de la créativité.
Une solution qui résout le problème au lieu de l’aggraver semble souvent irrationnelle, à l’encontre du bon sens. Je pourrais prendre l’exemple de la Suède qui a décidé au début de l’épidémie de traiter le Coronavirus comme un virus de grippe normale en dépit des prédictions apocalyptiques des épidémiologistes internationaux. Cela semblait de la folie, pourtant, c’est un des pays qui a le moins souffert de l’épidémie, si l’on prend en compte tous les paramètres.
L’humour est aussi un moyen de sortir du cadre. Ce chirurgien a trouvé une solution ingénieuse et amusante pour échapper à la censure de YT (comme il dit pour duper les algorithmes censeurs) et les commentateurs l’ont imité. Tout cela est à la fois instructif et joyeux, d’autant plus qu’il nous donne un peu d’espoir à la fin en comparant ce que Macron et ses sbires nous font subir à une péridurale. Selon lui, nous accouchons d’un nouveau monde. Un accouchement n’est jamais facile, mais on oublie tout quand on voit le BB. En attendant, patience et endurance, sont les deux vertus à développer…
Pour éviter les polémiques, prenons l’exemple plus exotique de Paul Watzlawick. On raconte qu’en 1334, le château d’Hochosterwitch de Kärsten (là où est né Paul Watzlawick) fut longuement assiégé par les troupes de Marguerite de Goritz. Alors qu’il ne restait aux assiégés que quelques bœufs et quelques boisseaux d’orge, le défenseur du château décida de tuer les bœufs, de les remplir de céréales et de les lancer sur le camp ennemi pour faire croire qu’il avait tellement de vivres qu’elles pouvait servir de projectiles. L’ennemi, convaincu que le siège allait encore durer des années, se retira.
Nous fabriquons notre réalité
Chacun de nous se fait sa propre vision du monde. Dans la vidéo, Paul Watzlawick démontre, à l’aide d’expériences fascinantes, à quel point l’image que nous nous faisons de la réalité est accidentelle et irrationnelle. Comme disent Kahneman et Tversky que Watzlawick cite : « Nous essayons d’opérer dans la vie à partir de suppositions que nous ne remettons jamais en question. »
C’est exactement ce qu’ont fait Macron et tous les enfermistes comme les appelle leurs opposants minoritaires et ostracisés en réponse à l’accusation de rassuristes qui leur est lancée. Ah oui, la haine est féroce, en France, entre les deux camps qui soutiennent deux visions du monde opposées où l’intérêt personnel joue, comme souvent, un grand rôle. Le camp officiel a supposé que ce que disaient les épidémiologistes officiels était vrai et que la peste brune était à nos portes, il a supposé que, puisque les pays occidentaux (sauf la Suède) emboîtaient le pas à la Chine, il fallait faire de même. Il a supposé que les Français fidèles à leur réputation se rebelleraient et qu’il fallait donc les enfermer comme des criminels. Il a supposé que le vaccin réglerait la question. Il a supposé que tout cela le conduirait sans trop de problèmes à sa réélection pour peu qu’on fasse taire les voix dissidentes, qu’on maintienne l’état d’urgence et qu’on annule les élections intermédiaires qui révèleraient son impopularité abyssale.
On commence pourtant, çà et là, à voir un peu de bon sens revenir dans les débats, à mesure que les vrais chiffres de la mortalité sortent et que le toujours plus de la même chose macroniste se révèle de plus en plus destructeur et cynique. Il est clair que pour lui, le seul enjeu est la réélection. Il ne risque pas de perdre sa fortune et ses privilèges, à moins qu’un jour, la justice, dont il a tellement peur, ne le rattrape. Mais on sait que ces gens-là comme disait Brel s’en sortent toujours. Voyez Fabius ! Par contre, pour la majorité de la population, le cauchemar de la coronafolie sera suivi du cauchemar de l’après-coronafolie : chômage, faillite, pauvreté, suicides, maladies mentales, dépendance aux drogues et à l’alcool, dépressions, mort de ceux qui n’ont pas été soignés pendant le Covid, procès divers et variés, etc., etc…
Le sociologue Laurent Mucchieli que, par chance, personne n’osera traiter de complotiste ni de charlatan, vient de signer une passionnante étude sur la surmortalité réelle due au COVID. Dans une interview accordée au libertarien Eric Verhaegen, il pose quelques questions intéressantes sur la « doxa du covid », les conflits d’intérêt, « le stade people de la controverse ». Il évoque aussi « les raisons profondes pour lesquelles Didier Raoult a suscité un rejet aussi viscéral dans les élites ».
La dictature sanitaire en marche
Comme c’est bien connu, le réflexe, lorsque tout vous échappe comme c’est le cas de la Macronie en ce moment, c’est de se raidir toujours plus. Toujours plus de restrictions, d’interdictions, d’obligations, d’inspections, de punitions, soi-disant pour notre protection. Tous les espoirs sont permis quand on voit que le préfet Lallement dont les Gilets Jaunes ont pu expérimenter la modération et la mansuétude (humour), vient de voir ses compétences élargies. Il pourra désormais, à son gré, « désigner les centres pour assurer la vaccination sur le territoire de la ville de Paris » ; « ordonner la fermeture des établissements recevant du public qui ne respecteraient pas les obligations applicables (jauge de fréquentation, horaires du couvre-feu et gestes barrières) et prendre des arrêtés de placement à l’isolement pour les personnes testées positives à leur arrivée à l’aéroport ». On n’arrête pas plus la dictature sanitaire en marche que l’armée des fourmis guerrières, il ne reste plus qu’à attendre qu’elle se morde la queue…
Quand la solution autoritaire de Macron devient le problème
Au problème de l’épidémie, s’ajoute, pour le dictateur en herbe aux manettes, celui de maintenir la population dans l’obéissance aveugle à ses ordres irrationnels, contradictoires et dévastateurs, ce qui nécessite toujours plus de mensonges, de surveillance et de sanctions. Mais à mesure qu’un régime se durcit, la population trouve des moyens détournés de lui échapper, un peu comme l’eau bloquée par un barrage trouve des voies souterraines pour continuer sa route. C’est ce que le philosophe Michel de Certeau qualifie de ruses. Pour Michel de Certeau les individus ne sont pas aussi passifs que voudraient le croire leurs oppresseurs. Le besoin créant l’organe, les individus développent des trésors de créativité pour s’opposer aux stratégies des gens au pouvoir et s’inventer un quotidien plus à leur goût. Par la ruse, ils « bricolent » – notion empruntée à l’anthropologue Lévi-Strauss – des « manières de faire » combinatoires pour se réapproprier les biens, les espaces, le langage qui s’imposent à eux » et tirer leur épingle du jeu.
Certeau prend comme exemple les amérindiens convertis de force par les Espagnols qui « même dans leur apparente soumission, n’ont jamais été de parfaits « consommateurs » dociles du christianisme qui leur était imposé ». Ils ont réussi, « à produire, en dépit d’une liberté réduite, de la différence culturelle ».
Certeau cite aussi la pratique de la « perruque », qui permettait de « détourner les moyens de production de l’usine à des fins personnelles. Les ouvriers vont se soustraire un instant à la cadence imposée des chaines de production pour fabriquer leurs propres objets pour eux-mêmes ou pour leurs proches, parfois avec la complicité d’autres travailleurs, mettant ainsi brièvement en échec l’individualisation des tâches ouvrières et les logiques propres du management ».
Certeau parle de « tactiques pour qualifier ces pratiques quotidiennes qui sont une collection de minuscules opportunités éphémères et sans cesse renouvelées de « saisir au vol des possibilités de profit ».
Ces pratiques sont une succession de coups d’épingles qui minent les institutions politiques, économiques, scientifiques dominantes plus sûrement que l’opposition frontale, car ces institutions se révèlent incapables de « comprendre et de s’insérer » dans les rapports de force ainsi créés par la résistance invisible de la population, « pour garantir stratégiquement la durabilité de ce qu’elles produisent ».
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le poids de l’économie informelle dans certains pays et bientôt en France, puisque la Macronie a privé toute une partie de la population (restaurateurs, petits commerçants, intermittents du spectacle, saisonniers, etc.), de ses moyens de subsistance. Selon Xerfi Canal : « La part de l’économie informelle dans l’emploi total varie d’un peu moins de 50% pour la Jordanie jusqu’à près de 80% au Maroc selon les chiffres de l’Organisation internationale du Travail ».
Dans ces Etats, que la France est en passe de rejoindre, les riches et les pauvres ne vivent dans le même pays qu’en apparence. Les riches vivent dans la société officielle que le pouvoir qu’ils soutiennent représente, et les autres vivent dans la société officieuse qu’ils s’inventent au quotidien. Autrement dit, 80 % de la population a presque complètement échappé au pouvoir central qui n’est plus qu’une façade. J’ai vu cela au Mexique.
Conclusion
Apprenons donc à sortir du cadre, à développer notre créativité, à élargir nos façons de voir, à interroger nos habitudes de comportement pour augmenter nos capacités d’action et de réaction, à considérer que les idées des autres sont aussi valables que les nôtres. C’est très bizarre la manière que nous avons de nous accrocher à nos idées, de nous identifier à elles au point de se sentir insulté si quelqu’un n’est pas d’accord avec nous, surtout quand on pense que nous changeons tout le temps d’opinion. Qui pense aujourd’hui la même chose qu’il y a 10 ans, un an, et parfois seulement deux jours ?
Sortir du cadre est indispensable non seulement pour résister à la dictature en marche, mais surtout pour ne pas reproduire dans le monde à venir le fonctionnement du monde que nous voulons abolir.
Sortir du cadre, c’est ce qu’a fait Bernard Friot lorsqu’il a imaginé le salaire à vie, un salaire inconditionnel décent pour tous de 18 ans à la mort , assorti de la propriété d’usage des moyens de production. Cela revient à inverser complètement la logique capitaliste actuelle, en supprimant le marché de l’emploi, les banques de crédit (l’usure) et la Bourse ( les dividendes). Débarrassés de ces trois institutions capitalistes criminelles, car elles mènent l’humanité à sa perte, il sera possible de bâtir une société plus égalitaire et plus respectueuse de l’environnement où tout le monde sera considéré à la fois comme un citoyen (droit de vote et de contrôle des institutions) et comme un producteur (droit à un salaire décent et .droit de contrôle des outils de travail).