Commentant les récentes tensions diplomatiques entre Washington et Moscou, Vladimir Poutine a choisi la carte de l’humour, raillant les mauvaises connaissances géographiques des Américains et de leurs dirigeants.
Et si l’humour était le meilleur moyen de désamorcer une crise diplomatique ? Vladimir Poutine semble avoir choisi le second degré pour commenter les derniers rebondissements qui ont agité les relations entre Moscou et Washington, alors qu’il s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse à l’issue du sommet BRICS en Chine ce 5 septembre.
Selon Vladimir Poutine, il peut être difficile de « s’entretenir avec un pays qui confond l’Autriche et l’Australie ». Le président russe faisait référence à la confusion fréquente chez les Américains entre les deux pays dont les noms sont proches en anglais, mais également aux imprécisions géographiques de leur président Donald Trump. « Mais on ne peut rien y faire », a ajouté Vladimir Poutine, non sans ironie.
Poursuivant sur la même lancée, Vladimir Poutine a également démenti être « déçu » par la dégradation des relations russo-américaines ces derniers mois. « Nous ne sommes pas fiancés, je ne peux pas être déçu », a-t-il ainsi déclaré au sujet de Donald Trump.
Sur un ton plus sérieux cette fois, Vladimir Poutine a évoqué une éventuelle réponse aux fouilles réalisées récemment par les autorités américaines dans plusieurs bâtiments diplomatiques russes sur le territoire des Etats-Unis. « Nous nous réservons le droit de réduire le nombre de diplomates américains à Moscou », a-t-il déclaré. « Mais pour le moment ne le ferons pas », a-t-il néanmoins ajouté.
Le président russe a en outre annoncé qu’il saisirait la justice pour contester la privation du droit d’administrer ses biens diplomatiques aux Etats-Unis, estimant que la démarche de Washington contrevenait à l’article 22 de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques. « Voyons comment fonctionne leur système judiciaire tant vanté », a-t-il commenté, pour terminer sur une nouvelle touche d’ironie.
La fouille du consulat à San Francisco et de deux bureaux situés à Washington et New York a eu lieu le 2 septembre, après que le département d’Etat américain a donné l’ordre au personnel diplomatique russe d’évacuer les lieux. Cette mesure avait été décidée en représailles à la réduction drastique du personnel des représentations diplomatiques américaines en Russie, qui elle-même s’inscrit dans une série de vexations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Russie.