RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Pour que les indignés deviennent des engagés !

S’il y a bien une chose dont nous sommes tous certains, c’est que le monde ne tourne pas rond : les indignés se font chaque jour un peu plus nombreux, et il apparaît aujourd’hui clairement que les choses ne vont pas en s’arrangeant.

Mais s’il ne fait désormais aucun doute que le nombre d’indignés dépasse largement le nombre de "satisfaits" , rien n’indique quela force du nombre suffise à inverser la tendance : malgré les nombreuses actions menées ici ou là en Europe, elles ne parviennent toujours pas à dépasser le stade de la contestation, sans jamais parvenir à la proposition ; et cela malgré de fortes mobilisations. Car la crise que nous traversons n’est pas qu’une crise économique ; c’est surtout une crise idéologique. Et ce qui fait défaut aux indignés, c’est justement cette idéologie.

Nous ne sommes bien sûr pas tous d’accord sur ce qu’il convient de faire, car il est difficile d’imaginer un "autre monde" que celui qu’on nous impose depuis si longtemps. Et c’est sans doute une des principales raisons qui empêchent tous les indignés de se rassembler. Car pour se rassembler il faut un objectif commun, quelque chose de plus fort que nos différences et qui anime à la fois notre espérance et notre volonté.

Comment faire alors pour se rassembler si nous ne sommes d’accord sur rien ?

Et bien tout simplement en nous accordant sur le seul point commun qui lient toutes les indignations, à savoir la nécessité d’un changement des règles qui permettent les injustices qui nous indignent. En admettant nos différences sur les solutions à apporter, nous pouvons nous unir sur la nécessité du changement des règles de la Société. Ces règles, qui se basent aujourd’hui sur l’idéologie capitaliste, peuvent être mises en débat à travers un projet rassemblant toutes les sensibilités, une Assemblée Constituante.

En exigeant tous ensemble la mise en place d’une Assemblée Constituante, fruit d’un processus allant de la convocation d’Etats Généraux à la rédaction d’une nouvelle Constitution, les indignés de tous les pays, de toutes les tendances, de tous les partis peuvent alors s’unir sans renier ce qui fait leur spécificité. Cette revendication commune permettrait ainsi de lier les forces contestataires pour former une sorte de coalition plus forte, plus organisée que la somme de toutes les indignations prises une à une.

Autour de cette revendication unique, la mise en place d’une Assemblée Constituante, les indignés deviendraient alors plus qu’une force contestataire : ils seraient de fait une force de proposition. Car seul un processus constituant, démocratique et indépendant, permettrait enfin de dégager cette idéologie qui manque à ceux qui s’opposent à l’actuelle. Unis dans un même soucis de justice et de changement, les indignés doivent s’engager à réfléchir ensemble aux nouvelles règles qui devront, au terme de ce processus, être soumises à la volonté des peuples. Notre objectif ne doit pas être de nous rassembler pour nous opposer, mais de proposer ensemble à la Société une nouvelle manière de fonctionner.

Cela ne se fera pas en un jour, les débats seront certainement vifs et nous ferons sans doute des erreurs : mais au moins nous aurons, nous le peuple, décidé nous-mêmes de notre destinée. Cela s’appelle la démocratie.

Indignés de tous les pays, devenez des engagés !

 http://www.convergencedesluttes.fr/petitions/index.php?petition=14

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr

URL de cet article 14429
   
Chávez. L’homme qui défia l’histoire
Modesto E. Guerrero
Cette biographie complète du commandant Hugo Chávez, écrite par un intellectuel vénézuélien reconnu, révèle les traits essentiels d’un personnage qui n’appartient pas seulement à la légende mais aussi à l’histoire de son temps. Le lecteur est entraîné dans ce parcours exceptionnel, de la province de Barinas jusqu’aux plus hautes charges de la plus grande révolution d’après la guerre froide. Le portrait intime et politique rejoint ici l’épopée de la libération d’un peuple et de tout un (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Le fait de se définir Blanc ne s’est pas construit à travers des séances d’œnologie ou de dégustations de glaces entre amis, mais sur le saccage de la vie, de la liberté, du travail et des terres ; sur la lacération des dos ; l’enchaînement des membres ; l’étranglement des dissidents ; la destruction des familles ; le viol des mères ; la vente des enfants ; et tant d’autres actions destinées avant tout à nous refuser à toi et moi le droit de protéger et de disposer de nos propres corps. »

Ta-Nehisi Coates

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.