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C’est un ordre

Assad, va-t’en ! Tu n’est pas notre homme.

Il est fort émouvant de voir les États-Unis, le Canada et l’OTAN être à ce point préoccupés de la répression sanglante menée en Syrie par le Président Assad. Les informations qui circulent dans nos médias sont à l’effet qu’il y aurait eu, à ce jour, plus de 2000 morts sans toutefois préciser le nombre de ceux résultant de l’action gouvernementale et ceux provoqués par l’insurrection armée. Dans tous les cas, ce sont des morts de trop et il faut les lamenter.

Ce qui attire particulièrement mon attention c’est cette morale élevée de ceux-là mêmes qui bombardent depuis 6 mois le territoire de la Libye ayant causé, à ce jour, la mort de plus de 1200 civils, hommes, femmes et enfants. Ces morts ne semblent pas les préoccuper outre mesure et les bombardements se poursuivent à un rythme accéléré détruisant des sites historiques sous la protection du Patrimoine mondial et ajoutant chaque fois d’innocentes victimes. http://www.centpapiers.com/libye-18082011-nouveaux-crimes-de-l’otan/79575

Cette insistance des États-Unis pour que le Président Assad parte et, selon Mme Clinton, laisse le peuple décider lui-même de son avenir me rappelle l’attitude de ces mêmes dirigeants, face au coup d’état militaire au Honduras, en juin 2009. A ce moment, le Honduras était dirigé par un Président légitimement élu et prenait au sérieux le peuple. Il n’y avait ni répression, ni assassinat politique. C’est alors qu’il préparait un référendum de consultation pour l’élaboration d’une nouvelle constituante, que les militaires et l’oligarchie, appuyés en sous-main par les services d’intelligence de Washington,  prirent les armes pour expulser du pays, en juin 2009, Manuel Zelaya, ce président élu par le peuple, en 2005. Il s’en suivit une répression sanglante et de nombreux crimes contre les droits fondamentaux des personnes ont été commis et continuent d’être commis. Aussi curieusement que ça puisse paraître, ces mêmes pays qui réclament, aujourd’hui, le départ du Président Assad, sont ceux-là mêmes qui se sont faits les plus discrets à l’endroit des putschistes du Honduras et de la répression qui en a résulté.

Comment prendre au sérieux ces appels aux grandes valeurs du respect de la vie et de la démocratie de la part de ceux qui en sont les premiers délinquants. Ce qui se passe en Libye est une arnaque pure et simple non seulement des richesses en pétrole et en argent, mais aussi de l’usage qui est fait du droit international pour commettre ces crimes. Tout récemment, les États-Unis ont voulu mettre la main sur 1.5 milliards de dollars appartenant au peuple libyen. Je vous invite à lire l’article de Thierry Messyan portant sur cette opération. http://www.voltairenet.org/Washington-tente-de-voler-1-5

Peut-on sincèrement prendre au sérieux le discours de ceux qui ont fait, au cours des 10 dernières années, des centaines de milliers de morts en Irak, en Afghanistan, en Libye et qui ont soutenu et soutiennent toujours des gouvernements dictatoriaux, répressifs et sanguinaires. Il y a dans cette attitude de quoi laisser songeur.

Il est évident que si la presse officielle nous apportait des analyses approfondies et indépendantes de ces divers comportements, le peuple, le bon peuple pourrait mieux comprendre. Nous n’en sommes évidemment pas là et les mensonges déguisés en vérités continuent à nous convaincre. Je vous laisse avec ce dernier article de Michel Collon sur ce sujet. http://www.michelcollon.info/Libye-Vous-vous-etes-encore-fait.html

Oscar Fortin

Québec, le 19 août 2011

http://humanisme.blogspot.com

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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

Général Lyman LEMNITZER (1899 – 1988)
Chef d’état-major des armées (1960-62) et Supreme Allied Commander de l’Otan (1963-1969)

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