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Opération Castex : pschitt

La montagne de la "réinvention" macédonienne, armée du remaniement, a accouché d’une souris de droite, Jean Castex, haut fonctionnaire, LR, ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Sarkozy et aux 200 000 euros de revenus annuels. Les médias vont nous assurer que Jésus est revenu sous son apparence...cela durera moins que la vie d’une rose. Bref la droite succède à la droite. Voilà pour la ligne générale.

Mais que signifie ce changement de monture pour Macron ?

Il semble que l’idée soit que le président concentre encore plus de pouvoir. Choisir un profil comme celui de Jean Castex veut dire que la marge de manœuvre du Premier ministre sera encore réduite. Edouard Philippe avait réussi à se construire un espace qu’il avait d’ailleurs expliqué récemment en ces termes "Le président sait qui je suis, ce que j’incarne, ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire." Sous la Ve République ce genre de phrase est insupportable au chef de l’Exécutif. Dans le sens où son premier ministre donne une limite à l’action du président. Du coup le crash était inévitable. Ajoutons à cela une popularité plus forte que celle de Macron. Du coup le paratonnerre ne fonctionnait plus. Au contraire la sobriété de Philippe était mieux supportée par les citoyens et citoyennes que le cabotinage de Macron.

Macron se trouvait donc devant une situation politiquement complexe : sa base de masse s’effrite. Même Paris, qui avait voté massivement pour lui en 2017, a massivement déserté les urnes en 2020 montrant ainsi son mécontentement. Une situation sociale tendue sinon dramatique pointe son museau. Certes la terreur du chômage de masse n’est pas propice aux mobilisations sociales mais cela se paye aux élections et 2022 n’est pas loin. La mauvaise gestion, sans la moindre anticipation, de la crise sanitaire et l’incapacité du pouvoir à répondre positivement aux revendications des personnels des hôpitaux ne font qu’aggraver le divorce entre Macron et l’opinion. Le résultat des municipales ? marquées par une abstention massive, et la montée de l’aspiration écologique chez les petits-bourgeois exigeaient une réaction de Macron.

Celui-ci est évidemment incapable d’apporter quelque solution que ce soit, étant donné la nature de classe de son pouvoir et des contraintes de la feuille de route que ceux qui l’ont porté au pouvoir ne cessent de lui rappeler. Il devait donc manœuvrer, balancer de la poudre aux yeux des Français. Las ! Même de cela il n’est plus capable. Ceux qui attendaient Napoléon sur le pont d’Arcole, n’ont que le neveu à la veille de Sedan. Et à droite et à gauche, avait-il promis. C’est et à droite et à droite. Pourquoi ?

Sans doute compte-t-il se retrouver face à Le Pen au 2e tour des présidentielles. Or pour cela encore faut-il passer le cap du 1er. Comme son électorat bourgeois de gauche déserte vers une social-démocratie verte (EELV), il doit impérativement trouver un élargissement vers la droite. Or la situation déliquescente du parti LR et l’évolution même de son électorat qui se droitise depuis les présidentielles, lui permet d’espérer faire suffisamment le plein de voix de droite pour être présent au second tour où, croit-il, l’électorat de gauche sera "obligé" de voter pour lui pour "faire barrage" au RN.

Ce projet tactique est extrêmement périlleux. Les inconnues sont telles que ce pari peut tourner au fiasco. Toutes sortes de senari peuvent être envisagés du pire au meilleur. Citons le meilleur : si la gauche parvient à mobiliser l’électorat populaire et la jeunesse, largement abstentionnistes, autour d’un programme et d’une dynamique politique et sociale c’est possible. Mélenchon n’en n’était pas loin en 2017. Et du coup être présente au second tour et vaincre.

En attendant le pschitt de la manœuvre jupitérienne est plus que probable et la réalité, le dureté des mesures gouvernementales et patronales dissiperont bien vite les doutes du dernier carré macronien.

Antoine Manessis.

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La Tiers-Mondialisation de la planète - Bernard Conte
La Tiers-Mondialisation de la planète, c’est le laminage des classes moyennes et la polarisation riches-pauvres de l’ensemble des sociétés, les ramenant toutes à l’état du Tiers-monde d’avant les « miracles ». On peut diversement décrire ce phénomène : « prolétarisation des classes moyennes », « classes moyennes à la dérive », « déclassement »… Bernard Conte analyse le caractère universel de cette transformation sociale comme résultat des politiques économiques néolibérales mises en oeuvre (…)
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"Bon, j’imagine que vous ne pouvez tout de même pas tuer vos subordonnés"

seule réponse fournie par les élèves d’une école de commerce de Philadelphie
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Cité par Serge Halimi, dans le Monde Diplomatique de février 2005, page 2

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