Onze
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« · Canada :
La feuille d’érable de son drapeau présente 11 pointes.
Sa pièce de 1 dollar est hendécagonale.
L’horloge qui apparaît sur ses billets de banque affiche 11 heures.
Le motif de la Couronne s’y trouve en 11 versions différentes. »
On peut dire n’importe quoi… Même chez nos voisins, les étatsuniens.
« A la veille du 10e anniversaire des attentats terroristes du 11 septembre 2001, le président Barack Obama lance un message d’espoir aux Américains.
Le chef d’État américain a déclaré que les États-Unis étaient plus forts qu’il y a dix ans et vanté le bilan de la lutte contre le terrorisme.
« Grâce aux efforts sans relâche de notre armée, de nos services de renseignement, de nos forces de l’ordre et des membres de la sécurité intérieure, il n’y a pas de place au doute : aujourd’hui, l’Amérique est plus forte et Al-Qaïda se dirige vers la défaite », a déclaré Barack Obama dans son allocution hebdomadaire à la radio et sur Internet.
Radio-Canada
»
Pathétique.
C’est en vendant des armes qu’on récolte des fleurs.
Malheureusement, elles sont posées près des tombes… Pour ceux qui ont les moyens de s’en payer. Les autres vont sous la pierre. Ou deviennent des « êtres fragmentés », démembrés.
***
C’est le onze. Les policiers de NY travaillent douze heures par jour. Le prix de la paix a sans doute détruit une bonne partie du « rêve américain ». On débourse pour la guerre. On débourse pour la paix. On débourse pour les banquiers fourbes. On débourse pour les discours inhabités.
Qui donc peut souscrire à de tels ballonnements ? Des mots…
Le monde n’a pas changé. On trouvait de ces discours à la veille de la seconde guerre mondiale. Mais au-delà du discours emmiellé, on aperçoit NY comme une ville assiégée, aux fouilles sans fins, et une nation dans le déni de son déclin. S’il existe une maturité individuelle, celle des nations n’est pas encore née. Et l’on mourra tous avant de la voir. Toute la misère du monde est de la responsabilité de l’avidité humaine. Et ce depuis le commencement des temps. Elle ne s’est affinée que technologiquement. De fait, le cerveau humain a toujours sa capacité à dorloter des mythes et à s’y enrouler.
Belle couette !
Le boomerang de la cruauté
La cruauté n’est pas la peur. On la nourrit, cette peur, avec une armée de biberons. Tous les étatsuniens sont des seins sur lesquels les enfants en manque de pouvoir tètent.
La cruauté étendue de par toute absence d’empathie, de par les structures qui font que les mains des autres deviennent des lavabos, a toujours existée. Sans doute que les États-Unis, de par le biais de leurs dirigeants parlent de « dieu », du bien, de la démocratie, etc.
Ils ont des figurines onéreuses pour ces rôles.
Bush fut sans doute le recordman de ces naïfs éteints. Seul, il aurait été incapable d’être maire d’un village de 250 habitants. Son air coquebin affiché, ses propos teintés d’un humour léger, en font un des personnages de l’Histoire des plus étonnants.
Le seul qui, au fond, a vraiment voté pour lui. Au pays de l’Oncle Sam, la démocratie est business.
La tristesse au fond des peuples
Et les citoyens ?
Pour ces guerriers maladroits, fidèles au « Patriot Act », soumis, le 11 septembre est le commencement de la fin.
Ce fut l’ère qui permit à la main des banquiers d’avoir onze doigts au lieu de dix.
Les lumières des yeux des humains du « bout du monde » n’auront plus le même éclat. On préfère - comme toujours dans l’Histoire - la culture de l’éblouissante technologie. La fascination du magicien dont les tours sont cachés. C’est là la force du règne de la grande faucheuse qui fascine. Pays lambrissé d’or. Parfois volé. Des Robin des bois hypocrites et déloyaux.
Les magiciens ?
Il y a toujours un secret pour manipuler l’audience.
Le 11 n’est pas une journée de 3000 victimes. C’est la journée où la planète entière devint la victime d’un ennemi invisible : « le terrorisme ». Et d’un autre ennemi invisible : Les États-Unis.
Maintenant, tout le monde, passe à la caisse. Et pour les sociétés pauvres, il faut qu’elles le restent pour que les riches puissent avoir des mines à creuser. C’est une forme de terrorisme qu’on dissimule. Et les coûts du maquillage sont colossal.
Il y a de l’or dans tous les yeux des pauvres.
Mais ça n’a aucun intérêt.
Les somaliens vendent leurs terres pour manger. Qui donc se soucie de leur calamité ?
***
Les tours du WTC, c’était tout un spectacle. Mais depuis dix ans, tous les peuples de la Terre sont en train de se faire enterrer en se faisant violer par le dessous des pieds :
Terre, pétrole, minerais, cultures, maisons… Tout. Tout. Tout.
Si on faisait le calcul, la taille de la souffrance humaine qu’on camoufle ou ignore, elle dépasse démesurément ce triste événement.
Les collatéraux oubliés…
Il existe des soldats oubliés, également des enfants décédés ou mutilés.
Combien de petits princes faut-il tuer pour ce colonialisme globalisé ?
La guerre tue trois enfants par jour en Afghanistan…
Faites le compte pour dix ans…
Et ailleurs…
(Belga) Près de 900 enfants ont été tués et plus de 3.200 ont été blessés entre 2008 et 2010 par la violence quotidienne en Irak, a affirmé mercredi l’UNICEF à l’occasion de la « Journée de l’enfant irakien ».
Selon les chiffres du gouvernement, 376 enfants ont trouvé la mort et 1594 ont été blessés en 2008, et 362 ont perdu la vie en 2009 alors que 1.044 ont été blessés. Pour les neuf premiers mois de 2010, 134 enfants sont morts et 590 ont été blessés. Les enfants représentent environ 8,1% de l’ensemble des tués dans des attentats et l’UNICEF « reste préoccupée par la violence indiscriminée qui continue à violer les droits de l’enfant ». Cette Journée a été décidée par l’ONU après la mort à Bagdad de 32 enfants par une voiture piégée alors qu’ils se précipitaient auprès de soldats américains qui leur offraient des bonbons et des jouets, le 13 juillet 2005. Lien
Les moyens utilisés
Avion ]
L’AV-8Bé Avion qui fut utilisé pour abattre deux Irakiens cachés dans une maison.
P.S. : Pour ceux qui n’auront pas de cérémonies, ni de policier pour les protéger des drones, des banquiers, et des fabricants d’Histoire.
Et pour ceux qui ont seulement onze ans…
Gaëtan Pelletier, 11 septembre 2011
Onze, La Vidure