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Reporters Sans Frontières

ONG et variations sur la peine de mort.

Journée mondiale contre la peine de mort : l’urgence d’une abolition concerne aussi la presse. Tel est le titre d’un communiqué de l’ONG Reporters sans Ménard

Lisons : «  A l’occasion de la 6e journée mondiale contre la peine de mort, le 10 octobre 2008, Reporters sans frontières souhaite mettre en lumière un aspect toujours d’actualité de ce scandale politique et humain que représente une sanction aussi archaïque : son utilisation contre les journalistes ou les défenseurs de la liberté d’expression ».
On objectera que l’archaïsme n’est pas plus grand quand la peine de mort frappe des non journalistes. Passons, l’essentiel n’est pas là .

Le communiqué de RSF cite des cas emblématiques : En Afghanistan, en Iran, en Ethiopie.

On dira que la liste des pays n’est pas exhaustive. Il en manque, hélas ! Entre autres, le Qatar où Robert Ménard a choisi d’aller diriger un centre pour journalistes avec la favorite de l’Emir.

Mais, le plus surprenant (et franchement positif) dans le communiqué de RSF est ce qui suit

«  Enfin, le cas du journaliste de radio et militant des Black Panthers Mumia Abu-Jamal, aux Etats-Unis, vient également rappeler que la peine capitale n’a toujours pas été abolie par la première puissance mondiale. Condamné à la peine capitale en 1982 pour l’assassinat, dont il a toujours nié être l’auteur, du policier Daniel Faulkner, Mumia Abu Jamal a passé 26 ans dans le "couloir de la mort". En mars 2008, la cour d’appel fédérale de Philadelphie a commué à une voix près cette condamnation en réclusion criminelle à perpétuité, décision encore susceptible de recours par l’accusation. »

A comparer avec ce dialogue de Robert Ménard avec un internaute lors du forum en ligne organisé par le Nouvel Observateur le 22 octobre 2004 :

Internaute : « Un journaliste noir Américain, Mumia Abu-Jamal est en prison au USA depuis plus de 20 ans pour un crime dont il est innocent. Pouvez-vous préciser l’action que RSF a menée pour sa libération ? »

Robert Ménard : « Nous n’avons rien fait et nous ne ferons rien. Il ne s’agit pas d’une affaire de liberté de la presse. »

A comparer aussi avec cette approbation de la torture jusqu’au bout par l’ancien patron de RSF qui a déclaré sur France Culture le 16 août 2007 :

« ...moi, si c’était ma fille que l’on prenait en otage, il n’y aurait aucune limite, je vous le dis, je vous le dis, il n’y aurait aucune limite pour la torture. »

RSF serait-elle en passe de devenir une vraie ONG qui défend tous les journalistes ?

Il est trop tôt pour le dire et peut-être fou de l’espérer.

Mais il n’est pas interdit de penser qu’elle devient plus intelligente.

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Maxime VIVAS
Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui (…)
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Le fait est que les slogans du type "soutenons nos soldats" n’ont aucun sens... Et c’est tout l’objectif d’une bonne propagande. Il vous faut créer un slogan auquel personne ne s’oppose, et tout le monde y adhérera. Personne ne sait ce qu’il veut dire parce qu’il ne veut rien dire. Son importance réside dans le fait qu’il détourne l’attention d’une question qu’il aurait fallu poser : soutenez-vous notre politique ? Mais ça c’est une question qu’on n’a pas le droit de poser.

Noam Chomsky

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