RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

On a besoin d’une grève générale contre la guerre en Ukraine et pour arrêter la folie.

Ce qu'ils préparent, ce n'est pas la Troisième Guerre mondiale, mais la troisième destruction de l'Europe en un peu plus d'un siècle.

De toute évidence, la plupart des dirigeants occidentaux ont décidé d’intensifier la guerre avec la Russie. Premièrement, l’orientation exprimée par plusieurs pays d’envoyer officiellement des troupes au sol pour combattre en Ukraine. Deuxièmement, la décision d’autoriser l’armée ukrainienne à utiliser des armes fournies par l’Occident pour frapper des cibles militaires situées sur le sol russe.

Ces deux orientations constituent une nouveauté absolue : pendant plus de deux ans, tous les pays de l’OTAN ont exclu ces éventualités dans les termes les plus clairs.

Il s’agit là d’hypothèses insensées. D’une part, parce qu’elles représentent à toutes fins utiles un pas supplémentaire vers une entrée en guerre des pays de l’OTAN contre la Russie. D’autre part, parce que ces décisions ne resteront pas sans conséquences : la Russie en prendra acte et réagira.

Il s’agit d’une folie criminelle insensée, car il est clair que les pays occidentaux, à commencer par les États-Unis, après avoir préparé le terrain du conflit avec l’élargissement de l’OTAN à l’est, soutenu le coup d’État de la place Maïdan, violé les accords de Minsk signés avec la Russie, et après avoir empêché le gouvernement ukrainien de se mettre d’accord avec la Russie pour prévenir le conflit avant et l’arrêter après, maintenant que l’Ukraine est clairement en train de perdre la guerre, au lieu d’y mettre un terme par la négociation, ils veulent l’élargir.

Ce qu’ils préparent, ce n’est pas la Troisième Guerre mondiale, mais la troisième destruction de l’Europe en un peu plus d’un siècle. Il est en fait assez clair que les États-Unis, après avoir allumé le feu, sont maintenant au deuxième rang et tentent de laisser la plus grosse allumette possible entre les mains des Européens :

- Sur le plan militaire, les États-Unis affirment qu’ils n’enverront pas de soldats et cherchent à faire porter les coûts de la guerre avec la Russie sur les épaules des pays européens.

- Sur le plan économique et financier, après avoir détruit les relations entre l’Europe et la Russie, les États-Unis poussent maintenant les Européens à s’approprier les réserves de devises russes déposées en Europe. Il s’agit d’une violation totale des normes internationales et d’un acte qui ne peut qu’entraîner des représailles de la part de la Russie, tant en termes de nationalisations d’entreprises européennes ayant des activités en Russie que sur d’autres plans.

Si, dans un premier temps, les États-Unis ont joué un rôle de premier plan en provoquant puis en alimentant la guerre, ils se taillent aujourd’hui un rôle de soutien. La décision même de donner le feu vert à l’utilisation d’armes américaines sur le sol russe intervient après des semaines de pression de la part du secrétaire général de l’OTAN et de certains pays européens. Poutine a très bien compris cette dialectique et c’est donc l’Europe - à commencer par les bases militaires - qui sera la cible des représailles russes.

Les classes dirigeantes européennes, dans leur immense démence, après avoir immolé les intérêts économiques de l’Europe sur l’autel de la guerre, après avoir conduit le caudillo ukrainien à sacrifier pour rien son propre peuple et son propre pays, mettent aujourd’hui les peuples européens en position d’être l’objet d’une guerre dévastatrice. Une guerre européenne, pas une guerre mondiale. Une guerre européenne dans laquelle les doctrines militaires prévoient l’utilisation d’armes nucléaires "tactiques". Savez-vous ce que cela signifie ? Il s’agit d’armes dont la puissance destructrice est en moyenne 10 fois supérieure à celle de la bombe d’Hiroshima. Bonne chance à tous !

On ne peut pas attendre une catastrophe dévastatrice à cause de la démence irresponsable d’une élite d’obsédés. Il faut les arrêter. Un signal doit être donné : il faut une grève générale contre la guerre qui bloque le pays et soit un signal pour tous les peuples d’Europe. Une grève générale de toutes et tous : étudiants, salariés, artisans, commerçants, retraités, tout le monde.

L’écrasante majorité des peuples ne veut pas la guerre et en Italie il semble y avoir un peu plus de bon sens que dans d’autres nations : donnons un signal à partir de notre propre pays et construisons une grève générale contre la guerre. Que ce soit un exemple pour tous les peuples européens afin qu’ils fassent entendre leur voix et qu’ils disent "ça suffit". Avant qu’il ne soit trop tard. Qui est d’accord, première grève !

Il fatto quotidiano 31 Mai 2024

Paolo Ferrero a été secrétaire du Parti de la refondation communiste, ministre du gouvernement italien (2006-2008) et vice-président du Parti de la gauche européenne.

»» https://italienpcf.blogspot.com/2024/06/on-besoin-dune-greve-generale-...
URL de cet article 39678
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Ukraine : Histoires d’une guerre
Michel Segal
Préface Dès le premier regard, les premiers comptes-rendus, les premières photos, c’est ce qui frappe : la « guerre » en Ukraine est un gâchis ! Un incroyable et absurde gâchis. Morts inutiles, souffrances, cruauté, haine, vies brisées. Un ravage insensé, des destructions stériles, d’infrastructures, d’habitations, de matériels, de villes, de toute une région. Deuil et ruines, partout. Pour quoi tout cela ? Et d’abord, pourquoi s’intéresser à la guerre en Ukraine lorsque l’on n’est pas même ukrainien ? (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"c’est un cliché de journaliste que de souligner le caractère futile de lancer des pierres contre des tanks. Faux. Il est certain qu’il s’agit là d’un acte symbolique, mais pas futile. Il faut beaucoup de courage pour affronter une monstre d’acier de 60 tonnes avec des pierres ; l’impuissance du lanceur de pierres à arreter le tank ne fait que souligner l’impuissance du tank à faire ce qu’il est censé faire : terroriser la population."

Gabriel Ash

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.