Afghanistan
« Tueurs pathologiques »
« Les soldats américains qui urinent sur les combattants talibans morts, le Coran que l’on brûle, des patrouilles sur le terrain dont les membres ont été condamnés par un tribunal militaire américain pour avoir tué des civils afghans ’pour le sport’ … quelle que soit la sincérité des regrets exprimés [par les commandants militaires américains à Kaboul et par Washington] présenter des excuses officielles est devenu sans importance » (Foreign Policy Journal, 15 mars).
Le général John Allen, le commandant des forces américaines et de l’OTAN, a déclaré que les États-Unis devrait engager « une puissance de combat significative » l’année prochaine en Afghanistan (Reuters, 22 mars). Au lieu d’interroger la façon dont les troupes de combats supplémentaires pourraient remédier à cette coûteuse catastrophe militaire, le sénateur John McCain s’est engagé avec le général Allen dans une discussion sur les chiffres :
Général Allen : « Mon opinion est que nous aurons besoin d’une puissance de combat importante en 2013 ».
Le sénateur McCain : « Comme 68 000 ? »
Général Allen : « Soixante-huit mille est une bonne estimation, Monsieur, mais j’attends l’avis du Président sur ce point. » Source
Des milliers d’enfants errent dans les rues sombres et poussiéreuses d’Afghanistan et y travaillent pour récolter quelques pièces désespérément nécessaires pour la survie de leurs familles. Apercevoir ces enfants si pauvrement vêtus, souvent pas plus âgés que 3 ans, est chose commune autour des bases militaires et des zones commerciales où ils font leurs petits commerces sous le soleil brûlant de l’été ou le froid perçant de l’hiver.
Nombre d’entre eux vendent des marchandises, chewing-gum, magazines, ou même des souvenirs de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF). D’autres cirent les chaussures, lavent les voitures ou disent la bonne aventure au travers d’herbes brûlées, méthode connue sous le nom d’ »Espand ».
La pauvreté et l’insécurité du pays contraignent un nombre croissant d’enfants afghans à travailler et à mendier dans les rues. Et l’augmentation du nombre d’enfants des rues - estimés par l’ONU à 50’000 rien qu’à Kaboul - engendre dans la foulée une augmentation des cas de violences envers les enfants. Source
Une des victimes, le 6 octobre 2012
Attaque des forces de L’OTAN, 8 enfants tués. Février 2012.
IRAK
Noam Chomsky a écrit un jour que « le signe d’une culture vraiment totalitaire est que des vérités importantes ont tout simplement perdu tout sens pour les gens et sont assimilées à des provocations du niveau de ’Va te faire foutre !’ et ne peuvent générer en réponse qu’une torrent parfaitement prévisible d’injures. »
C’est en effet à peu près la manière dont les médias ont réagi au chiffre de un million quand il a été annoncé en 2007 par la firme de sondages britannique, Opinion Research Business (ORB) (nn fait la firme estimait que 1 220 580Irakiens étaient morts, ce qui confirmait en la mettant à jour une étude réalisée l’année précédente par des chercheurs de l’Université Johns Hopkins et publiée dans le journal médical The Lancet). Source
40% des américains sont employés directement ou indirectement à l’industrie de la défense. (dailymail.co.ukz)
Quant aux enfants victimes d’uranium appauvri, je vous laisse le lien, mais pas les images. http://carthagi.blogspot.ca/2012/05/irak-les-enfants-de-fallujah-lhopital.html
DRONES
Quels pourraient être les résultats d’une guerre sans contacts dont les Américains sont partisans ? Les drones, sont-ils fiables, quelles seront les conséquences de leur utilisation par les USA vu leur activité militaire dans les différentes régions du monde ?
Les chercheurs et les militaires sont préoccupés par cette question, y compris les scientifiques de l’université de Stanford qui reconnaissent que souvent les civils sont victimes des drones. Depuis 2004, ces derniers ont tué au minimum 2292 personnes dont 500-800 sont des civile et parmi eux 176 enfants.
Cela s’explique par les défauts technologiques, estime le politologue Vladimir Evséev.
Vous ne les verrez pas aux nouvelles des grands réseaux américains. Même les commentateurs de gauche ne s’y intéressent pas. Les victimes des frappes de drones tombent dans un trou noir de l’information. Les faits sont pourtant dérangeants : le programme d’assassinats ciblés, mis sur pied par l’administration Bush et repris et renforcé par l’administration Obama, a fait des centaines de victimes civiles au fil des ans. Un nouveau rapport publié par le Bureau of Investigative Journalism, organisation à but non lucratif située à Londres, estime qu’entre 282 et 535 civils ont été tués au Pakistan seulement par des attaques de drones américains depuis l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, il y a trois ans. Les victimes des attaques orchestrées dans d’autres pays n’ont pas été compilées. « Au moins 260 attaques de drones Predator ou Reaper ont eu lieu au Pakistan depuis l’arrivée au pouvoir d’Obama. Cela correspond à une attaque tous les quatre jours », notent les auteurs de l’étude. Plus de 60 victimes étaient des enfants, selon les conclusions de l’organisation. Le Bureau révèle « qu’au moins 50 » des victimes ont été tuées juste après une première frappe, alors que les secours arrivaient sur les lieux pour venir en aide aux blessés. Plus de 20 civils seraient également morts lors de frappes survenues durant les funérailles des personnes tuées par des drones. Source
Les drones se montrent très efficaces et moins coûteux en ressources humaines et financières que des opérations militaires conventionnelles. Ils sont aussi moins risqués en termes humains : le sang américain coule moins, puisque puisque les appareils sont pilotés à partir de bases aux Etats-Unis. Les drones de la CIA sont même pilotés de Washington. Source
Une série de révélations sur la présidence de Barack Obama fait grand bruit dans la presse américaine depuis près d’une semaine. C’est le quotidien The New York Times qui, le premier, a publié des informations selon lesquelles le président américain choisirait lui-même les membres présumés d’Al-Qaida à éliminer lors d’attaques de drones, ces aéronefs pilotés à distance. Dans cet article publié le 29 mai, Joe Becker et Scott Shane décrivent un Barack Obama examinant une sorte de trombinoscope des principaux membres d’Al-Qaida, demandant quel est leur âge, et isolant les courtes biographies de ces ennemis des Etats-Unis, celles qu’un de ses conseillers appelle les « cartes de baseball ».
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Et si c’était le dos d’Obama ?
Gaëtan Pelletier
10 octobre 2012
La Vidure