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Mondialisation : tout le blé du monde pour les riches.








Mondialisation et démocratie : quelques notions de base, par Michael Parenti.


Countercurrents.org, 26 mai 2007.


L’objectif des grands groupes transnationaux est de réellement devenir transnationaux, c’est à dire de se positionner au-dessus du pouvoir souverain d’une nation, tout en étant servis par les pouvoirs souverains de tous les pays. (...)

Ces commissions - dont l’OMC en est un exemple typique - regroupent un panel de "spécialistes du commerce" qui s’érigent en juges des questions économiques, et qui se placent au-dessus du pouvoir et du contrôle populaire de tous les pays, s’assurant par là même la suprématie du capital financier international. Ce fonctionnement, appelé mondialisation, est considéré comme l’inévitable vecteur de croissance naturel profitable à tous. C’est en fait, un coup d’état mondial orchestré par les intérêts économiques du big business mondial. (...)

Agissant comme juge suprême au niveau mondial, l’OMC a rejeté des lois qui constituaient, selon elle, "un obstacle au libre-échange".

Elle a imposé au Japon des teneurs plus élevées en résidus de pesticides dans les produits alimentaires importés.

Elle a empêché le Guatemala de légiférer contre une publicité mensongère pour des aliments pour bébés.

Elle a fait lever dans divers pays l’interdiction de l’amiante, et fait changer la réglementation sur les économies de carburants et sur les normes d’émissions de polluants atmosphériques pour les véhicules à moteur. Elle s’est prononcée également contre les lois de protection de la vie aquatique et contre l’interdiction de fabrication de produits à partir d’espèces menacées.

L’interdiction dans l’Union Européenne de l’importation de boeuf américain bourré d’hormones, était massivement approuvé par les populations dans toute l’Europe, mais un panel de l’OMC composé de 3 membres a décidé que cette interdiction était contraire aux lois sur la liberté du commerce. (...)

L’OMC a rejeté la partie de la loi sur l’Air Pur aux US qui interdisait certains additifs dans l’essence parce cette mesure empêchait les importations en provenance de raffineries à l’étranger.

L’OMC a rejeté également la partie de la loi sur les Espèces en Voie de Disparition qui interdisait l’importation de crevettes capturées avec des filets sans dispositif de protection pour les tortues de mer.

Le libre échange, ce n’est pas le commerce équitable ; il profite à des pays puissants au détriment des faibles, et il sert les intérêts des riches au détriment de nous tous. La mondialisation, c’est revenir sur beaucoup de réformes du XX° siècle : pas de liberté de boycotter des produits, pas d’interdiction contre le travail des enfants, pas de salaire minimum vital ou d’avantages sociaux, pas de services publics qui puissent entrer en compétition avec les services privés, pas de protections sociales qui viennent réduire la marge des entreprises. (...)

Dans la même veine, l’OMC a décidé que le groupe américain RiceTec détiendrait les droits de propriété intellectuelle de toutes les nombreuses variétés de riz basmati, cultivé par les agriculteurs indiens depuis des siècles. Elle a également accordé à un groupe japonais les droits exclusifs au niveau mondial de la production de la poudre de curry. (...)

Ce qui est réduit à néant ici, c’est non seulement un certain nombre de bonnes lois qui traitent de l’environnement, des services publics, du droit du travail, et de la protection du consommateur, mais également le droit même de les promulguer. La souveraineté du peuple elle-même est cédée au profit d’une organisation du commerce ploutocrate et secrète qui prétend exercer un pouvoir plus important que celui du peuple, de ses tribunaux et de sa législation. Nous avons affaire ici à un coup d’état mondial perpétré par le grand capital sur les nations du monde. (...)

La lutte contre le libre échange c’est donc la lutte pour le droit à la démocratie politico-économique, aux services publics, et à un revenu social - c’est à dire le droit de ne pas être pieds et poings liés au grand capital.(...)

Incarnée par les accords de libre-échange, la mondialisation n’a pas grand-chose à voir avec le commerce et est tout sauf libre. Elle profite aux pays riches au détriment des pays pauvres, et aux classes riches d’un pays au détriment des citoyens ordinaires. C’est le nouveau spectre qui hante le même vieux monde.

- Lire + + l’ article http://blog.emceebeulogue.fr




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