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Mission de paix Isaf en Afghanistan : 80 avions de chasse étasuniens prêts.








Voici un article sur l’ Afghanistan qui parle (entre autres) des bombardements passés, présents et futurs.
A la suite, envoyé par Nurit Peled-El Hanan, un lien vers PeaceTakesCourage.com avec des photos pudiques et terribles sur les effets de ces guerres et bombardements sur les populations civiles. (Les photos sont un peu longues à s’afficher).
La détresse, la peur, la mort des enfants victimes et l’anéantissement des parents face à l’horreur : il faut regarder ces images (pas spectaculaires) pour ne pas oublier ou abstraire confortablement ce qui se passe.
M-A.P.




Il manifesto, samedi 24 février 2007.


Le groupe de combat formé par le porte-avions John C. Stennis et six navires de guerre dont des unités lance-missiles, avec plus de 6.500 marins et marines à bord, est entré dans la zone d’opérations de la 5ième flotte (qui comprend le Golfe, la Mer Rouge et une partie de l’Océan Indien), soit pour mener des « opérations de sécurité maritime », soit pour « fournir un appui aux troupes Isaf (mandat Onu en Afghanistan, ndt) en Afghanistan » et à celles de la coalition en Irak : communiqué du Commandement central étasunien. Cela signifie que sont aussi sur le point d’entrer en action en Afghanistan les 80 chasseurs-bombardiers embarqués sur le Stennis.

Ils viennent s’ajouter à ceux du porte-avions Eisenhower qui, déployé dans le Golfe avec son groupe de combat, a repris le 4 février « l’appui aérien rapproché des troupes Isaf en Afghanistan » : en 14 jours, il a effectué plus de 200 « sorties de combat » pour plus de mille heures de vol. Le communiqué du Commandement central (19 février) ne contient cependant pas que cette information technique. Il s’ouvre en fait par l’annonce que « l’aviation embarquée sur le porte-avions de la classe Nimitz Dwight D. Eisenhower continue à fournir un appui aérien rapproché aux troupes Isaf en Afghanistan, en participant à l’opération Enduring Freedom (étasunienne, sans mandat Onu, ndt) ».
Et, après avoir réaffirmé que ces missions appartiennent à l’opération Enduring Freeedom , il spécifie que l’aviation du Eisenhower « s’intègre étroitement » avec les forces multinationales Isaf, en touchant les positions ennemis désignées par elles. Le Commandement central confirme ainsi qu’il n’y a pas, en réalité, de ligne de démarcation entre l’opération Isaf/Otan et celle étasunienne d’Enduring Freedom : elles entrent toutes les deux dans une seule chaîne de commandement, celle du Pentagone.
Le Commandant suprême de l’Otan est toujours un général étasunien. Et, en Afghanistan, c’est un autre général étasunien qui concentre entre ses mains le commandement des forces Isaf/Otan, forces italiennes comprises, et des forces étasuniennes de Enduring Freedom.

Sont impliqués dans les raids sur l’Afghanistan non seulement les (plus de) 160 avions du Stennis et de l’Eisenhower, mais aussi les bombardiers lourds. C’est le Commandement central des Etats-Unis lui-même qui donne l’information : par exemple, dans un communiqué du 21 février, il déclare que « un B-1B de l’aviation étasunienne a fourni hier un appui aérien rapproché aux troupes Isaf en Afghanistan, en lâchant des bombes Gbu-31 ».

Le B-1B est un bombardier stratégique pour attaque nucléaire, utilisé aussi avec des bombes non nucléaires. Grâce à ses trois soutes, qui lui permettent de transporter une charge guerrière supérieure à celle d’un B-52, il peut en lâcher des dizaines. Parmi lesquelles, la Gbu-31 de 2.000 libbre (presque une tonne), une bombe « idiote » à chute inerte, rendue « intelligente » par un kit fabriqué par Boeing et perfectionné par Alenia Marconi Systems : une section de queue guidée par Gps, qui permet de lâcher les bombes simultanément contre plus d’objectifs, même à plus de 60 Km de distance.

Chaque jour, d’après le Commandement central, les B-1B, les F-15 et F-16 et les A-10 (canonnières volantes) de l’aéronautique Us effectuent 35 à 40 « missions d’appui rapproché aux troupes Isaf ». Si on ajoute celles des chasseurs bombardiers des deux porte-avions, elles se montent à plus de 60 par jour. Et au printemps, comme il a déjà été annoncé, elles augmenteront.

En Afghanistan se trouve ainsi menée par les Etats-Unis une guerre aérienne d’intensité croissante en appui aux troupes Isaf/Otan. Jour après jour, le Commandement central des Etats-Unis en rend compte, sans fournir cependant aucune information sur les morts et blessés provoqués par les bombardements, officiellement dirigés contre les « talibans » ou des « ennemis » ou « insurgés » pas davantage définis. Encore moins en trouve-t-on dans les communiqués de l’Isaf/Otan, où on se tait complètement sur l’ « appui aérien rapproché » fourni aux troupes Isaf par l’aviation étasunienne.

A première vue, en lisant les communiqués, on a l’impression que la mission Isaf/Otan n’est pas une mission de guerre mais de bienfaisance : hier, par exemple, on a annoncé que des « troupes Isaf ont construit une nouvelle route pour les habitants de la région » dans le district de Zharei. On précise cependant que « la route a été construite en appui des opérations de combat », de manière à ce que les troupes Isaf puissent se déplacer plus rapidement pour combattre les « insurgés talibans ». Si la route ne suffit pas, un B-1B s’en occupera en lâchant quelque bombe « intelligente » de 2.000 libbre.

Manlio Dinucci


- Source : il manifesto www.ilmanifesto.it

- Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio (qui serait reconnaissante à Bellaciao de ne pas faire sauter son nom quand ils utilisent le travail qu’elle fait pour leur site, sans lui avoir demandé son avis.)

- PeaceTakesCourage.com<BR> www.peacetakescourage.com/wwjd.html



L’OTAN poursuit le massacre de civils en Afghanistan, par James Cogan.


L’horloge de L’Iran fait Tic Tac, par Robert Parry.

Pendant que la France, l’Allemagne et la Turquie se mobilisent, la Chine, la Russie et l’Iran font des manoeuvres militaires, par Michel Chossudovsky.

Samir Amin : les Etats-Unis sont dans une position d’extrême vulnérabilité, d’où l’arme militaire, par Giuliano Battiston.






- Dessin : Angel Boligan


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