Avec le recul, on peut considérer que l’occupation de l’Afghanistan par les armées des EU/OTAN n’étaient rien d’autre qu’une nouvelle grande guerre de l’opium comme celles menées contre la Chine au 19ème siècle, ou celles de l’apprès Deuxième Guerre mondiale menées par la France dans le Triangle d’Or en Indochine, reprises plus tard par la CIA au Vietnam et au Laos. Les mêmes guerres, habillées différemment, et nous n’y voyons que du feu, même en la regardant se dérouler sous nos yeux. RI
Le 7 mars, les puissances occidentales se sont réunies à Paris pour une réunion à huis-clos sur les talibans et la situation en Afghanistan. Il s’agissait d’une réunion exclusive de représentants et envoyés spéciaux pour l’Afghanistan venant d’Australie, du Canada, de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Norvège, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis.
L’éditorial du Hors-série « Que reste-t-il du 11 septembre ? ».
Nos pays ont érigé la victimisation en nouvelle culture occidentale. Après la conquête du monde pour le christianiser, puis pour lui apporter la civilisation et enfin la démocratie et les droits humains, par le massacre des populations et le vol de leurs richesses, voici venue l’heure de nous présenter comme victimes. Victimes du terrorisme barbare. Victimes des attentats horribles qui ont bouleversé et « changé la face du monde pour toujours », peut-on lire sur presque tous les médias, sans provoquer le moindre froncement de sourcils.
« Ils pensaient que j’allais arriver avec une carte leur indiquant qui étaient les bons et les méchants », déclare un ancien conseiller anonyme d’une équipe des forces spéciales [américaines] à l’agence Sigar en 2017. « Il leur a fallu du temps pour comprendre que je n’avais pas ces informations entre les mains.
Une guerre pour rien ! L'expression est terrible, monstrueuse si on y réfléchit un instant. Et pourtant, après la débâcle occidentale en Afghanistan, ce sont les mots qui sont revenus le plus souvent, dans les médias occidentaux et dans la bouche des dirigeants occidentaux eux-mêmes.