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Merci à MarocHebdo de rappeler aux Noirs que la vie est un combat.

La Une de l’hebdomadaire du Maroc, MarocHebdo, de cette semaine a le mérite d’être claire : le royaume chérifien est menacé par les Noirs qui s’y déversent et qui s’y livreraient à des activités criminelles de tout genre. Peut-être arrachent-ils aussi le "pain au chocolat" de petits marocains, comme les arabo-musulmans et autres négro-africains le font, selon Jean-François Copé en France.

Voilà exactement ce que nous disent les rédacteurs de ce journal qui, du coup, doivent être félicités pour service rendu. Car, à la vérité, ils rendent un énorme service aux noirs conscients qui essaient péniblement de sonner le tocsin à la majorité des Noirs qui dorment toujours pendant que des canons et des bombardiers tonnent dans leur maison. Les rédacteurs de ce journal nous rappellent que nous sommes en guerre et ils nous renvoient tout simplement à nos devoirs de peuple. Ce que nous avons depuis fort longtemps dit vainement. C’est pour cela que s’il s’agit -encore - pour des Noirs de crier au racisme, de culpabiliser les Marocains et plus directement les auteurs de ce journal, de brocarder le Marocain (historiquement un envahisseur) qui refuse d’accueillir les Noirs, et d’entamerdes lamentations habituelles sur l’inhospitalité et la xénophobie envers les Noirs, eh bien, nous n’aurons donc rien compris au message qui nous est envoyé par cette Une de MarocHebdo. Elle est pourtant parfaitement claire : chaque peuple doit maîtriser son espace, y vivre et y faire la loi. Si un peuple a perdu la maîtrise de son espace, il lui faudra alors se donner tous les moyens nécessaires le plus vite possible pour le reconquérir et le reconstruire, au lieu de chercher à se dérober de cette responsabilité première en pensant trouver chez autrui chez soi.

Pouvons-nous continuer éternellement par ignorer la situation qui est la nôtre dans le monde ? Quelle est notre place ? Quel regard les autres ont-ils sur nous, y compris sur notre propre sol ? L’Africain peut-il continuer par raser les murs et incarner le visage d’autrui sans aucun souci de conscience ? Le Noir va-t-il continuer par ruser sur son propre état de décrépitude avancée qu’il fait semblant d’ignorer alors tout le lui rappelle ? Pouvons-nous enfin nous réunir pour commencer par réfléchir et agir pour nous tracer les sentiers d’un destin nouveau et maîtrisé ?

De Gaulle, un des plus grands patriotes français ayant le plus combattu pour maintenir l’Afrique dans "la vie de la Métropole" disait que la vie internationale, sinon la vie tout court est un combat et, en conséquence, qu’il soit donné à chacun selon les oeuvres de ses armes. Autrement dit, les peuples défaits et vaincus occupent bien la place qu’ils méritent, et si par indolence et désorganisation, ils ne se redressent pas pour reconquérir leur trône volé, qu’ils s’asseyent à même le sol. Ce n’est donc pas en fuyant le champs de bataille pour s’abriter chez autrui qu’on gagne sa place. Nous autres qui sommes hors d’Afrique aujourd’hui, nous le mesurons pleinement. Ce n’est pas en allant laver les voitures aux autres, en se prostituant, en allant se vautrer dans la mendicité dans les espaces publics chez les autres, en allant nettoyer les toilettes des autres, en allant s’occuper des vieillards des autres à qui on remplace les couches, en allant dresser le lit aux autres, en allant balayer les rues des autres, en allant garder les enfants des autres ou promener leurs chiens, en allant jouer au petit détaillant de cannabis dans les gares ou autres coins de rue chez les autres ou en allant servir le kebab ou livrer de la pizza aux clients chez les autres qu’on règle le problème réel qui nous confronte. Ce n’est pas en allant jouer au banquier, à l’enseignant, à l’aide-soigant ou au médecin chez les autres et pour les autres qu’on édifie son propre peuple. Ce n’est pas être chez les autres et prétendre être chez soi parce que bien accueillis que nous allons nous reconstituer en peuple. Au contraire ! Les Africains se mentent à eux-mêmes en pensant pouvoir sortir de la merde et devenir ainsi un peuple reconstitué en prenant le large. A la vérité les Africains ne seront pas ce seul peuple sur terre qui échapperait aux sentiers rudes et difficiles de l’histoire qu’emprunte tout peuple dominé et colonisé pour se redresser. Il y a un prix à payer pour se libérer et se reconstruire. Si les Africains estiment qu’ils sont trop beaux pour s’engager sur cette voie, trop mignons pour mettre la main dans le cambouis du combat libérateur alors il n’y a rien à faire. Si les Africains estiment que leur terre ne mérite pas qu’ils lui consacrent leur vie, leur misérable vie pour la reconquérir, la reconstruire et la sanctuariser, quoi de plus normal que nous ayons tous comme perspective le départ pendant que tout le monde entier se dirige vers l’Afrique pour y acquérir les matières premières minières, minéralières et agricoles. Disons leur simplement la bienvenue en terre africaine où ils peuvent puiser les ressources pour compléter et confirmer leur leadership dans le monde alors que nous, nous sommes vus comme le péril à leurs portes fermées à double tour.

Komla KPOGLI
Web : http://lajuda.blogspot.com

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Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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C’est un paradoxe que la nation qui a tant fait pour intégrer les droits de l’homme dans ses documents fondateurs se soit toujours opposé à la mise en place d’un cadre international pour protéger ces mêmes principes et valeurs.

Amnesty International - "United States of America - Rights for All" Oct. 1998

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