Le 10 septembre, le président de la Bolivie Evo Morales a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis persona non grata. Le 11 Septembre (35eme anniversaire de coup d’état militaire contre Salvador Allende au Chili) le président du Venezuela a demandé à l’ambassadeur US de quitter le pays. Le président Hugo Chavez croyait à la possibilité d’un coup d’état imminent dans lequel l’administration US était impliquée. Le président Morales pensait que son gouvernement était sous la menace d’une grave déstabilisation fomentée aussi par les Etats-Unis. Un troisième pays, le Paraguay, avait annoncé 10 jours auparavant qu’il avait repéré une conspiration impliquant des officiers et des politiciens de l’opposition.
L’Amérique latine fait actuellement face à une de ses plus graves crises depuis la restauration de la démocratie à la fin du 20eme siècle. Le complot contre la démocratie au Venezuela via une conspiration, révélée par des conversations téléphoniques entre officiers militaires de haut rang et diffusées à la télévision nationale, visait à faire assassiner le chef de l’état démocratiquement élu. En Bolivie, les préfets séparatistes de cinq provinces de l’est et du sud ont entamé une campagne de violence et de sabotage économique destinée à déstabiliser le régime démocratique.
Ces événements démontrent sans équivoque qui sont ceux qui défendent la démocratie et qui sont ceux qui la menacent aujourd’hui. Nous sommes scandalisés devant l’échec d’une bonne partie des médias internationaux à fournir une information précise et fiable sur ces événements. Tous les démocrates doivent se rassembler pour défendre la démocratie en Amérique latine.
Signé : Harold Pinter, John Pilger, Tony Benn, Ken Loach, Jean Lambert MEP, Ian Gibson MP, Kelvin Hopkins MP, Billy Hayes, General secretary, CWU, Bill Greenshields
http://www.guardian.co.uk/world/2008/sep/20/bolivia
Traduction VD pour le Grand Soir
http://www.legrandsoir.info