A l’ouest, rien de nouveau ?
Depuis quelques jours, chaque soir, dans plusieurs villes des Etats-Unis, la fine fleur de la population étasunienne, celle qui reste imprégnée d’humanisme et des valeurs qui fondent les droits de l’Homme, sort dans la rue pour dire « non au racisme ! » Elle affronte, notamment à New York, une police et une justice au service du pouvoir installé à la Maison Blanche qui est du côté des racistes.
C’est tout de même étrange que des manifestations et des heurts qui ont lieu à New York ne bénéficient pas d’autant d’attention de la part des médias occidentaux que le « printemps arabe », bien que la situation soit grave. Cela mérite bien des articles, quelques reportages, des analyses, un dossier, des envoyés spéciaux pour rendre compte des manifestations... Car il faut encourager les minorités noire et hispanique à se soulever une fois pour toutes pour mettre fin à l’apartheid aux États-Unis. Et c’est le devoir des médias d’y contribuer. Les meurtres de Noirs commis récemment par des policiers blancs, qui sont garantis de l’impunité par une justice qui fonctionne selon un code raciste, sont décrits comme des « lynchages modernes » par les militants des organisations de défense des droits de la communauté noire.
En face, Barack Obama a fini par confirmer son statut de président-alibi : président noir ou pas, les États-Unis sont et seront toujours un pays raciste ! Sauf si le mouvement populaire qui commence à prendre de l’ampleur dans les principales villes du pays parvient à imposer le changement non seulement dans l’appareil judiciaire et dans la police, mais dans tout ce système bâti sur les inégalités et l’injustice qui frappent non seulement les populations d’origines africaine et latino-américaine, mais aussi les couches pauvres de la population blanche. Les protestations des États-Uniens qui manifestent dans quasiment toutes les villes du pays pour le respect des droits de l’Homme aux Etats-Unis doivent être relayées par les médias libres.