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Libérer des prisonniers ne doit pas être un prétexte pour renforcer la colonisation de la Palestine (Al-monitor)

Des ouvriers palestiniens travaillent sur ​​un chantier de construction à Ramat Shlomo, une colonie juive religieuse dans une zone de Cisjordanie occupée, où Israël a annoncé des plans pour de nouveaux logements - Photo : Reuters/Baz Ratner

Les nouvelles annonçant qu’Israël a libéré 26 prisonniers palestiniens aujourd’hui 30 octobre, ont été accompagnées d’une annonce par le ministère israélien de l’Intérieur, du projet de construction de 1500 logements à Ramat Shlomo, une colonie en Cisjordanie occupée qu’Israël considère comme faisant partie de Jérusalem.

Alors que les familles palestiniennes accueillaient les prisonniers libérés, le porte-parole de l’ex-président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, déclarait que la décision de renforcer la colonisation était « destructrice pour le processus de paix. »

Mieux vaut tard que jamais... Pour renforcer cette déclaration, Abbas, lors de l’accueil des prisonniers libérés, a déclaré : « Les colonies sont vides, vides, vides. » Soit Abbas est dans le déni de la réalité, soit son porte-parole a décrit les effets de la décision israélienne comme il le fallait. Il n’est pas supportable que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu profite de chaque libération de prisonniers, pour faire construire des tranches supplémentaires de colonies !

La question est de savoir si le secrétaire d’État américain John Kerry était au courant de cette transaction entre la libération des prisonniers et de nouvelles constructions dans les colonies. S’il n’y a pas eu de combine entre Kerry et Netanyahu, il reste à espérer qu’une déclaration de clarification finisse par sortir.

Avant qu’il ne soit trop tard, cela devrait conduire Abbas à réintroduire l’État palestinien sous occupation - qui est reconnu par 153 membres des Nations Unies - comme seul organe habilité à négocier les droits des Palestiniens, par opposition au prétendu débat sur le « processus de paix ». Si l’État palestinien sous occupation, comme reconnu par la résolution de l’ONU, n’a pas de pouvoir de négociation, alors l’Autorité nationale palestinienne à Ramallah a tort d’utiliser le terme de « négociations », puisqu’en réalité il ne s’agit que de discussions futiles avec Israël qui veut gagner du temps pour développer la colonisation et étendre toujours plus loin son contrôle sur les territoires palestiniens.

Il est grand temps que l’Organisation de libération de la Palestine entreprenne une réévaluation sérieuse des futiles discussions qui ont eu lieu depuis Oslo avant de faire de la Palestine une vue de l’esprit plutôt qu’un État réel. Il est temps que cette réévaluation soit faite, de sorte que la déclaration d’Abbas, lors de l’accueil des prisonniers libérés - « Les colonies sont vides, vides, vides » - devienne une réalité plutôt qu’un vœu pieux .

Clovis Maksoud,
30 octobre 2013 - Al-Monitor - http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2013/10/palestine-prisoner-a...

Traduction : Info-Palestine.eu

»» http://www.info-palestine.net/spip.php++cs_INTERRO++article14140

Clovis Maksoud est un ancien ambassadeur et observateur permanent de la Ligue arabe auprès des Nations Unies et son représentant principal aux États-Unis depuis plus de 10 ans.


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