Sur ton blog tu écrivais au lendemain des élections européennes " à propos du coût du refus par le NPA de l’alliance dans le Front de Gauche…Relisez et faites savoir : la désunion de l’autre gauche a permis à Le Pen et à Hortefeux d’être élus…" Peut-on aujourd’hui prendre le risque d’avoir à faire la même analyse au lendemain de cette cantonale ?
JLM parlait de la désunion à l’intérieur de l’autre gauche, pas de la désunion de l’autre gauche avec le parti de Valls et de Strauss-Kahn.
Dans le cas d’Argenteuil, il s’agirait d’une union de premier tour visant à offrir à un parti du centre déguisé en parti socialiste la présidence d’un conseil général de plus, c’est-à -dire un lieu de clientélisme et non un tremplin pour les luttes contre l’UMP.
Faut-il aider le PS à conserver ses baronnies par lesquelles il est assuré, en qualité d’employeur, d’un réservoir de voix qui masque son déclin et lui permet d’occuper médiatiquement une place qu’il usurpe à la gauche ? Là est la question.
L’hémorragie de dirigeants historiques du PS vers l’UMP montre que ces deux partis s’affrontent sur les places à conquérir, pas sur une politique.
Face à une UMP ultra capitaliste, seuls les sourds et les aveugles croient que le PS défend le socialisme.
Le PCF ne regagnera sa légitimité que s’il se borne, aux seconds tours, à des accords de désistements techniques. Choisir au premier tour un accord avec le PS de préférence à un accord avec le PG, c’est s’obstiner dans l’erreur.
Que le PCF perde un élu à Argenteuil, c’est dommage. Qu’il le garde avec les naufrageurs des acquis des travailleurs, serait tragique.
Ce choix corneilien est la résultante d’erreurs passées. L’addition est arrivée. Il faut la payer, même si elle s’appelle "la douloureuse".
Enlevez au PS ses centaines de milliers d’électeurs captifs (employés des municipalités, départements, régions, entreprises redevables, associations en quête de subventions, citoyens ayant sollicité un service à un élu) et le PS pèse déjà moins que la vraie gauche (PCF+ PG+NPA.LO....).
J’espère que le vote d’Argenteuil, même si c’est douloureux, va accentuer son déclin et accélérer la montée de l’autre gauche.