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Les ravages de la LRU (suite)

Un document de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) remis en décembre 2008 par Eric Woerth, ministre du Budget, au Président de la République est édifiant pour rappeler les véritables finalités des mesures qui concernent les universitaires. Voir :
http://www.rgpp.modernisation.gouv....

Cette contre-réforme de l’État va permettre la suppression de 30600 postes dans l’ensemble de la fonction publique.

Pour le Ministère de l’Education Nationale et celui de l’Enseignement supérieur, les objectifs à court terme sont les suivants :

"Dans le cadre de la réforme des lycées, les marges d’autonomie des établissements seront élargies pour leur permettre de moderniser leur fonctionnement et d’adapter leur offre éducative aux publics spécifiques qu’ils accueillent"

"Augmenter les activités qui génèrent des ressources complémentaires pour les universités (formation professionnelle continue et sessions d’été par exemple) en ouvrant les universités toute l’année civile"

"Sauf exception, la mobilité entre universités devra être généralisée en matière de premières nominations dans des fonctions d’enseignant-chercheur"

"Financement effectif des unités de recherche sur leurs performances, y compris pour le financement récurrent"

Autrement dit, l’enseignant-chercheur, constamment évalué dans ses activités de recherche (dont dépendra la survie financière même de son centre de recherche), sera invité à être présent sur son campus toute l’année (avec la "modulation", ce ne sera plus une question de volontariat). Il pourra être "prêté" à d’autres universités et formera des titulaires de Master recalés aux concours qui pourront être recrutés en CDD par des collèges et lycées devenus autonomes.

Le statut des universitaires ayant été démantelé, l’université sera réellement devenue une entreprise. La rentabilité et la précarité généralisées des enseignants (synonyme de profit des actionnaires) aura remplacé l’indépendance et la coopération.

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Même Auteur
En finir avec l’eurolibéralisme - Bernard Cassen (dir.) - Mille et Une Nuits, 2008.
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture (…)
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"Chaque fois que nous sommes témoins d’une injustice et que nous n’agissons pas, nous entraînons notre caractère à être passif en sa présence et nous finissons par perdre toute capacité de nous défendre et de défendre ceux que nous aimons. Dans une économie moderne, il est impossible de s’isoler de l’injustice."

Julian Assange - Wikileaks

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